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La mosaïque romaine de Lod bientôt exposée au Louvre

Terresainte.net
2 mai 2013
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Du 22 mai au 19 août 2013, le musée du Louvre accueillera une grande mosaïque en provenance d’Israël. Extrêmement bien conservé, ce trésor archéologique a été découvert en 1996, près de la ville de Lod, lors de l’agrandissement d’une route entre Jérusalem et Tel-Aviv.


(Jérusalem/ l.c.) – Du 22 mai au 19 août 2013, le musée du Louvre accueillera une grande mosaïque en provenance d’Israël. Extrêmement bien conservé, ce trésor archéologique a été découvert en 1996, près de la ville de Lod, lors de l’agrandissement d’une route entre Jérusalem et Tel-Aviv. Prêtée par l’Israel Antiquities Authority, la mosaïque est vieille de 1700 ans.

C’est la partie la plus richement décorée de la mosaïque qui sera exposée au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée. Elle provient d’un pavement sans doute destiné à agrémenter le sol d’une pièce de réception de maison romaine du début du IVe siècle : de nombreux animaux sauvages, terrestres et marins, y sont finement représentés ainsi que deux bateaux. Toute cette faune présente un tableau idyllique de la nature : les différents animaux, dont des prédateurs, (tigres, rhinocéros, éléphants, girafes…) vivent en paix. Certains archéologues ont fait un parallèle entre l’atmosphère paisible dégagée par la mosaïque et la situation de la ville de Lod, à l’ère romaine. La ville de Lyddia accueillait alors des citoyens de différentes confessions qui cohabitaient en paix.

A l’époque romaine, la ville de Lod était connue sous le nom de Lydda. Dans la tradition chrétienne, c’est à Lydda qu’a été martyrisé saint Georges. Il était tribun militaire pour les Romains et avait donc sous son commandement mille hommes. Lydda était la ville de naissance de sa mère. Son martyr aurait eu lieu en 303. Or c’est à peu aussi l’époque de la création de la mosaïque (fin du IIIème siècle, début du IVe). 

Lorsque les archéologues ont détaché la mosaïque du sol, une belle surprise leur a été offerte. Les artisans avaient laissé l’empreinte de leurs pieds sur le sol sous la mosaïque. «Nous cherchions des dessins et croquis faits par les artistes dans le plâtre pour indiquer l’emplacement de chaque morceau de la mosaïque. Sous une pièce sur laquelle étaient dessinées des feuilles de vigne, nous avons découvert que les réalisateurs de la mosaïque avaient tracé des lignes indiquant où placer chaque morceau de mosaïque, puis, en nettoyant les couches, nous avons trouvé des empreintes de pieds et de sandales » déclarait Jacques Neguer, directeur du département de conservation artistique de l’AIA. » Un trésor archéologique à double face donc… Mais les visiteurs français devront se contenter de l’endroit, s’ils veulent voir l’envers, ils devront faire le voyage jusqu’au centre d’études sur les mosaïques de Lod.  

Un Lod Mosaic Center est en cours de construction pour abriter en son entier (180m2) la mosaïque en Israël. Il ouvrira ses portes au public en 2014. En attendant, elle fait étape dans divers musées occidentaux. Après les Etats-Unis, où elle a notamment été exposée au prestigieux Metropolitan Museum of Art de New-York.

Ici, la vidéo en anglais des fouilles à Lod, où l’on voit aussi comment on déposa la mosaïque pour la restaurer et la rendre transpotable: cliquez ici

Un site internet (en anglais) est consacré à cette mosaïque. www.lodmosaic.org/ Cliquez ici

Antiquités grecques, étrusques et romaines, Aile Denon, rez-de-chaussée, salle 31, Musée du Louvre, Paris.

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