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Les partis religieux juifs s’enflamment contre la petite-amie de Yair Netanyahu

Terresainte.net
31 janvier 2014
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Les partis religieux juifs s’enflamment contre la petite-amie de Yair Netanyahu
Au fond, Yair Netanyahu, avec son père et son frère Avner, au Mur Occidental. Photo © Marc Israel Sellem/POOL/FLASH90

Dimanche 26 janvier, le journal norvégien Dagen a révélé la liaison du second fils de Benjamin Netanyahu, Yair, avec Sandra Leikanger. Une norvégienne de 25 ans actuellement étudiante en Israël. Mais l’élue n’est pas juive. Depuis Israël vit un psychodrame dont il a le secret.


(Jérusalem/MMLV) – Dimanche 26 janvier, le journal norvégien Dagen a révélé la liaison du second fils de Benjamin Netanyahu, Yair, avec Sandra Leikanger. Une norvégienne de 25 ans actuellement étudiante en Israël. Lors de sa dernière rencontre à Davos avec son homologue norvégienne, Erna Solberg, le premier ministre israélien lui aurait même confié que les deux jeunes gens avaient récemment passé des vacances sur le territoire scandinave.

Seul bémol, Sandra Leikanger n’est pas juive. Il n’en a pas fallu plus aux membres des partis religieux israéliens, et de l’extrême droite nationaliste ; pour accabler de critiques le premier ministre qui semble cautionner cette liaison ; bien qu’il se refuse toujours à la commenter publiquement.

Nissim Zeev, membre du parti religieux Shass, a déclaré lundi au Jerusalem Post que Benjamin Netanyahu devait « faire preuve d’une responsabilité nationale en tant que Premier ministre ». « C’est un gros problème. Je parie que cela le peine », a t-il ajouté. Moshe Feiglin, un député de l’aile la plus radicale du Likoud, auquel appartient Netanyahu, a quant à lui estimé que cette relation était «très regrettable », dans un entretien au même journal.

L’organisation d’extrême droite nationaliste et religieuse israélienne Lehava, a pour sa part lancé un appel au ministre sur les réseaux sociaux,  lui demandant de faire tout son possible pour empêcher cette relation. « Vos petits-enfants, comme vous le savez, ne seront pas juifs. Le judaïsme se transmet par la mère », a déclaré le directeur de l’organisation Bentzi Gopshtain sur sa page Facebook, en début de semaine. Il est même allé plus loin en ironisant : « Le fils de Bibi a trouvé une goy ! Son père est fier de lui, et donne une légitimité à l’assimilation et à la destruction du peuple juif ».

Les réactions suscitées par l’annonce de cette relation, donnent un aperçu de l’attitude actuelle des milieux les plus conservateurs, face à la hausse des mariages mixtes et de l’assimilation. Deux éléments qu’ils considèrent comme des maux, menaçant directement la pérennité du peuple juif.  Or c’est l’un des aspects principaux sur lequel Benjamin Netanyahu fonde sa politique. « C’est un problème important. En tant que Premier ministre d’Israël et du peuple juif, il représente la responsabilité nationale par les valeurs qu’il véhicule au sein de son propre foyer. […] Tout juif qui veut préserver ses racines souhaite voir son fils épouser une juive. Il y a suffisamment de filles belles et brillantes [en Israël] sans qu’il y ait besoin d’aller voir ailleurs », a ajouté Nissim Ze’ev.

Le journal Dagen a toutefois précisé en fin de semaine, que malgré les foudres déclenchées par la nouvelle, au sein des milieux les plus radicaux ; une grande partie de la population israélienne s’en était amusée. Yair Netanyahu aurait même reçu plusieurs messages le félicitant pour avoir « trouvé l’amour ». Le quotidien centriste Maariv, agacé par cette affaire, a dénoncé «le voyeurisme et l’hypocrisie» des médias ultra-orthodoxes, « en Israël comme dans la diaspora, nous sommes confrontés à un vrai problème d’assimilation et de mariages mixtes, mais il ne doit en aucun cas être ramené aux choix personnels d’un individu, et ce quelle que soit sa notoriété».

Benjamin Netanyahu a lui même déjà été confronté à la même situation, étant donné qu’il a été marié avec une non juive, Fleur Cates, de 1981 à 1984.

Reste que c’est le même Netanyahu qui s’arc-boute sur la reconnaissance par les Palestiniens du caractère juif de l’État Hébreu. Un carcatère juif jamais clairement défini par l’Etat qui le proclame.