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L’Evêque orthodoxe syriaque de Homs appelle à la libération immédiate des soeurs de Maaloula

Terrasanta.net
13 décembre 2013
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Un Evêque orthodoxe syrien a condamné l’enlèvement des 12 sœurs du couvent de Maaloula près de Damas, et a demandé leur libération immédiate. Les Sœurs, ainsi que plusieurs employés de l’orphelinat sont retenus en otage depuis un peu plus d’une semaine. L’Evêque orthodoxe syriaque de Homs et de Hama, Selwanos Boutros Alnemeh, a appelé à « la libération immédiate de ces Sœurs qui n’ont fait de mal à personne ».


(Milan/e.p) – Un Evêque orthodoxe syrien a condamné l’enlèvement des 12 sœurs de Maaloula près de Damas, et a demandé leur libération immédiate.

Son appel arrive après que la prière des chrétiens, dimanche dernier, pour les Sœurs et les employés de l’orphelinat retenus en otage par les rebelles depuis plus d’une semaine.

L’évêque orthodoxe syriaque de Homs et de Hama, Selwanos Boutros Alnemeh, a appelé à « la libération immédiate de ces sœurs qui n’ont fait de mal à personne ».

«Nous en sommes arrivés à un stade où même les Religieuses se font enlever. Qu’ont-elles fait de mal ? C’est un crime. Leurs ravisseurs veulent montrer qu’ils n’ont aucune pitié ». A déclaré l’Evêque.

Ces Sœurs grecques orthodoxes ont été capturées la semaine dernière au couvent Saint Tekla de Maaloula, une ancienne ville chrétienne au nord de Damas. On pense que les ravisseurs font partie des milices islamistes qui ont récemment envahi la ville.

Selon l’Associated Press,  la sœur la plus âgée a 90 ans tandis que le plus jeune des employés de l’orphelinat est encore dans l’adolescence.

Lors de la messe qu’il a célébrée dimanche, le Patriarche grec orthodoxe d’Antioche, Yohanna al-Yaziji a demandé que n’importe qui ayant des connections directes ou indirectes avec les ravisseurs, agisse pour libérer les sœurs.

« Nous espérons que cela arrivera aujourd’hui et pas demain. Nous conseillons à tout le monde d’adhérer à la logique du dialogue et de la paix, et non à celle de la violence et des armes ».

Il a soigneusement évité de décrire les religieuses comme « kidnappées » et de demander leur « libération » -uniquement de prier pour leur retour-. Un signe d’inquiétude chez les représentants de l’Eglise, qui ne veulent pas que leurs déclarations puissent attiser la situation.

L’Evêque Alnemeh a déclaré qu’il n’y avait « aucune communication avec les otages», mais que d’après les informations, ils étaient probablement gardés à Yabrud, à quelques kilomètres de Maaloula.

Il a rappelé qu’Al Jazzera avait diffusé une vidéo des Sœurs la semaine dernière. « Elles ont déclaré qu’elles avaient été déplacées pour leur sécurité. Nous n’avons pas d’enregistrements plus récents et nous ne savons pas où en sont les otages à l’heure qu’il est. »

Il a souligné que les Sœurs étaient parfaitement neutres politiquement et que leur vie était exclusivement dédiée à la prière et aux œuvres de charité. Il a également insisté sur le fait que le couvent a accueilli des réfugiés indépendamment de leur religion. Y compris des musulmans.

Mgr Almeneh a dit qu’il ne disposait d’aucune information à propos du sort des deux Prélats syriens enlevés en avril, Boulous Yazigi et Yohanna Ibrahim d’Alep.  Il y a juste eu des rumeurs qui prétendaient que seul un des deux hommes était encore en vie., et gardé en Syrie ou en Turquie. « Nous ne sommes simplement pas informés des faits », a déclaré l’Evêque.

Le Prélat orthodoxe a appelé la communauté internationale à s’engager pour mettre un terme au conflit syrien.

« Le peuple syrien ne croit plus à une révolution ni à un coup de pouce à la réforme, ni même à la création d’un nouvel Etat. », a-t-il déclaré, en ajoutant qu’il portait tous ses espoirs dans la conférence de paix qui doit se tenir à Genève le mois prochain.

Le gouvernement libanais, en collaboration avec les autorités qataris, s’est engagé à essayer de négocier la libération des Sœurs.