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Du Vatican à Jérusalem, pour une culture de la rencontre

Christophe Lafontaine
5 juillet 2017
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Du Vatican à Jérusalem, pour une culture de la rencontre
Kadi Iyad Zahalka, cadi (juge religieux) de Jérusalem et président du tribunal de la charia d'Israël, Mgr Angelo Zani, secrétaire général de la Congrégation pour l'éducation catolique et le rabbin Shlomo Dov Rosen,de la Yakar Congregation ©Truman Institut

En direct du Vatican, le pape s’est adressé hier par un message vidéo à 75 jeunes du monde entier (juifs, musulmans, chrétiens) réunis du 3 au 5 juillet à Jérusalem pour la paix. Un appel à l’ouverture.


L’intervention du Pape était attendue. Elle concluait « la 3e rencontre internationale de jeunes et d’universitaires pour la paix », qui se déroulait à Jérusalem ces derniers jours. Parrainé par le Vatican et organisé par la Fondation pontificale Scholas Occurrentes, le congrès s’est concentré sur le thème de la « culture de la rencontre » pour construire la paix dans le milieu scolaire et universitaire. Dans un message vidéo, le pape François – s’exprimant en espagnol – a déploré « ce monde qui a peur du différent », expliquant que c’est à partir de cette peur que se construisaient « parfois des murs qui finissent par transformer en réalité le pire cauchemar, à savoir vivre en ennemis ».
Partant du postulat que chacun a « un sens dans la vie », le pape François a appelé de ses vœux « un contexte d’espérance » pour que les jeunes puissent « rêver » et que leurs rêves « grandissent et se partagent », permettant « de créer une nouvelle façon de vivre ».

Trois jours durant, du 3 au 5 juillet 2017, la rencontre interreligieuse a rassemblé 75 jeunes. Et il n’y avait pas que des Israéliens et des Palestiniens. On comptait aussi des Argentins, des Mexicains, des Français, des Congolais, des Kenyans, … Tous étaient réunis à l’Université hébraïque de Jérusalem en compagnie  de plusieurs professeurs et de leaders religieux. La rencontre qui a eu lieu  dans la ville qui porte en son nom la paix, voulait relancer notamment le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, en misant sur les jeunes qui sont, pour le pape François, ceux qui changeront le monde. « Cet événement est important car il défend la paix et la tolérance entre les religions. Notre génération est dans l’obligation de promouvoir le vivre ensemble et elle doit lutter contre toutes les formes d’extrémisme – quelle que soit leur religion – afin d’arriver à la paix entre les peuples », a déclaré, en espagnol, à i24NEWS José Maria Del Corral, directeur mondial de la fondation pontificale « Scholas ». La fondation a été créée en Argentine par le pape François, quelques mois après son élection. Elle plaide partout dans le monde une éducation à la culture de la rencontre notamment à travers la culture, le sport et la technologie.

Une prière pour la paix et la fraternité, récitée par des représentants des trois grands monothéismes, a inauguré les trois jours de congrès. Au terme des travaux, conférences, ateliers, échanges et temps de repos, les étudiants sont repartis dans leurs pénates en laissant le souvenir de leurs échanges à travers les ramures d’un olivier planté au nom du pape François.