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Des juifs, chrétiens et musulmans à la porte de Jaffa pour des «Prières d’espoir»

Terresainte.net
12 février 2013
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Des juifs, chrétiens et musulmans à la porte de Jaffa pour des «Prières d’espoir»
Juifs, chrétiens et musulmans en prière ensemble porte de Jaffa.

Des chrétiens, des juifs et des musulmans se sont rassemblés pour prier ensemble au pied de la porte de Jaffa ce vendredi 8 février. Les croyants des trois religions ont prié ensemble selon leurs traditions. Cet évènement a eu lieu à l’occasion du dernier jour de la Semaine mondiale des Nations Unies pour l’harmonie entre les religions. Rencontre avec Peta, l'organisatrice.


(Jérusalem/c.d.) – «En Australie, on a remarqué la chose suivante. Lorsqu’on organise un évènement interreligieux, les chrétiens arrivent à l’heure, puis les juifs arrivent un peu après, et enfin les musulmans», raconte avec humour Peta Pellach, une juive orthodoxe qui attend le début de la prière interreligieuse.

Des chrétiens, des juifs et des musulmans se sont rassemblés pour prier ensemble au pied de la porte de Jaffa ce vendredi 8 février. Les croyants des trois religions ont prié ensemble selon leurs traditions. Cet évènement a eu lieu à l’occasion du dernier jour de la Semaine mondiale des Nations Unies pour l’harmonie entre les religions.

L’objectif était aussi de délivrer au cœur de la ville sainte un message d’espoir. «Nous avions le sentiment, au point d’orgue de la semaine, que nous devions prier dans le monde entier avec des prières d’espoir. Parce que les religions ont en commun une vision d’espérance. C’est quelque chose que chaque religion donne à l’humanité : une vision d’espoir et une vision positive», confie Peta. Elle est responsable pour l’institut interreligieux Elie de l’organisation de l’évènement.

C’est cet institut qui a organisé la prière interreligieuse dans la ville sainte. La figure du prophète Elie, une référence des trois religions monothéistes, inspire le mouvement : il est «un éducateur endurant, un guide spirituel, un précurseur de la paix annonciateur d’un monde à venir meilleur», peut-on apprendre auprès de l’association. C’est une institution «dédiée à la promotion de la paix entre les différentes communautés religieuses du monde, à travers le dialogue interreligieux, l’éducation, la recherche et une large diffusion de ses enseignements».

Interrompue par des passants qui – attirés par les chants guitare à la main des jeunes de l’association – lui posent des questions, Peta reprend : «Nous avons des évènements qui se passent [aujourd’hui] dans le monde entier : en différents endroits en Inde, à Taïwan, en Allemagne, en Angleterre»… et aussi à Jérusalem.

«Il y a des gens qui regardent Jérusalem et qui disent que c’est sans espoir. Ils regardent la ville qui devrait être le lieu d’où émane l’espoir. La réalité de la situation aujourd’hui est qu’on semble très très très loin d’une solution positive. Mais nous sommes venus ici pour dire que non, que si nos religions expriment vraiment leur message (…), nous pouvons donner le message le plus positif que l’on puisse donner au monde», poursuit Peta.

La Semaine pour l’harmonie entre les religions a été voulue par l’Assemblée Générale des Nations Unies suivant une proposition de S.M. le roi Abdullah II de Jordanie. La première semaine de février se rassemblent ainsi dans le monde des gens de bonne volonté, selon deux principes sur les deux commandements communs aux trois religions monothéistes : l’amour de Dieu et l’amour du Voisin. «Cette formule inclue tous les gens de bonne volonté», explique le site des Nations unies.

Comment prier ensemble quand on est de religions différentes. Une fois de plus, Peta a la réponse : « La musique et la méditation sont sans religion, ou plutôt, commun à toute les religions.»

Devant une telle bonne volonté si utile à la Terre Sainte, on ne pourra que regretter que l’évènement ait rassemblé si peu de monde. Ou alors est-ce le grain semé en terre ?