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Les communautés religieuses, un support essentiel pour une solution à deux États

Terrasanta.net
10 mars 2014
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Les communautés religieuses, un support essentiel pour une solution à deux États

Dans une lettre adressée au secrétaire d’Etat américain John Kerry le 28 février, trente-trois responsables d’organisations religieuses juives, chrétiennes, et musulmanes américaines ont affirmé que le soutien des communautés religieuses était essentiel pour espérer arriver à un accord de paix entre Israël et la Palestine, en passant par une solution à deux Etats.


(Milan/e.p) – Dans une lettre adressée au secrétaire d’Etat américain John Kerry le 28 février, trente-trois responsables d’organisations religieuses juives, chrétiennes, et musulmanes américaines ont affirmé que le soutien des communautés religieuses était essentiel pour espérer arriver à un accord de paix entre Israël et la Palestine, en passant par une solution à deux Etats. Ils ont également insisté sur le fait que la solution à deux Etats était « la seule résolution réaliste du conflit ».

Les signataires de la lettre appartiennent au National Interreligious Leadership initiative for Peace in the Middle East. Une initiative centrée sur les principes de coopération, qui est en fait une coalition de responsables religieux, dont le but est d’encourager le gouvernement ainsi que le congrès américains à supporter activement, équitablement, et fermement la paix dans le conflit israélo-palestinien.

« Nous croyons que les prochains mois s’avèreront critiques dans les négociations pour un accord de paix avec une solution à deux Etats », ont écrit les responsables dans la lettre adressée à John Kerry. Parmi eux se trouvent le Cardinal Theodore McCarrick, ancien Archevêque de Washigton, Richard E. Pates of Des Moines, Président de la commission internationale des Evêques pour la justice et la paix, et l’Evêque Denis Madden, Evêque auxiliaire de la ville de Baltimore, et président de la commission des affaires oeucuméniques et interreligieuses.

« Nous vous encourageons également à rencontrer les responsables religieux présents sur le terrain, à Jérusalem. En particulier ceux faisant partie du Conseil des institutions religieuses de Terre Sainte », peut-on lire dans la lettre.

Les signataires ont rappelé que le Conseil avait écrit à l’envoyé spécial George Mitchell pour soutenir les négociations. Ils ont également réitéré « l’importance de respecter les liens entre les trois religions -Juive, Chrétienne et Musulmane – en Terre Sainte, et particulièrement à Jérusalem ».

Les signataires ont également demandé à John Kerry une rencontre durant laquelle ils pourront discuter avec lui des moyens de venir en aide au pays.

« Nous savons qu’au sein de nos communautés, certaines personnes se montreront opposées à toute idée de compromis. A l’image des leaders de NILI.  Nous supportons les principes de référence et les idées pratiques, développés lors des précédentes négociations, qui ont apporté des éléments pouvant s’avérer utiles en vue du nécessaire compris entre les populations israélienne et palestinienne »  ont ajouté les responsables religieux dans la lettre.

Parmi les autres signataires, on trouve le docteur Katharine Jefferts Schori, l’Evêque qui préside le primat de l’Eglise épiscopale ou encore le Rabbin David Saperstein, directeur du centre d’action religieuse pour la réforme du Judaïsme, et l’Imam Mohammed Magid, président de la Société islamique d’Amérique du Nord.

Le mois dernier, le conseiller spécial de John Kerry en ce qui concerne les initiatives des communautés religieuses, Shaun A. Casey, a souligné le fait que la protection des Chrétiens, la liberté de culte et le libre accès aux lieux Saints de Terre Sainte, étaient au cœur des préoccupations du Saint-Siège et des Etats-Unis.

Le Cardinal Mc Carrick avait formulé une demande similaire auparavant, au nom de l’Evêque des Etats-Unis. En 2011, ils avaient tous les deux déclaré à Barack Obama qu’il fallait agir rapidement si la solution à deux Etats était en mesure de fonctionner tout en l’avertissant que la paix ne pouvait être que passagère.

« Si l’opportunité d’une solution à deux Etats échoue, il sera presque impossible d’éviter le retour d’un violent conflit, avec encore plus de souffrance des deux côtés, accompagnée d’une hausse des extrêmes », avaient-ils affirmé dans une lettre rédigée en mai dernier.

La solution à deux Etats est également soutenue par le Saint-Siège. Durant sa venue en Cisjordanie en 2009, le Pape Benoît XVI avait déclaré : « Le Vatican soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de leurs ancêtres. En sécurité et en paix avec ses voisins, et avec des frontières reconnues à l’international ».