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Des sapins de Noël brûlés dans une ville arabe israélienne

Christophe Lafontaine
31 décembre 2020
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Des sapins de Noël brûlés dans une ville arabe israélienne
Epineux. Hier matin encore, un sapin de Noël devant l’église catholique melkite Saint Joseph de Sakhnin, en Galilée, a été incendié. Sakhnin est une ville arabe du nord d'Israël de 25 000 habitants avec une majorité musulmane et une importante minorité chrétienne. L’incident d’hier survient après qu’un sapin à l’extérieur de la même église a été incendié, le 26 décembre, ainsi qu’un autre à l’extérieur de l’église grecque-orthodoxe Notre-Dame, dans la même ville. « La police enquête sur ces incendies considérés comme criminels », fait savoir le Times of Israel. Un communiqué de la police israélienne soutient qu’elle « traite très sérieusement les incidents de symboles religieux dommageables et de graves infractions aux croyants, et utilisera tous les outils à sa disposition pour appréhender les coupables ». Pour l’heure, les suspects, non identifiés, n'ont pas encore été retrouvés ni arrêtés. Ces actes de vandalisme ont provoqué très vite une vague d'indignation dans la ville, qui est caractérisée par la fraternité et la cohésion communautaire. Selon le journal Al-Quds, une délégation d’imams et du mouvement islamique de Sakhnin s'est rendue dans les deux églises pour témoigner de leur solidarité. Réactions Le maire de Sakhnin, Safwat Abu Raya, a convoqué dès samedi une réunion d’urgence avec des responsables municipaux et des dirigeants chrétiens et musulmans, a rapporté le quotidien Haaretz. Abu Reya a par ailleurs déclaré que « Sakhnin est unie contre tout acte qui pourrait nuire au tissu social et à la relation spéciale [entre les religions] dans la ville ». Selon lui, l'incendie criminel ne représente pas les habitants de la ville. Le 26 décembre, le site chrétien d’informations arabes, abouna.org, a publié un communiqué pour condamner les deux incidents de samedi. « Les deux actions indiquent que les auteurs ont commis leurs crimes de manière intentionnelle et préméditée, et qu'ils ont ciblé un symbole religieux chrétien, et à travers lui, ils ont visé non seulement les chrétiens, mais la paix civile dans toute la société ». « Par conséquent, nous demandons aux services de sécurité de traiter ces deux incidents comme un incident de sabotage intentionnel et de faire tous les efforts possibles pour atteindre les auteurs et les traduire en justice le plus rapidement possible ». Ayman Odeh, le chef de la Liste unifiée, qui rassemble notamment les trois formations arabes à la Knesset - le parlement israélien - a condamné l'incident, le qualifiant sur twitter d’« acte méprisable qui nuit à l'esprit de Noël ainsi qu’à l'esprit d'unité et d’amitié dans la société arabe » en Israël. Le député Nitzan Horowitz, président du Meretz, parti politique israélien de gauche, a fermement condamné l'affaire sur Twitter. « En Israël, il y a une place pour les membres de toutes les religions - juifs, musulmans, chrétiens et druzes ». En affirmant que tout citoyen a droit à la liberté religieuse et au respect mutuel. Selon les données officielles du Bureau central des statistiques en Israël à la fin 2020, environ 180 000 chrétiens vivent en Israël. Ils représentent environ 2% de la population de l'État d'Israël. 77,1% des chrétiens d'Israël sont des chrétiens arabes. La plupart d’entre eux résident dans la région nord d'Israël. Une autre affaire de sapin brûlé à Arad La ville d’Arad dans le Néguev, district sud d’Israël, a vu aussi brûler son sapin de Noël hier. Cet incident est intervenu après que le député de la Knesset Ofir Sofer du parti de droite dure, Yamina, a demandé au maire d'Arad, Nissim Ben Hamu, de désinstaller le sapin qui a été érigé dans le centre de la ville, car selon le parlementaire il offensait les sentiments des juifs religieux habitant la ville. D’après les informations du journal arabe israélien Kul al-Arab, les auteurs seraient « apparemment des juifs religieux. »

Le 30 décembre 2020, des inconnus ont mis le feu à un arbre de Noël à l’extérieur de deux églises, orthodoxe et catholique à Sakhnin, ville arabe israélienne au nord du pays. C’est le troisième incident en une semaine.


