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Marcuzzo: «Libérez-vous de la peur et venez en Terre Sainte!»

Terrasanta.net
11 août 2015
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Marcuzzo: «Libérez-vous de la peur et venez en Terre Sainte!»
Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo avec quelques pèlerins

« Vous voulez abandonner la Terre Sainte à son sort? Pèlerins, continuez de venir en Terre Sainte ! Vous êtes Ici, plus sûrs qu’en Italie et en Europe ! Libérez-vous de la peur et venez ». L'appel de Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire pour Israël du Patriarcat latin de Jérusalem sonne comme un impératif. Le pèlerinage en Terre Sainte est possible, les craintes sont irrationnelles.


(Cg) – « Vous voulez abandonnez la Terre Sainte à son sort? Pèlerins, continuez de venir en Terre Sainte ! Vous êtes Ici, plus sûrs qu’en Italie et en Europe ! Libérez-vous de la peur et venez« . L’appel de Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire pour Israël du Patriarcat latin de Jérusalem sonne comme un impératif. Le pèlerinage en Terre Sainte est possible, les craintes sont toutes irrationnelles. Et les fruits d’un voyage spirituel sur les lieux de Jésus sont si riches qu’ils peuvent changer nos vies.

Mgr Marcuzzo, qui réside à Nazareth, s’est associé aux appels lancés ces derniers jours sur notre site terrasanta.net par le Custode Pierbattista Pizzaballa et de nombreux membres de l’Eglise, afin que l’on n’abandonne pas la Terre Sainte.

« Je saisis volontiers l’occasion qui m’est proposéedit Mgr. Marcuzzo – dire à haute voix et au monde entier, même au nom du Patriarcat et de tous les évêques de Terre Sainte: pèlerins n’ayez pas peur de venir en Terre Sainte, de visiter toute la Terre Sainte, Nazareth, Jérusalem, Bethléem, Amman. Ces derniers mois, grâce à Dieu, de Dan à Beersheba nous bénéficions d’une sécurité totale et d’une tranquillité générale. Un souci raisonnable serait un signe de prudence, de bon sens et de sagesse – continue l’évêque -. Mais la crainte est dénuée de tout fondement, non seulement elle ne produit rien, mais paralyse les gens et bloque toute initiative et ingéniosité en faveur de la croissance et du progrès. Il est impressionnant de constater combien de dommages peuvent causer cette crainte infondée. Par conséquent, nous ne craignons pas de répéter: pèlerins, libérez-vous de cette peur qui vous emprisonne et ouvrez les portes à votre désir de visiter les Lieux Saints, afin de jouir de cette grâce qu’est le pèlerinage, cette eau qui abreuve et régénère, elle peut tant apporter à votre vie et à votre foi ».

Mgr Marcuzzo constate que nombre de ses considérations découlent de colloques et rencontres que lui-même a eu avec des fidèles en Europe; les gens ont peur et renoncent au pèlerinage en Terre Sainte.  

« Ils disent, ‘Nous voyons à la télévision tous ces massacres et des enlèvements se produisent, en Syrie, en Irak, en Libye et même maintenant en Tunisie …’ – écrit encore Mgr. Marcuzzo -. Mais, justement , je le répète,  entre ces pays et la Terre Sainte, en particulier géographiquement et politiquement parlant, il ya une distance abyssale. La Terre Sainte est loin de ces problèmes. Nous sommes plus confiants en Terre Sainte qu’en Europe ou en Italie. Tout le monde me regarde, incrédule, d’un coté heureux de cette bonne nouvelle, mais, de l’autre perplexe parce que leurs fausses certitudes s’effondrent. Les pèlerins me demandent souvent – continue l’évêque -: ‘Que pouvons-nous faire pour aider les chrétiens de Terre Sainte?’ Notre expérience en Terre Sainte suggère la réponse suivante: il existe plusieurs façons, mais la plus « simple » et efficace demeure encore le pèlerinage. Un pèlerinage fait du bien au pèlerin tout comme au chrétien local, et ne fait porter de charges supplémentaires à personne. Les pèlerinages aident surtout économiquement les chrétiens locaux, parce que nous savons qu’un bon pourcentage des chrétiens (à Bethléem et Jérusalem, on les estime à environ 30%) tirent leurs revenus du secteur touristiques et spécialement les pèlerinages. En pratique, cela signifie que quand il ya des pèlerinages au moins 30%  des chrétiens travaillent normalement, mais que quand il ya une baisse des pèlerinages 30% d’entre eux sont exposés de plein fouet au chômage et donc, directement ou indirectement, poussés à émigrer. Mais le soutien principal que les pèlerins peuvent offrir aux chrétiens locaux, celui qui prime sur tous les autres aspects, est d’ordre moral, social et ecclésial. Toujours du fait de notre statut de petite minorité, l’Eglise locale se découvre forte et encouragée par l’Eglise universelle; quand elle sent qu’elle fait partie d’un ensemble plus grand, elle se rend compte qu’elle n’est pas oubliée ou abandonnée dans seules face à ses difficultés. En d’autres termes, chaque fois que les chrétiens à Nazareth, Jérusalem, Bethléem et Amman voient un bus de pèlerins arrivés, ils disent pensent quelque chose comme ceci: ‘Ah ! ils sont là! Ils ne nous ont pas oublié, plus encore ils aiment notre terre et vont partager pendant au moins quelques jours nos vies’. Alors qu’ils s’illuminent de plus en plus, leurs visages expriment assez bien les sentiments suivants: ‘Renforcés par leur présence et leur amour envers nous, nous restons et allons de l’avant’.. Quand un groupe de pèlerins quitte la Terre Sainte, l’expression la plus courante qui nous entendons de la bouche des guides locaux, animateurs ou amis qui vous saluent est la suivant : «Ne nous oubliez pas, priez pour nous, revenez !  ».