Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Ex Presse

30 juillet 2013
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Une commémoration controversée de la Shoah

Il est en Israël un jour particulier : le yom ha Shoah, le jour de Mémoire de la Shoah. Tous les ans, le 27 nissan (entre le début du mois d’avril et celui de mai selon les années), une sirène retentit le matin à 10 h et pendant 2 minutes, le pays cesse de vivre : dans la rue, piétons et automobilistes descendus de leur véhicule se figent, et tous se recueillent en souvenir des 6 millions de Juifs morts pendant la Shoah. Cette année cependant, ce jour de la Mémoire était particulier pour certains jeunes Israéliens : ils portaient temporairement le tatouage d’un rescapé des camps, un numéro d’immatriculation. Une campagne de sensibilisation pour éveiller la conscience des jeunes envers les survivants de la Shoah. Gali Starkman, chargé du projet, explique : “Nous avons voulu exprimer le fait que derrière ces ‘numéros’se cachent de véritables personnes avec d’authentiques histoires à raconter”. Cette campagne de grande ampleur a suscité la polémique. Selon certains hauts responsables des mouvements de jeunesse israéliens, un des symboles de la Shoah ne doit pas être transformé en une mode et cette pratique ne serait pas respectueuse des survivants. En Israël, vivent environ 230  000 rescapés des camps nazis, et un quart de ces personnes vivrait sous le seuil de pauvreté.

Source : terresainte.net

Trop compliqué de se convertir au judaïsme en Israël

Le système étatique des conversions au judaïsme en Israël sous le feu des critiques. Mis en place en 2003, ce système de conversion est censé accompagner les immigrants établis en Israël en vertu de la “Loi du retour”, qui permet à tout individu ayant un grand-parent juif (ainsi qu’à leurs conjoints) de s’installer dans l’État hébreu. Les nouveaux venus dont la mère n’est pas juive doivent entamer une procédure de conversion afin de pouvoir, par exemple, épouser un autre juif, dans un pays où l’institution du mariage est aux mains du rabbinat orthodoxe. Or depuis cinq ans, le nombre de conversions au judaïsme a chuté de 50 %. Principale raison de cette désaffection : le système national des conversions piloté par 29 juges de tribunaux rabbiniques ne parvient pas à s’imposer face au rabbinat officiel dominé par des rabbins ultra-orthodoxes. Ces derniers refusent par exemple de reconnaître la validité des conversions étatiques et de marier ces convertis à d’autres juifs. Une situation qui pénalise tout particulièrement les juifs issus de l’ex-Union soviétique, arrivés en masse à la fin des années 1990. Pour l’heure, un quart de ces immigrants russophones, soit 1,5 million, ne peuvent pas se marier religieusement dans le pays.

Source : Fait Religieux

Enfermé dans un sac plastique pour survoler un cimetière

Une photographie circulant sur les réseaux sociaux fait le buzz depuis le mois d’avril. Elle montre un homme à bord d’un avion, entièrement enveloppé dans un sac plastique… L’homme est un Cohen, un juif ultra-orthodoxe astreint à des règles et lois très strictes. Parmi ces règles, les Cohanim ont pour interdiction de se trouver dans le périmètre, de s’approcher, ou de rentrer en contact physique avec un cadavre. Une interdiction qui s’étend aux cimetières et interdit donc à un Cohen d’en survoler. Le film plastique qui entoure l’homme lui permet ainsi de rester pur. Cet homme voyageait avec la compagnie aérienne israélienne El Al qui avait pourtant indiqué en 2001 qu’elle n’autorisait pas ses passagers à s’enfermer dans des sacs plastiques, “pour des raisons de sécurité”.

Source : le Huffington Post

Fin de la mixité dans les écoles de Gaza

La loi qui impose la séparation entre garçons et filles dans les écoles de la bande de Gaza est entrée en application le 1er avril. Cette mesure concerne tous les établissements, y compris les écoles chrétiennes et celles tenues par les Nations Unies. L’un des articles de cette loi “interdit de mélanger les élèves des deux sexes dans les établissements scolaires après l’âge de neuf ans”. Depuis 2007, le Hamas est en charge de l’administration dans la bande de Gaza. Plusieurs mesures comme l’obligation faite aux étudiantes de porter le voile ou encore l’interdiction d’employer un homme dans un salon de coiffure pour femmes ont été adoptées.

