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Menaces de mort contre les chrétiens de Galilée

Terrasanta.net
29 avril 2014
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Menaces de mort contre les chrétiens de Galilée
Mgr Marcuzzo, destinataire de la lettre de menace de mort contre lui et la communauté chrétienne

A un mois de la visite du pape François en Terre Sainte, un groupe de religieux orthodoxes juifs fanatiques s’en prend violemment aux chrétiens de Galilée. «Les confessions chrétiennes à l'exception des Églises protestantes et anglicane doivent  quitter le pays d’ici le 5 mai 2014, avant le coucher du soleil, à défaut de quoi 100 personnes parmi les chrétiens appartenant à ces Églises, seraient tués pour chaque heure de retard. » Le caractère outrancier de la lettre s’il concourt à la diminuer la portée de la menace, ne fait pas oublier la litanie d’actes anti chrétiens en Israël.


(Jérusalem/mab) – À un mois de la visite du pape François en Terre Sainte, un groupe de religieux orthodoxes juifs fanatiques s’en prend violemment aux chrétiens de Galilée.

«Les confessions chrétiennes à l’exception des Églises protestantes et anglicane doivent  quitter le pays d’ici le 5 mai 2014, avant le coucher du soleil, à défaut de quoi 100 personnes parmi les chrétiens appartenant à ces Églises, seraient tués pour chaque heure de retard. » Ce message d’une rare violence a été remis dimanche 27 avril dans les mains d’un ouvrier, à la résidence de Mgr Marcuzzo – évêque auxiliaire en Galilée pour les catholiques latins. La lettre, dont l’auteur, un rabbin de 40 ans, a été arrêté par la police israélienne ce mardi dans la ville de Safed, contenait d’autres propos guère plus amènes : « Les chrétiens profanent la terre d’Israël, même en respirant l’air pur du pays, car ils ont profané le nom de Dieu et la Torah et ont chassé son peuple (les juifs)! A cause de cela, ils seront tués par la main du ciel. »

Le même dimanche, le monastère des Bénédictins de Tabgha était profané. Un communiqué publié cette après midi mardi 29 avril sur le site du Patriarcat Latin et intitulé « Galilée : Vague de fanatisme et de violence contre les chrétiens » relate les faits : « Un groupe d’une douzaine de jeunes, entre 13 et 15 ans, habillés en « juifs religieux orthodoxes», et venant de la « source de Job », ont jeté avec violence des cailloux contre la grande croix située à côté de l’autel et contre la croix d’autel. »

Le communiqué poursuit : « Un pèlerin lithuanien qui se trouvait en prière sur le lieu est intervenu pour leur demander «pourquoi ? ». Ils s’enfuirent alors un peu plus loin sur le site là où se trouve une grande croix faite de grandes pierres enfoncées dans le sol. Les jeunes arrachèrent alors deux pierres pour démanteler la croix et les jetèrent violemment dans la mer. Ils se dirigèrent ensuite un peu plus loin vers le couvent des Sœurs Bénédictines. Ils arrachèrent de force la croix d’autel et barbouillèrent l’autel de boue. Ils renversèrent les bancs et les chaises sur la plage après y avoir tracé des étoiles de David. Avant de s’enfuir, les jeunes ont lancé des cailloux et des crachats à une femme hébergée dans le couvent, tout en l’injuriant. »

Le même jour encore, selon l’AFP, une mosquée  a été profanée à Fureidis, dans le nord d’Israël. M. Rosenfeld, porte parole de la Police a précisé à l’agence de presse internationale : « Des inconnus ont tracé une étoile de David et inscrit sur un mur extérieur du bâtiment « fermez les mosquées et ouvrez des yéchivot », des séminaires d’études juives.

L’ Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, qui fait aussi mention d’une agression pendant un baptême contre l’église orthodoxe d’Al-Bassah située au Nord-Ouest d’Israël, a déclaré que « Les chrétiens de Galilée et avec eux l’Assemblée des Ordinaires, (sont) profondément consternés par les faits, (et) demandent avec force aux Autorités civiles et policières de réagir promptement en arrêtant les coupables, afin de rétablir le respect religieux mutuel.

Le caractère outrancier de la lettre, s’il concourt à la diminuer la portée de la menace, ne fait pas oublier la litanie d’actes anti chrétiens en Israël. S’ils sont condamnés officiellement, Mme Tzipi Livni, ministre de la Justice a condamné ces actes et déclaré « qui que soient les auteurs, ils ne font pas partie de mon peuple », les moyens mis en place par les autorités compétentes pour arrêter les coupables laissent à désirer. Mais c’est surtout l’éducation donnée dans certaines écoles  religieuses qu’il faudrait envisager de  réformer.