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Mi-août: quand les fondamentalistes s’en prenaient aux chrétiens

Terrasanta.net
30 août 2013
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Nous poursuivons notre retour sur le mois d’août tel que l’ont suivi nos collègues de la rédaction italienne. Le 19, ils titraient cet article « En Égypte, les fondamentalistes font le coup de feu contre l’Église » avec ce chapeau : 41 églises, 6 écoles, 4 évêchés attaqués ou incendiés. En Égypte, aujourd'hui plus que jamais, les chrétiens sont pris pour cible par des fondamentalistes islamiques. Le Conseil égyptien des Églises condamne le terrorisme, se fâche avec les médias occidentaux et  appelle l'armée à l'aide.


Nous poursuivons notre retour sur le mois d’août tel que l’ont suivi nos collègues de la rédaction italienne. Le 19, ils titraient cet article « En Égypte, les fondamentalistes font le coup de feu contre l’Église » avec ce chapeau : 41 églises, 6 écoles, 4 évêchés attaqués ou incendiés. En Égypte, aujourd’hui plus que jamais, les chrétiens sont pris pour cible par des fondamentalistes islamiques. Le Conseil égyptien des Églises condamne le terrorisme, se fâche avec les médias occidentaux et  appelle l’armée à l’aide.

(Milan/c.g.) – En Égypte, les chrétiens sont en train de devenir, malgré eux, les dernières victimes d’un tragique « domino de violence ». Le 14 août, juste après l’annonce de la dispersion des deux sit-in  organisés dans la capitale par les supporters du président Mohammed Morsi, les islamistes ont attaqué plusieurs cibles chrétiennes. Le quotidien copte al Watani parle d’au moins 41 églises (la majeure partie par les flammes), six écoles chrétiennes, quatre hôpitaux et pharmacies chrétiennes, quatre sièges épiscopaux, un monastère, et de nombreuses maisons, magasins, centres sociaux et culturels appartenant aux Coptes. 

Al Watani annonce déjà quatre victimes : Iskandar Toss, 60 ans, décapité alors qu’il se trouvait chez lui, dans le district de Dalga (le corps, attaché par des cordes, a été traîné dans la rue) ; Fawzy Mureed, 46 ans, qui vivait au Caire, dans le disctrict d’Ezbet al-Nakhl, assassiné par une balle de pistolet dans la tête ; Mina Ra’fat, 25 ans, chauffeur de taxi à Alexandrie, assassiné par arme à feu lorsque les islamistes ont aperçu une croix suspendue sur l’habitacle de sa voiture ; Abanoub Maurice, 12 ans, assassiné durant l’attaque à Miniya.

Les islamistes ont aussi mis le feu aux locaux de la Bibliothèque d’Alexandrie, une des plus prestigieuses institutions égyptiennes. Les gardes de la bibliothèque ont cependant repoussé les attaques, tirant contre les assaillants.

Un des motifs du récent acharnement islamiste vis-à-vis des chrétiens s’expliquerait par le fait que le pape Tawadros II se soit publiquement rangé du côté de l’armée à l’occasion de la déposition du président Morsi, le 30 juin dernier, s’opposant ainsi au président déposé et aux Frères Musulmans. Position que de nombreux islamistes ne lui ont pas pardonnée. Cependant, le choix de Tawadros se comprend à la lumière de l’aggravation des conditions de vie des chrétiens en Égypte ces derniers mois ; conditions générales d’insécurité peu perçues par l’opinion occidentale.

Hier, le Conseil égyptien des Églises, auquel ont participé les représentants de toutes les confessions chrétiennes du pays, a condamné les « nombreuses attaques brutales contre les postes de polices, les structures publiques et les citoyens respectables ». Plus particulièrement, il a vigoureusement critiqué les attaques contre les églises, monastères et édifices publics menées dans tous le pays. Selon le document, l’Égypte serait en train d’affronter une véritable guerre contre le terrorisme. Le Conseil a aussi déclaré rejeter « la désinformation répandue par les médias occidentaux contre le peuple libre égyptien ; s’opposer à l’idée occidentale selon laquelle le peuple égyptien ne puisse se défendre du terrorisme et dénoncer toute intervention étrangère dans les affaires du pays ».