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Un nouvel olivier à Gethsémani : celui du pape François

Terrasanta.net
22 mai 2014
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Tout comme le pape Paul VI, lors de son pèlerinage en Terre Sainte en 1964, le pape François ira planter un olivier dans le Jardin de Gethsémani, le 26 mai prochain. « Cet arbre est un symbole de paix, et nous espérons tous que la visite du Pontife portera d’abondants fruits de paix », déclare le frère José Benito Choque, franciscain de la Custodie de Terre Sainte responsable du sanctuaire.


(Milan / c.g.) – Tout comme le pape Paul VI, lors de son pèlerinage en Terre Sainte en 1964, le pape François ira planter un olivier dans le Jardin de Gethsémani. Un geste symbolisant le signe avant-coureur de la paix et de la prospérité pour la Terre Sainte. Depuis cinquante ans, les pèlerins qui visitent la Basilique de l’Agonie peuvent y observer l’olivier planté par Paul VI dans l’enceinte sacrée située à côté de l’église, où l’on trouve également les huit oliviers millénaires qui rappellent la Passion du Christ. Dans l’après-midi du lundi 26 mai, après la rencontre réservé aux consacrés, qui se tiendra à l’intérieur de la basilique, le pape François se rendra dans le jardin de Gethsémani où il plantera son olivier à quelques mètres de celui de Paul VI.

« Cet arbre est un symbole de paix, et nous espérons tous que la visite du Pontife portera d’abondants fruits de paix », déclare le frère José Benito Choque, franciscain de la Custodie de Terre Sainte, argentin comme le pape, et responsable du sanctuaire. « L’arbre que le pape doit planter – poursuit le frère argentin – est un présent des Églises de Terre Sainte. C’est un arbre de Palestine ». Cette olivier n’est pas le premier cadeau que le pape recevra de Gethsémani : il y a quelques semaines, le Jeudi Saint, au cours de la Messe chrismale célébrée dans la basilique Saint-Pierre, François a consacré des huiles obtenues à partir du pressurage d’olives cueillies sur des arbres adjacents à la basilique de l’Agonie.

La plante réservée pour accomplir ce geste du pape n’a pas été choisie au hasard. En effet, l’olivier qui sera planter est une coupe prélevée sur l’un des huit anciens arbres du jardin : oliviers «spéciaux» qui, ces dernières années, ont été soumis à une enquête approfondie, réalisée par le Conseil national de recherches (CNR) italien, et dont les résultats ont été publiés en 2012. Des chercheurs du CNR ont pu constater que les vieux arbres datent tous du XIIe siècle, et qu’ils ont donc atteint l’âge d’environ 900 ans. Des données scientifiques importantes, confirmées par un fait historique : les rénovations de la basilique et du jardin attenant, dont certaines ont eu lieu entre 1150 et 1170, par les mains des Croisés qui venaient de conquérir Jérusalem. L’examen génétique sur l’empreinte (fingerprinting) a également confirmé que les huit plantes présentent un « profil génétique identique ». Un fait extraordinaire, explicable en supposant que probablement au douzième siècle, le jardin fut réarrangé par les Croisés avec la plantation d’un certain nombre de boutures, c’est-à-dire de branches, toutes prises sur un arbre « père », plus ancien, exemplaire unique, porteur originaire de l’ADN commun. La raison pour laquelle les Croisés ont choisi un seul arbre parmi d’autres pour repeupler leur jardin sacré de Gethsémani reste un mystère. Certainement devaient-ils considérer l’olivier « père » comme un arbre de grande valeur, peut-être pour des raisons religieuses. Dans ce cas, il s’agirait sans doute d’un très vieil arbre, peut-être bien considéré comme déjà présent à l’époque de Jésus.

L’olivier que le pape François va planter le 26 mai aura donc le même ADN que les autres arbres du jardin, garantissant ainsi l’intégrité et la continuité du patrimoine génétique du lieu.