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Un gazoduc entre Israël et la Jordanie en 2017

Terresainte.net
13 mars 2016
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Un gazoduc entre Israël et la Jordanie en 2017
Vue aérienne de «Tamar» à 24 km du large de la côte au sud d'Ashkelon © Photo: Moshe Shai/FLASH90

Le PDG de Israel Natural Gas Lines, Samuel Tordjman a déclaré qu’un gazoduc dans la région de la mer Morte serait opérationnel l'année prochaine. Ou l'échange d'énergie comme facteur diplomatique.


(Jérusalem/NH) – Le PDG de Israel Natural Gas Lines, Samuel Tordjman a déclaré qu’un gazoduc dans la région de la mer Morte serait opérationnel l’année prochaine.

Les gisements de Tamar et Léviathan sont situés au large des côtes nord d’Israël. Leur découverte a suscité un grand espoir dans un pays jusqu’alors sans ressources naturelles. Découvert en 2009, Tamar (250 milliards de mètres cubes), a été mis en service dès 2013. Léviathan (535 milliards de m3), trouvé en 2010, est le gisement le plus important découvert depuis dix ans.

Le pipeline, actuellement en construction dans la région de Sodom, fournira du gaz à partir du réservoir de Tamar à des clients privés en Jordanie. Un second pipeline sera construite dans la région de Beit Shean et fournira du gaz à partir du réservoir Léviathan à la société jordanienne National Electric Power (NEPCO).

En février, les partenaires Tamar ont signé une lettre d’intention avec des clients privés en Jordanie pour fournir 1,8 Gm3 (milliard de mètres cubes)  sur dix ans. En Septembre 2014, les partenaires Léviathan ont également signé une lettre d’intention de fournir 45 Gm3 de gaz à NEPCO sur quinze ans; la valeur du contrat est estimée à plus de 15 milliards de dollars. Les discussions sur le plan de gaz en Israël, qui ont lieu pendant un an, ont bloqué les négociations entre les deux pays.

Ces derniers mois en Israël, des milliers de manifestants ont exhorté le gouvernement israélien à nationaliser les champs gaziers. Les manifestants affirment que même si le gouvernement a fixé un prix plafond sur le gaz naturel, le monopole pourrait maintenir les coûts élevés quand le prix mondial du gaz naturel baisse. Ils craignent également que les deux entreprises, Noble Energy et Delek Group, qui contrôlent les deux gisements et deux champs de gaz naturel, n’exportent une grande partie du gaz dans les dix ans de contrat avec l’Etat. Laissant Israël avec de maigres réserves et des bénéfices de forage minimes.

«En termes d’affaires, la Jordanie est un marché évident pour le gaz israélien. Les distances de pipelines sont courtes. Les liens potentiels entre le réseau de gazoducs israélien et la Jordanie sont mesurés en quelques dizaines des kilomètres. NEPCO, est un partenaire fiable avec une réputation garantissant le payement des factures de ses clients»  indique un rapport publié par le German Marshall Fund des États-Unis sur le secteur du gaz jordanien.

Selon le Fonds Marshall, la difficulté de la signature du contrat final est dû à deux problèmes principaux: les questions légales en Israël et les mauvaises relations entre Israël et le Royaume hachémite. «L’incertitude régulière en Israël a retardé le développement du Léviathan et l’expansion de Tamar. En attendant, le climat politique affecte les relations entre Israël et la Jordanie, les relations se sont dégradées. La coopération énergétique peut renforcer les liens politiques entre Israël et la Jordanie et aider à apporter un minimum de stabilité dans une région troublée.»