Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Plus de 20 associations pour la 6e Journée des volontaires de Terre Sainte

Carlo Giorgi
23 octobre 2013
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Vivre la foi en Terre Sainte est possible malgré la guerre, le fondamentalisme et l’incertitude des révolutions. Ce message fut le thème de la sixième Journée pour les associations de la Terre Sainte, qui eut lieu à Rome, à l’Auditorium Antonianum, samedi dernier 19 octobre, en présence du Custode Pierbattista Pizzaballa.


(Milan /c.g.) – Vivre la foi en Terre Sainte est possible malgré la guerre, le fondamentalisme et l’incertitude des révolutions. Ce message fut le thème de la sixième Journée pour les associations de la Terre Sainte, qui eut lieu à Rome, à l’Auditorium Antonianum, samedi dernier 19 octobre, en présence du Custode Pierbattista Pizzaballa.

Une centaine de personnes ont participé à cette journée, essentiellement des délégués et des bénévoles de plus de vingt associations différentes, mais aussi divers groupes, tous engagés à soutenir et à aider les chrétiens de Terre Sainte : des bénévoles «jardiniers» du Commissariat de Pouilles (engagés dans la taille des oliviers des sanctuaires ), des scouts de l’AGESCI et de la Compagnie de San Giorgio, des Amis de Nevé Shalom Wahat al – Salam (qui soutiennent les activités du village inter- religieux fondé en Israël par le dominicain français Bruno Hussar), des bénévoles de  Fenêtre sur le Moyen- Est (association inspirée par le père Andrea Santoro, prêtre fidei donum latin assassiné en Turquie en 2006 ), des bénévoles à l’ATS Pro Terra Sancta – l’ONG de la Custodie.

La matinée a commencé par un rapport du frère Alessandro Coniglio, du couvent de la Custodie de Montefalco (Perugia), sur le thème «Vivre la foi en Terre Sainte ». Le frère Alessandro a présenté la figure de certains grands patriarches, comme Abraham et Moïse, et des deux dimensions qui caractérisent leur histoire : le voyage et la rencontre. En ce sens, conclut frère Alessandro, l’histoire de la foi de chacun d’entre nous peut avoir son modèle : une histoire du voyage et une histoire de la rencontre.

Au cours de la journée se sont succédé différentes interventions : le muséologue Gabriele Allevi a fait le point sur le projet d’ouverture d’un musée par la Custodie, qui pourrait être opérationnel d’ici quelques années. Les bénévoles des différentes associations ont pu présenter leurs activités et se faire connaître. Monseigneur Giuseppe Nazzaro, vicaire apostolique latin émérite d’Alep, a raconté la situation dramatique des chrétiens en Syrie.

Concluant cette journée, le frère Pierbattista Pizzaballa a également parlé de la présence et des activités des frères de la Custodie en Syrie : une vingtaine d’entre eux sont actuellement employés à aider et à accueillir, en particulier dans les villages de la vallée de l’Oronte, où ils partagent le sort de ceux qui n’ont aucun moyen de fuir.

Le Custode a évoqué d’autres sujets, en parlant de la société israélienne, du rôle des chrétiens, de la tâche des bénévoles. En commentant les incidents d’intolérance récemment commis contre des sanctuaires chrétiens par des fondamentalistes juifs (graffiti sur les murs des sanctuaires, à Jérusalem), le Custode a déclaré : «Nous ne devrions plus vivre de tels épisodes ! En effet, après chacune de ces attaques, nous avons vu un lever de bouclier de la part de la société israélienne pour défendre la communauté chrétienne, un chœur de solidarité, un réveil très positif d’attention ».

Au sujet du rôle des bénévoles, sur la manière dont ils pourraient être vraiment utiles, le Custode a déclaré que « le volontaire ne pourra jamais substituer la situation locale. Il doit au contraire choisir une réalité locale comme point de référence, puis travailler avec elle». Ainsi, l’activité des volontaires étrangers peut continuer même après leur départ.

Enfin, en ce qui concerne les modalités du pèlerinage et la nécessité de rencontrer des chrétiens locaux, le Custode a invité à concilier idéalisme et réalisme : «Il y a des millions de pèlerins chaque année en Terre Sainte, et il est humainement impossible de penser que les communautés chrétiennes de la Terre Sainte soient toujours disponibles pour répondre à tout le monde, c’est pourquoi la rencontre est importante. Ce que moi je vous propose, c’est une chose très simple : essayer d’organiser le pèlerinage en insérant  dans votre programme une messe festive dans une paroisse catholique de Terre Sainte. C’est une façon simple et concrète de connaître les pierres vivantes».

La journée s’est terminée avec l’Eucharistie célébrée par le Custode et plusieurs autres prêtres présents.