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Fête, trouble et recueillement lors du Jerusalem Day

Terresainte.net
29 mai 2014
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Fête, trouble et recueillement lors du Jerusalem Day
Le jour de Jérusalem, mercredi 28 mai, lors de la parade des drapeaux ©Photo Hadas Parush/Flash90

Mercredi 28 mai, comme chaque année, les rues de Jérusalem se sont remplies de drapeaux aux couleurs d’Israël. Depuis 47 ans, des juifs viennent des quatre coins du pays et du globe pour commémorer l’issue de la guerre des Six jours (5-10 juin 1967). Pour les israéliens, ces célébrations sont celles de la « réunification de la ville ». Du point de vue palestinien, elles sont celles de l’annexion se la ville sainte.


(Jérusalem/MMLV) – Mercredi 28 mai, comme chaque année, les rues de Jérusalem se sont remplies de drapeaux aux couleurs d’Israël. Depuis 47 ans, des juifs viennent des quatre coins du pays et du globe pour commémorer l’issue de la guerre des Six jours (5-10 juin 1967). Pour les israéliens, ces célébrations sont celles de la « réunification de la ville ». Du point de vue palestinien, elles sont celles de l’annexion se la ville sainte.

Le Jerusalem Day est un jour férié dans l’Etat Hébreu, pour laisser à chacun la possibilité de se rendre aux diverses cérémonies de commémoration organisées de part et d’autre de la ville. Tout au long de l’après-midi, des hommages militaires aux soldats israéliens morts durant la  guerre des Six-jours ont donc été rendus dans des endroits symboliques tels que le Mont Herzl, le musée d’Israël, ou encore à la Porte des Lions, devant le cimetière juif…

A 19 heures, le Président Shimon Peres, le Premier Ministre Benjamin Netanyahou, ainsi que le Maire de Jérusalem Mayor Barkat, se sont réunis sur Ammunition Hill (la colline des munitions), afin de se recueillir et pour prononcer des discours. On retiendra de celui du Premier Ministre la phrase : « La vraie solution, c’est de continuer à renforcer l’Etat d’Israël. Et de continuer à bâtir et à développer partout, sans jamais cesser ». Un sous-entendu explicite, qui vient affirmer son désir de ne rien changer à la politique actuelle relative aux colonies. Il a également souligné le fait qu’Israël « ne divisera jamais la ville », contrairement à ce que réclame la population palestinienne qui espère faire de Jérusalem-Est la capitale de son futur Etat. 

Le Jerusalem Day, c’est également l’occasion pour tout le peuple juif de réaffirmer son identité et d’exprimer son amour d’Israël. Après l’heure du recueillement vient celle de la fête avec la traditionnelle Flag parade (défilé des drapeaux). De 16 heures à 23 heures, des centaines de juifs de tous âges vêtus pour la plupart aux couleurs de leur Etat (bleu et blanc), ont donc investi les rues de la ville nouvelle, mais également de la vieille ville dont toutes les boutiques avaient pour l’occasion fermé leurs stores plus tôt que d’habitude. Des hauts parleurs diffusaient en hébreu, des chants à la gloire d’Israël, au rythme desquels les participants dansaient à cœur joie.

Mais si le Jerusalem Day est une occasion de festoyer pour le peuple juif, il n’en va pas de même pour les arabes de la ville auxquels le 28 mai rappelle au contraire la défaite de 1967, et la persécution dont ils s’estiment victimes depuis. Pour les Palestiniens, c’est également l’occasion de revendiquer leur identité ainsi que leur mécontentement relatif à leur situation actuelle. Des protestations plus ou moins violentes ont donc eu lieu aux abords de Jérusalem Est, donnant parfois lieu à des altercations entre juifs et arabes, ou entre les manifestants et la police israélienne, déployée en masse dans les quartiers les plus sensibles pour l’occasion.