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Début des pourparlers devant mettre fin au conflit syrien à Montreux

Terrasanta.net
24 janvier 2014
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Début des pourparlers devant mettre fin au conflit syrien à Montreux
Walid Al-Moualem (à gauche), ministre des Affaires étrangères de la Syrie, parle avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à la Conférence de Genève 2 sur la Syrie, à Montreux, en Suisse. (Photo ONU / Eskinder Debebe).

Les pourparlers entre le gouvernements syrien et les leaders de l’opposition ont débuté mardi dans la ville de Montreux, en Suisse. Les négociateurs présents espèrent convaincre les deux parties de trouver un accord de paix. Des réunions consacrées à ce sujet seront organisées vendredi 24 janvier à proximité de Genève. Suite à la première journée de négociations, le secrétaire général de l’ONU, ban-Ki-Moon, a déclaré qu’il était grand temps que le conflit touche à sa fin.


Les pourparlers entre le gouvernements syrien et les leaders de l’opposition ont débuté mardi dans la ville de Montreux, en Suisse. Les négociateurs présents espèrent convaincre les deux parties de trouver un accord de paix. Des réunions consacrées à ce sujet seront organisées vendredi 24 janvier à proximité de Genève.

Mercredi 22 janvier, l’ouverture des négociations entre le gouvernement syrien et les forces prédominantes de l’opposition a été supervisée par des diplomates venus des quatre coins du monde. Les discussions ont débuté au milieu d’amères accusations des deux côtés du conflit syrien.

Les délégués internationaux ont privilégié la prudence dans leurs propos, et ont déclaré que ces pourparlers devaient être considérés comme la première étape d’un processus devant aboutir au cassez-le feu, et à la transition politique. Après une lutte ayant causé plus de 100 000 morts et des millions de réfugiés.

Avant que la conférence ne débute, le Pape François a lancé un appel à la paix en Syrie lors de l’audience générale sur la place Saint Pierre.

Il a demandé aux syriens d’y participer « avec conviction et espoir de réconciliation et de reconstruction». Il les a également appelés à « trouver dans l’autre, non pas un ennemi, mais un frère a accueillir et à embrasser ».

Alors que les participants syriens se préparaient pour la conférence, et que les négociateurs espèraient voir les deux parties du conflit s’asseoir ensemble pour la première fois, les tensions étaient palpables. Cette réunion a permis de révéler publiquement la profondeur du conflit.

Le ministre syrien des affaires étrangères Walid Mouallem a qualifié les membres de l’opposition de « traîtres » ; et a déclaré que les 40 ministres des affaires étrangères présents dans la salle avaient « du sang sur les mains », car ils avaient contribué à perpétuer le conflit.

Mouallem, qui a dépassé d’environ 10 minutes le temps qui lui était imparti pour son discours s’est fait réprimander par le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-Moon ; auquel il a répondu : « Vous vivez à New-York, j’habite en Syrie… J’ai le droit de donner ma version des faits après 3 ans de souffrance. C’est mon droit ! ».

Malgré le discours de Mouallem, l’appel de l’opposition et du chef d’Etat américain John Kerry pour la démission d’Assad, constituent un argument très lourd.

Après la journée de négociations, Ban-Ki-Moon a déclaré qu’il était grand temps que le conflit touche à sa fin. « Les trois dernières années ont été remplies d’horreurs. C’en est assez » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Le monde entier veut que le conflit syrien cesse immédiatement. Nous devons saisir la chance de trouver une solution » a ajouté le secrétaire général de l’ONU.

Mgr Silvano Tomasi, représentant du Vatican a Genève II a souligné l’urgence de rétablir la paix en Syrie. « La violence n’est pas la solution, assez de souffrances ont déjà été infligées au peuple syrien ».

Au-delà des décès dus à des coups de feu ou à des bombardements, le pays est également touché par la famine et diverses épidémies. Plus de 40 décès dus à la malnutrition ont été enregistrés depuis le début de l’année 2014, dans le camp de réfugiés situé à Yarmouk, à dix kilomètres de Damas.

Ban-Ki-Moon a ajouté : « Le peuple syrien cherche désespérément à arrêter le cauchemar dans lequel il se trouve pris au piège. Toutes les parties doivent respecter le droit humanitaire international. Et cela peut commencer dès aujourd’hui en autorisant l’accès de la population à l’aide humanitaire, en particulier dans les zones assiégées, où les habitants sont privés de produits de première nécessité depuis des mois ».