Source : Fait Religieux

Google découvre la Palestine

Le porte-parole de Google, a déclaré à la BBC : “Nous transformons le nom ‘Palestinian Territories’ en ‘Palestine’ pour tous nos produits”. Une décision effective depuis le 1er mai. “En faisant cela, Google reconnaît en substance l’existence d’un État palestinien”, s’est ému le ministre des Affaires étrangères israélien. Du côté palestinien, la réaction est enthousiaste : c’est “un pas dans la bonne direction” a déclaré à l’AFP Sabir Saïdam, conseiller auprès de Mahmoud Abbas. Israël et les États-Unis continuent, quant à eux, à faire référence aux Territoires palestiniens dans leurs communications officielles.

Source : terresainte.net

Du changement dans l’air

Le gouvernement israélien a ratifié l’accord Open Skies de dérégulation du transport aérien avec l’UE. Les compagnies aériennes européennes pourront mettre en place des vols directs vers Israël à partir de n’importe quel pays. Les mouvements des compagnies israéliennes dans l’UE en seront facilités, ce qui devrait réduire les coûts de transport pour les passagers. Les trois compagnies aériennes israéliennes (El Al, Arkia et Israir) sont fermement opposées à cet accord, affirmant qu’il se traduira par une vague de licenciements.

Source : Israël Valley

Les laïcs de Jérusalem en manque de restaurants

Le café-restaurant Restobar occupait une place à part dans le cœur des habitants de Jérusalem : il servait ses clients le samedi. Las, l’établissement fétiche des laïcs de la ville a mis la clé sous la porte au mois d’avril. “Le propriétaire des murs, un immigrant français, a conditionné le renouvellement du bail au respect du Shabbat”, explique le patron du restaurant. Dans la partie occidentale de la Ville Sainte, qui compte près de 780 000 habitants, moins de 20 restaurants ainsi qu’une petite douzaine de pubs, ouvrent leurs portes pendant le shabbat. La décision du propriétaire des lieux de conditionner le renouvellement du bail au respect de la loi juive est le reflet d’une nouvelle donne. Avec un solde migratoire négatif de 5 000 à 7 000 personnes par an, Jérusalem compte de moins en moins de jeunes laïcs. Ces derniers préfèrent s’installer dans la région de Tel Aviv, où tous les lieux de divertissement sont ouverts le samedi. Ainsi, les laïcs de Jérusalem ne représentent que 19 % des résidents juifs de plus de vingt ans, face à 31 % de traditionnels, 21 % de religieux et 29 % de haredim (ultra-orthodoxes).

Mur de séparation : lettre ouverte des Palestiniens chrétiens au pape François

La communauté palestinienne chrétienne des environs de Bethléem a adressé le 29 avril une lettre ouverte au pape François, protestant contre une décision israélienne de bâtir un mur de sécurité qui séparera Bethléem de la ville de Jérusalem. Une commission spéciale d’appel venait de rejeter les recours présentés par les propriétaires fonciers de Crémisan et par la Société Saint Yves de Jérusalem, association qui représentait les religieux des couvents salésiens affectés par le tracé du mur. Les plaignants n’ont plus comme seul recours que de saisir la Cour suprême israélienne. Les Palestiniens chrétiens de Beit Jala, à proximité de Bethléem en Cisjordanie occupée, cultivent les coteaux de Crémisan, célèbres pour leur vignoble – qui produit le vin de messe de Terre Sainte – et leur communauté monastique salésienne. Mais la construction de la barrière israélienne doit séparer Bethléem, Beit Jala et les villages voisins de la vallée de Crémisan qui va basculer du côté israélien de la clôture. “Séparer Bethléem de Jérusalem pour la première fois dans l’Histoire, spolier les Palestiniens, la plupart chrétiens, de leurs terres pour bâtir et étendre des implantations coloniales, des murs et des check-points israéliens, est un crime qui diminue encore les chances de paix basée sur deux États”, a estimé M. Chaath. un dirigeant de l’OLP et du Fatah.

