Le Caire, quartier de Shoubra, paroisse copte catholique de la Sainte Vierge. Le père Francis Nouer a accepté de poser devant l’entrée de l’église paroissiale et quelques jeunes avec lui. Et voilà une photo de Une proche de son sujet. En arabe, dans le médaillon de la Vierge au-dessus de la porte, il est écrit Paroisse Notre Dame des coptes catholiques. A droite de la porte sur le mur, une croix typiquement copte, un curé en soutane (ce qui dans cette partie du monde ne signifie pas qu’il est « traditionnel ou traditionnaliste »), des jeunes souriants, la porte ouverte vers la paroisse en signe d’accueil. De la place pour écrire les titres et sous-titres nécessaires. Tout y est. C’est dans la boîte !
A la paroisse, nous sommes arrivés à l’improviste, tout heureux de trouver du monde et des jeunes dans les locaux paroissiaux. Rien d’étonnant à cela pourtant. Ici, comme en fait dans tout le Moyen-Orient, la paroisse est un lieu de rassemblement. La plupart d’entre elles multiplient les activités à destination des jeunes notamment, pour les occuper, pour les former, pour les faire sortir de chez eux, pour les faire se rencontrer, pour les catéchiser. De ce point de vue, les paroisses au Moyen-Orient ressemblent à ce qu’ont été les paroisses et patronages jusque dans les années 60 en Europe. Sur ce point, c’est bien l’Europe qui a perdu au change ! Si la paroisse ne sait pas attirer ses jeunes pour ce qu’ils sont et comme ils sont, elle ne peut pas attendre d’eux qu’ils viennent pratiquer des sacrements qui leur semblent déconnecter du réel et de leur vie quotidienne.
La chrétienté rencontrée au Caire est bien plus variée que celle dont on a longtemps entendu parler en France, et dans le monde francophone, par le témoignage qu’en a donné Sr Emmanuelle avec ses chiffonniers ! D’ailleurs tous les chrétiens au Caire ne sautent pas de joie de ce que seule cette image ait franchi la barre médiatique. Pour eux, elle n’est représentative ni des habitants du Caire, ni des chrétiens égyptiens et spécialement du Caire, ni même de la pauvreté en Égypte, en un mot elle est désespérément (sic) réductrice.
Dans le quartier de Shoubra en tous les cas, on compte la plus forte concentration copte de la ville, sans toutefois dire que le quartier est chrétien. Il y a 22 églises coptes orthodoxes, deux coptes catholique, une latine. Comparé aux quartiers pauvres des chiffonniers, c’est un quartier modeste pour ne pas l’assimiler aux quartiers riches du Caire où une entrée dans un grand restaurant équivaut à un mois de salaire pour un chiffonnier…
C’est dans ce quartier de Shoubra aussi que serait apparût la Vierge à de multiples reprises et à des milliers de personnes dans de 1983 à 1986. Apparue ou non, la Vierge est aimée des coptes et elle les aide à traverser toutes sortes d’épreuves comme à se réjouir de tout. Elle est aussi un trait d’union entre chrétiens et musulmans dans ce pays où se cherche de façon nouvelle la façon de vivre ensemble dans le respect de tous pour le bonheur de chacun. La Terre Sainte espère pouvoir vous faire suivre cette évolution.
Dernière mise à jour: 20/11/2023 18:02
Terre Sainte n. 4/2010 – Sommaire TSM 608
Ex Presse – TSM 608
Au tour des coptes
L’unité se fera dans le respect réciproque
Église d’Orient, Église d’Occident. Le père Manns ne veut pas d’opposition. Il appelle au rapprochement de conceptions différentes qui se complètent dans la célébration d’un unique Mystère.
Au cœur de la société égyptienne les coptes
Comme on associe maronite à Libanais, on associe copte à Égypte et l’on fait bien tant l’identité copte est liée à la terre des pharaons. L’Église copte (orthodoxe, catholique et protestante) avec ses quelque huit millions de fidèles constitue le seul vrai « réservoir » de chrétiens du Moyen-Orient. C’est le patriarche d’Alexandrie des coptes catholiques, Mgr Antonios Naguib, qui nous fait découvrir sa communauté.
L’organisation de l’Église copte catholique
La discrète évolution des coptes catholiques
Une discussion à bâton rompu avec le curé de la cathédrale et évêque auxiliaire du Patriarche, Mgr Youhanna Golta, nous fait découvrirévolution discrète de l’Église copte catholique.
Le jeûne eucharistique dans l’Eglise copte
En Egypte, trois communautés « coptes » coexistent : les coptes orthodoxes, les coptes catholiques et les coptes évangé-liques. Dans leur toute récente tradition, ces derniers n’ont pas retenu le jeûne, c’est sur celui pratiqué dans les Églises orthodoxes et catholiques que cet article nous éclaire.
Frère Samir, franciscain de rite copte
Les Franciscains de la Custodie comptent dans leurs rangs quelques dizaines de frères arabes. Plusieurs parmi eux sont orientaux, car ils ont été baptisés dans une Eglise orientale. Frère Samir Narouz est égyptien et s’il n’a pas l’occasion de vivre dans son rite à Jérusalem, son amour pour lui reste intacte.
Fouad Allam Jérusalem appartient à l’humanité
Professeur à Trieste et à Urbino, député honoraire au Parlement italien, collaborateur de L’Osservatore Romano, Khaled Fouad Allam, d’origine algérienne, est l’un des musulmans les plus connus d’Italie. Son rapport avec la Cité Sainte et avec la complexité culturelle du Moyen-Orient.