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Pression de juifs extrémistes aux abords du Saint-Sépulcre

Terresainte.net
11 novembre 2016
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Pression de juifs extrémistes aux abords du Saint-Sépulcre
Le locataire de la propriété montre au Consul de Grèce en présence du patriarche grec Théophilos III les dommages causés par les colons

Un groupe de juifs extrémistes du mouvement Ateret Cohanim (la couronne des prêtres) a tenté le 8 novembre de s’emparer de locaux appartenant au patriarcat grec-orthodoxe.


(Jérusalem/mab) – « C’est une violation du Statu Quo ». Le communiqué du patriarcat grec-orthodoxe est déterminé. « Le 26 octobre, en la fête de saint Dimitri, des colons israéliens, membres de l’organisation d’extrême droite Ateret Cohanim, qui prétendent libérer la Terre Sainte des éléments non-juifs, dans le même esprit ont tenté de s’emparer d’une propriété du patriarcat située face à l’église de la Résurrection. »

Les habitants de la vieille ville, comme de toute la partie Est de la ville de Jérusalem, connaissent bien la pression que font peser sur eux les membres de cette organisation. Ces derniers en effet ne cachent pas leur intention de judaïser la ville et d’en chasser les non-juifs. La presse locale traite régulièrement dans ses colonnes de conflits qui les opposent à la population palestinienne qui accuse le gouvernement et/ou la municipalité de leur apporter leur soutien.

Ce n’est pas la première fois que le patriarcat grec-orthodoxe doit en appeler à la police pour faire respecter ses droits. Depuis 1991, une décision de justice a statué en sa faveur sur cette propriété que les Ateret Cohanim revendiquent pour leur.

Le patriarche orthodoxe de Jérusalem a convoqué la police et invité le Consul de Grèce à s’unir à sa protestation véhémente. La propriété en question est tenue pour faire partie intégrante de l’ensemble immobilier du Saint-Sépulcre, à ce titre, elle jouit d’un niveau de protection encore plus élevé que n’importe quelle autre propriété.

De fait, la police israélienne a fait évacuer les colons et le lendemain une nouvel ordonnance émanait du tribunal qui leur était notifiée.

Reste que cette tentative illustre une nouvelle fois la pression qui pèse sur la population, Eglises comprises, de la part de l’extrême droite israélienne.