Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Egypte: Découverte d’une tombe de 3 500 ans

Rédaction
12 septembre 2017
email whatsapp whatsapp facebook twitter version imprimable
Egypte: Découverte d’une tombe de 3 500 ans
Un paysan egyptien dans le tombeau© Conseil suprême des Antiquités égyptiennes

Amenemhat  vivait en Égypte il y a environ 3500 ans. Il était orfèvre royal  et son travail était consacré au dieu du soleil égyptien. Une équipe d'archéologues égyptiens vient de découvrir sa tombe.


(Jérusalem/NH) Durant cinq mois, sous un soleil implacable, une équipe d’archéologues égyptiens a fouillé un tombeau. Le fruit de leur travail permet de dire qu’il est celui d’un certain Amenemhat qui vivait il y a environ 3500 ans. Amenemhat  était orfèvre et a vécu dans la province du désert de Louxor, ont annoncé samedi les autorités.

Le bijoutier, qui a vécu pendant la 18e dynastie (environ 1567 à C.-B. à 1320 av. J.-C.), a consacré son travail à Amon-Re, la divinité la plus puissante de l’époque. La tombe d’Amenemhat a été trouvée à Draa Abul-Naga, une nécropole consacrée aux nobles et aux dirigeants près de la Vallée des Rois, sur la rive gauche du Nil.

Bie que la découverte soit relativement modeste, dans un pays qui tente de relancer son industrie du tourisme, décimée par des conflits politiques et des attaques terroristes après le soulèvement de 2011, les responsables ont annoncé l’ont annoncé en fanfare.

« Cette découverte est importante pour le marketing », a déclaré le ministre égyptien des antiquités, Khaled El-Enany, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à l’extérieur de la tombe samedi. « C’est exactement ce dont l’Égypte a besoin ».

La chambre principale de la tombe contenait des statues assises sur des chaises représentant d’Amenemhat et sa femme, selon Mostafa Waziri, l’archéologue responsable des fouilles. Une statue porte une longue robe et une perruque. Une statue plus petite, découverte entre les deux, représentant un de leurs fils.

La chambre recelait également des poteries, des masques funéraires en bois et des figurines ushabti, ces petites statues bleues, noires ou blanches que les anciens Egyptiens plaçaient dans des tombeaux pour servir les morts dans l’au-delà. Elle comprend également une niche funéraire avec trois momies, des crânes exposés et des sarcophages.

« Nous ne sommes pas certains que ces momies appartiennent à Amenemhat et à sa famille », a déclaré Waziri dans une interview. « De toute évidence la tombe a été réutilisée dans les temps anciens. C’est probablement pourquoi leur tête est découverte ».  « Mais nous sommes extrêmement heureux de toute façon, a-t-il ajouté,  car cela signifie que nous trouverons plus d’autres tombes dans cette région ». Waziri a déclaré que son équipe a également retrouvé un autre poste funéraire à l’extérieur de la tombe d’Amenemhat, qui contenait trois autres momies d’une période ultérieure.

 C’est la dernière découverte d’une série réalisées cette année en Egypte. En mars, les archéologues égyptiens avaient découvert un colosse pharaonique et déterré 17 momies à Minya en mai. En avril, ils avaient également trouvé un autre tombe à Louxor, celui d’un juge de la 18e dynastie.  Des archéologues suédois ont également découvert 12 cimetières près de la ville méridionale d’Assouan qui date d’environ 3 500 ans. Les autorités espèrent que ces nouvelles découvertes attireront les touristes dans le pays.

Une légère reprise du tourisme a été constatée ces derniers mois. Le secteur est  en crise depuis la révolte de 2011 et suite au crash d’un avion en 2015 au départ de la station balnéaire de Charm el-cheikh, un attentat revendiqué par l’Etat islamique. En décembre 2016 le nombre de touristes ayant visité l’Egypte était de  551.600 contre 440.000 en 2015.