Amos Oz, auteur et activiste israélien de gauche, a récemment décidé qu'il ne participerait pas aux événements organisés par le ministère des Affaires étrangères . Et cela en raison de ce qu'il appelle la « radicalisation des politiques gouvernementales [israéliennes] ».
(Jérusalem/NH) – Amos Oz, auteur et activiste israélien de gauche, a récemment décidé qu’il ne participerait pas aux événements organisés par le ministère des Affaires étrangères . Et cela en raison de ce qu’il appelle la « radicalisation des politiques gouvernementales [israéliennes] ».
Oz, lauréat du Prix d’Israël de littérature en 1998, est aussi un porte-parole notoire de la gauche israélienne. Il est également connu pour ses opinions politiques de gauche et ses remarques féroces contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement de droite, et sa politique dans les Territoires palestiniens.
« Aujourd’hui, je ne me sens plus à l’aise de participer à des événements organisés par le gouvernement israélien ». Le Ministère des affaires étrangères a été notifié de cette décision il y a quelques mois mais Oz l’avait gardée sous silence par sentiment de responsabilité envers son pays. « Dans la radicalisation en cours de la politique israélienne dans les divers domaines, j’ai informé mes hôtes à l’étranger que je préfère ne pas être invité à des événements en mon honneur dans les consulats israéliens à l’étranger », a-t-il déclaré.
La décision prise par Oz a attiré, entre autres, les foudres de l’ancien ambassadeur aux États-Unis Michael Oren. « Le boycott que Oz a déclaré au Ministère des affaires étrangères est un coup de pouce aux boycotts auquel il prétend s’opposer », a déclaré Oren.
Selon Oz sa décision n’a pas été influencée par le mouvement grandissant de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. « Il n’y a absolument aucune corrélation – je suis fermement opposé au mouvement BDS. Je m’oppose fermement à l’idée de boycotter Israël. Ma décision est contre le gouvernement actuel et non pas mon pays », a-t-il dit.
Oz a été à la tête d’un mouvement pour la paix tout au long de sa carrière. « S’il n’y a pas deux États, et vite, il y aura un seul État ici. S’il y a un État, ce sera un État arabe, de la mer au Jourdain. S’il y a un Etat arabe ici, je n’envie pas mes enfants et mes petits-enfants » a-t-il déclaré dans un de ses discours récemment publié.
Oz a souvent abordé la dynamique politique du pays. Lors d’un discours qu’il a prononcé lors d’une récente convention de l’Institut pour les études de sécurité nationale, Oz a averti: « Il y a toutes sortes de personnes ici qui nous disent qu’il n’y a pas de solution au conflit, et qui prêchent la ‘gestion du conflit’. ‘Gérer le conflit’ signifie la deuxième, troisième, quatrième et cinquième guerres du Liban. Et des opérations Plomb Durci, et le Pilier de défense et de Bordure de protection, et Arc tendu et Bottes de fers, et Passons-les à tabac. Et peut-être aussi une ou deux Intifada à Jérusalem et dans les territoires. Jusqu’à l’effondrement de l’Autorité palestinienne et la montée du Hamas, ou un groupe plus extrême et plus fanatique que le Hamas. Voilà ce que ‘la gestion du conflit’ signifie.»
Dans ce même discours, Oz a également abordé la question du partage du pays en ces termes : « Non, nous et les Palestiniens ne serons pas en mesure de devenir ‘une famille heureuse’ demain. Nous avons besoin d’un divorce équitable. Après un certain temps, peut-être, la coopération viendra, un marché commun, une fédération. Mais dans la phase initiale, le pays doit être une maison pour deux familles, parce que nous n’allons nulle part. Nous n’avons aucun endroit où aller. Les Palestiniens ne vont nulle part. Eux non plus n’ont nulle part où aller. »
