Trump déroule le tapis rouge aux Chrétiens d’Orient qui ne le remercient pas. Loin de les protéger, il les met davantage en péril estime le Patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Sako.
Ils sont une réaction directe aux propos tenus par le président Trump lui même en plein affaire du #banmuslim, bannissement des musulmans en provenance de sept pays.
A vrai dire le texte du décret (texte intégral en anglais ici) ne mentionne ni les musulmans, ni les terroristes islamistes pas plus d’ailleurs que les sept pays dont la liste a été dévoilée plus tard. Le texte ne mentionne pas non plus les chrétiens.
Au moment de la signature, le président Trump a clairement fait mention de ceux qu’il entendait bannir, quant aux chrétiens c’est dans une interview donnée au Christian Broadcasting Network le même jour que le nouveau locataire de la Maison blanche les nommait, expliquant qu’il allait « les aider » en leur donnant la priorité pour entrer sur le sol américain.
C’est « un piège pour les chrétiens du Proche-Orient » estime Mgr Sako. Un piège en tous les cas pour les Chrétiens d’Orient qui entendent, malgré les persécutions et les guerres, rester dans cette région où le christianisme est né. Cette politique poursuit Mgr Sako « fournit des arguments à toutes les propagandes et à tous les préjudices qui attaquent les communautés autochtones du Proche-Orient en tant que corps étrangers et groupes soutenus et défendus par les puissances occidentales. »
« Ces propos discriminatoires – poursuit le patriarche au sujet des – créent et alimentent des tensions avec nos compatriotes musulmans. Les souffrants qui demandent de l’aide n’ont pas besoin d’être divisés sur la base d’étiquettes religieuses et nous ne voulons pas de privilèges. L’Evangile nous l’enseigne et le Pape François nous l’a montré également en accueillant à Rome des réfugiés ayant fui le Proche-Orient, tant chrétiens que musulmans, sans faire de distinctions. »