Source : LPJ

Mode : burqa et talit défilent

Début mai, la marque de prêt-à-porter israélienne Comme il faut a fait défiler des mannequins aux visages recouverts d’une burqa à filet. Dans les prochains mois, la marque israélienne dévoilera un second thème qui comportera une variation autour du châle de prière juif, le talit. Comme il faut a décidé de placer sa collection annuelle sous le signe de l’islam, pour les modèles printemps-été, et du judaïsme, pour ceux de l’automne-hiver, avant d’entamer une saison inspirée par les points communs entre les deux religions. Ces collections, inspirées de la burqa traditionnelle, et du châle de prière juif, tentent de créer une empathie vis-à-vis des femmes religieuses, juives et musulmanes, “qui subissent un regard méprisant et condescendant lorsqu’elles se déplacent dans l’espace public laïque”.

Source : Fait Religieux

Le roi de Jordanie protecteur de l’Esplanade des mosquées

Un accord signé le 30 avril entre le roi Abdallah II de Jordanie et Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne confirme “la protection historique de la Jordanie sur les lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem.” “La raison principale (de cet accord) est de permettre à la Jordanie de défendre sur le plan judiciaire des lieux saints musulmans, en particulier la mosquée d’al Aqsa, menacée par Israël”, a déclaré à l’AFP un fonctionnaire jordanien.

Source : terresainte.net

Des imams israéliens en France

Une visite symbolique et historique : au début du mois d’avril, une délégation d’imams israéliens s’est rendue à Paris, Toulouse et Marseille. Objectif de cette tournée en France : renforcer le rôle des chefs religieux dans le rapprochement inter-religieux. Cette visite fait suite à celle des imams de France en Israël et dans les Territoires palestiniens en novembre dernier.

Source : France 3

Enlèvement de deux évêques métropolitains à Alep en Syrie

Dans une lettre commune, les Patriarches et des chefs des Églises de Jérusalem ont réagi au mois de mai à l’enlèvement de deux évêques en Syrie. “Deux de nos propres évêques métropolitains d’Alep (…) de l’Église syriaque orthodoxe et (…) de l’Église grecque orthodoxe d’Antioche ont été enlevés, et leur chauffeur assassiné, alors qu’ils délivraient de l’aide humanitaire à quelques familles déplacées dans la région. Nos pensées vont vers tous les habitants de la Syrie, et en particulier nos communautés chrétiennes et leurs chefs spirituels, qui subissent souffrance, violence et mauvais traitements. Et nous appelons toutes les personnes impliquées dans le conflit à chercher la paix et la stabilité dans l’intérêt de tous les Syriens, et à mettre fin à ce cycle de violence et d’effusion de sang. Nous demandons également la libération immédiate des évêques Ibrahim et Yazigi, ainsi que leur retour dans leurs Églises et auprès de leurs fidèles.”

Source : LPJ

Jérusalem aussi à ses veilleurs

Qui put imaginer le 16 avril au soir, métro ‘Invalides’ à Paris que la poignée de “veilleurs pour la famille” essaimerait dans plus de 125 villes en France et à l’étranger. Jérusalem n’a pas tardé à rejoindre la vague pacifique de contestation à la loi Taubira qui ouvre en France le mariage et l’adoption pour tous. La première veillée a eu lieu le 23 avril devant le consulat lors de la visite de la ministre déléguée aux Français de l’étranger. Depuis, cinq semaines ont passé. Les veilleurs ont pris racine jusqu’à ce que la loi soit retirée. Et accueilleront en juin Delanoë et Fabius ! Le rituel est bien rôdé : un soir sur deux, de 19 h 30 à 20 h 30, loupiotes sur le trottoir, banderoles aux murs, ils sont entre 15 et 25 dans la rue Botta à lire et écouter – silencieux et intérieurs – des textes de Gandhi, de Jaurès, d’Aragon, d’Ormesson ou de Ban Ki-moon… Ils espèrent, avec les bougies réparties dans le monde entier, former une grande flamme pour rappeler les consciences à la réflexion. En écho permanent aux ‘manifs pour tous’.

C.L.

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