« Les médias ne montrent pas toujours la réalité »
Gilad est un Israélien de 23 ans. Son service militaire terminé, il a entrepris un voyage de six mois en Inde. Il est aujourd'hui membre de l'association Peace Hub, un groupe qui entreprend de nombreuses initiatives pour la paix. Il est aussi écologiste, musicien et un brin bouddhiste ! Il nous fait part de son expérience en tant que jeune activiste à Jérusalem.
Gilad est un Israélien de 23 ans. Son service militaire terminé, il a entrepris un voyage de six mois en Inde. Il est aujourd’hui membre de l’association Peace Hub, un groupe qui entreprend de nombreuses initiatives pour la paix. Il est aussi écologiste, musicien et un brin bouddhiste ! Il nous fait part de son expérience en tant que jeune activiste à Jérusalem.
Gilad, quels sont tes loisirs? Comment aimes-tu occuper ton temps libre?
Je suis revenu d’Inde il n’y a pas longtemps. Maintenant j’ai beaucoup de temps libre avant de commencer mes études univesitaires. Je suis musicien, percussionniste. Je fais parti de l’association Peace Hub, une initiative pour la paix. Nous souhaitons montrer au public que l’accord mutuel est possible entre les nations à travers la négociation. Nous diffusons ces initiatives de dialogue pacifiste sur internet pour sensibiliser la population. Dans un mois il y aura des négociations entre des politiciens importants à Jéricho. Nous allons diffuser cette rencontre pour que le monde entier puisse en témoigner. Je participe aussi à de mouvements écologiques. L’écologie me tient aussi à cœur.
D’où viennent tes amis? Te ressemblent-ils?
La plupart de mes amis sont de Jérusalem. J’ai grandi dans un quartier où presque toutes les familles sont identiques: deux parents, deux fils et un chien! Je plaisante. Mes amis et moi avons tous grandis ensemble dans le même quartier et avons fréquentés la même école. Nous avons beaucoup en commun comme nos opinions politiques et l’intérêt pour la musique. C’est pour cela que nous sommes amis. J’ai aussi noué plusieurs amitiés en Inde, surtout avec des Européens.
T’intéresses-tu à l’actualité? Quels sujets te préoccupent le plus en ce moment?
Vous voulez dire les nouvelles? A travers les médias? Je ne sais pas si l’on peut toujours faire confiance aux médias. Ils ne montrent pas toujours la réalité. Mais je m’intéresse surtout aux changements sociaux ici en Israël et à travers le monde. J’aime quand les choses bougent. Je suis aussi toute actualité liée à l’écologie. Je m’intéresse à tout, autant au recyclage qu’aux océans, car tout est relié. Tout problème écologique en entraine un autre.
As-tu une religion? Si oui, quelle place prend-elle dans ta vie quotidienne?
Quelle belle question! Il y a deux ans j’ai commencé à étudier le bouddhisme. Et j’en suis tombé amoureux! J’essaie de faire attention pour ne pas me lancer immédiatement dans une communauté religieuse. Je suis intéressé par la philosophie et la psychologie derrière le bouddhisme, mais je ne m’attribue pas le titre de Bouddhiste. Je suis né Juif. Je célébre les fêtes juives comme les autres. Je ne connais personne qui ne les célèbre pas. C’est difficile de trancher la population en deux pour savoir qui est Juif et qui ne l’est pas. Pourtant, je ne me considère pas Juif.
Parles-nous des membres de ta famille. Que partages-tu avec eux?
Nous sommes proches. Ma mère est psychologue. Il est donc très facile de discuter avec elle. Je peux tout lui dire, même au sujet des filles! Mon père est une personne très créative. Nous échangeons souvent des idées, des pensées. J’ai aussi un frère. Vous voyez, nous sommes une famille typique, mais sans le chien!
Quels sont tes projets personnels et professionnels?
Pour mes projets personnels, je veux surtout être heureux. Je sais que tout le monde dit ça, mais il ne faut pas oublier l’importance du bonheur. Plus personne ne souhaite d’être riche, car on sait que la richesse n’apporte pas le bonheur. Beaucoup de gens disent qu’ils veulent vivre confortablement. Mais pourquoi? Ce n’est pas le confort qui est important. On peut être heureux au milieu de nulle part à dormir sur un lit inconfortable! Mes projets professionnels sont liés à mes plans personnels. Je cherche le bonheur là aussi. Je veux une carrière où je puisse aider les gens. J’aimerais travailler avec les pauvres. En Afrique, peut-être. C’est cliché, mais je rêve de pouvoir sauver le monde. Je vais commencer mes études universitaires en sociologie, en anthropologie et en sciences humaines bientôt.
Que souhaites-tu à ton pays?
Je crois qu’il faut conscientiser les gens. Même s’ils ne se sentent pas impliqués, ils le sont. Par exemple, si tu pollues, tu te fais mal à toi-même. Si tu es indifférent aux conflits politiques, tu te nuis aussi. Il est important de voir l’interdépendance dans le monde. Bouddha l’a déjà dit. Il faut se voir non comme un individu, mais comme faisant parti d’un tout. Je crois que cette vision des choses apporte le bonheur, car on ne se sent plus seul. Si les gens sortent de leur égocentrisme, le pays pourra prospérer.