Epineux. Hier matin encore, un sapin de Noël devant l’église catholique melkite Saint Joseph de Sakhnin, en Galilée, a été incendié. Sakhnin est une ville arabe du nord d’Israël de 25 000 habitants avec une majorité musulmane et une importante minorité chrétienne.
L’incident d’hier survient après qu’un sapin à l’extérieur de la même église a été incendié, le 26 décembre, ainsi qu’un autre à l’extérieur de l’église grecque-orthodoxe Notre-Dame, dans la même ville. « La police enquête sur ces incendies considérés comme criminels », fait savoir le Times of Israel.
Un communiqué de la police israélienne soutient qu’elle « traite très sérieusement les incidents de symboles religieux dommageables et de graves infractions aux croyants, et utilisera tous les outils à sa disposition pour appréhender les coupables ». Pour l’heure, les suspects, non identifiés, n’ont pas encore été retrouvés ni arrêtés.
Ces actes de vandalisme ont provoqué très vite une vague d’indignation dans la ville, qui est caractérisée par la fraternité et la cohésion communautaire. Selon le journal Al-Quds, une délégation d’imams et du mouvement islamique de Sakhnin s’est rendue dans les deux églises pour témoigner de leur solidarité.
Réactions
Le maire de Sakhnin, Safwat Abu Raya, a convoqué dès samedi une réunion d’urgence avec des responsables municipaux et des dirigeants chrétiens et musulmans, a rapporté le quotidien Haaretz. Abu Reya a par ailleurs déclaré que « Sakhnin est unie contre tout acte qui pourrait nuire au tissu social et à la relation spéciale [entre les religions] dans la ville ». Selon lui, l’incendie criminel ne représente pas les habitants de la ville.
Le 26 décembre, le site chrétien d’informations arabes, abouna.org, a publié un communiqué pour condamner les deux incidents de samedi. « Les deux actions indiquent que les auteurs ont commis leurs crimes de manière intentionnelle et préméditée, et qu’ils ont ciblé un symbole religieux chrétien, et à travers lui, ils ont visé non seulement les chrétiens, mais la paix civile dans toute la société ». « Par conséquent, nous demandons aux services de sécurité de traiter ces deux incidents comme un incident de sabotage intentionnel et de faire tous les efforts possibles pour atteindre les auteurs et les traduire en justice le plus rapidement possible ».
Ayman Odeh, le chef de la Liste unifiée, qui rassemble notamment les trois formations arabes à la Knesset – le parlement israélien – a condamné l’incident, le qualifiant sur twitter d’« acte méprisable qui nuit à l’esprit de Noël ainsi qu’à l’esprit d’unité et d’amitié dans la société arabe » en Israël.
Le député Nitzan Horowitz, président du Meretz, parti politique israélien de gauche, a fermement condamné l’affaire sur Twitter. « En Israël, il y a une place pour les membres de toutes les religions – juifs, musulmans, chrétiens et druzes ». En affirmant que tout citoyen a droit à la liberté religieuse et au respect mutuel.
Selon les données officielles du Bureau central des statistiques en Israël à la fin 2020, environ 180 000 chrétiens vivent en Israël. Ils représentent environ 2% de la population de l’État d’Israël. 77,1% des chrétiens d’Israël sont des chrétiens arabes. La plupart d’entre eux résident dans la région nord d’Israël.
Une autre affaire de sapin brûlé à Arad
La ville d’Arad dans le Néguev, district sud d’Israël, a vu aussi brûler son sapin de Noël hier. Cet incident est intervenu après que le député de la Knesset Ofir Sofer du parti de droite dure, Yamina, a demandé au maire d’Arad, Nissim Ben Hamu, de désinstaller le sapin qui a été érigé dans le centre de la ville, car selon le parlementaire il offensait les sentiments des juifs religieux habitant la ville. D’après les informations du journal arabe israélien Kul al-Arab, les auteurs seraient « apparemment des juifs religieux. »