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Le pape François aux enfants palestiniens : « Ne vous laissez pas écraser par le passé »

Terrasanta.net
25 mai 2014
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Le pape François aux enfants palestiniens : « Ne vous laissez pas écraser par le passé »
Le pape François pendant la messe sur la Place de la Mangeoire à Bethléem . (Photo : Sliman Khader/Flash90)

À Bethléem, la journée du pape François s’est déroulée sous le « signe des enfants », pour leur défense et à leur écoute. « Parce que si les grands veulent faire la paix, ils doivent partir des besoins et de la dignité des enfants » a affirmé le Pontife, dans la ville du Dieu-enfant. Le court séjour de Bergoglio en Palestine s'est ainsi achevé sur une rencontre avec les enfants.


(c.g.) – À Bethléem, la journée du pape François s’est déroulée sous le « signe des enfants », pour leur défense et à leur écoute. « Parce que si les grands veulent faire la paix, ils doivent partir des besoins et de la dignité des enfants ».

Le récit de la nativité dans l’Évangile selon saint Luc a été lu au cours de la messe solennelle (« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire », Lc 2, 12). C’est sur ​​ce «signe» que le pape a centré son homélie : «L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à ceux qui attendaient le salut – a dit le pape – . Aujourd’hui encore, les enfants sont un signe. Un signe d’espoir, un signe de vie, mais aussi un signe nous aidant à comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. (…) Dieu nous le répète aujourd’hui, à nous aussi, hommes et femmes du XXIe siècle : «Voici le signe qui vous est donné », cherchez l’enfant … Malheureusement, dans ce monde qui a développé des technologies des plus sophistiquées, il y a encore beaucoup d’enfants qui survivent dans des conditions inhumaines ». Enfants exploités, humiliés, réfugiés, les enfants soldats et les enfants esclaves. « Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de « perdre du temps » avec eux ? – demanda François – Savons-nous les écouter, prendre soin d’eux, prier pour eux et avec eux ? Ou bien, est-ce que nous les négligeons pour nous occuper de nos intérêts ? ».

Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, remerciant le pape au terme de l’Eucharistie, a également évoqué les droits bafoués des enfants, en particulier ceux des enfants palestiniens : «Il n’y a plus de place pour les enfants dans la législation, ils sont absents dans les négociations. Nos jeunes ont connu, à l’instar de l’Enfant divin, la migration, la faim, le froid et souvent aussi la démolition de leurs maisons ».

C’est précisément à ces enfants que le pape François a accordé un temps d’écoute, avant de prendre congé de Bethléem et de l’État de Palestine. Dans le camp de réfugiés de Dheisheh, dans une salle du Centre Phoenix, François a rencontré une centaine d’enfants, pour les écouter, plaisanter et parler avec eux. «Cher pape, nous sommes les enfants de Palestine, nous avons vu la Nakba (la« catastrophe » du peuple palestinien de 1948, qui coïncide avec la naissance de l’État d’Israël et la première guerre israélo-arabe) dans les yeux de nos grands-parents ». – a lu en italien l’un des enfants présents – . Nous voulons mettre un terme à la souffrance et à l’humiliation ! ». Le pape François a répondu avec quelques mots simples, une sorte de petite leçon universelle d’espoir, sur la manière de désamorcer la haine et la violence pour toujours continuer à vivre : «Ne pensez jamais – a dit le pape – que le passé détermine la vie. Regardez toujours vers l’avant, travaillez pour obtenir ce que vous voulez. La violence ne peut éteindre la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix, le travail, la dignité. Je demande à Dieu de vous bénir, et je vous demande de prier pour moi ».