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Rue de l’Etoile: l’astre déchu de Bethléem

Cécile Lemoine
6 novembre 2022
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Rue de l’Etoile: l’astre déchu de Bethléem
Auparavant toutes peintes de bleu, les portes ouvragées de la rue de l’Etoile ont vu leur vernis reprendre de l’éclat et de la vie à la faveur de travaux de rénovation en 2017 ©Cécile Lemoine/TSM

C’était le cœur battant de la ville. Entrée historique de Bethléem, empruntée par Marie et Joseph puis par des millions de pèlerins ces 2000 dernières années, la rue de l'Étoile a brusquement cessé de briller, désertée par ses commerçants. Vie, mort et renaissance d’une rue dont l’histoire mérite d’être contée.


Jaune, mauve, turquoise. On les a peintes de couleurs vives, les portes de la rue de l’Etoile, à Bethléem. Comme pour faire oublier leurs battants désespérément clos et le silence d’un passé désormais enfoui dans les mémoires. Grands hôtels particuliers, pierre blanche finement sculptée, ferronnerie ouvragée… La rue a du cachet. Mais il n’y a pas un chat.

On nous a pourtant dit que cette route était l’entrée historique de Bethléem, le chemin par lequel la Vierge Marie et saint Joseph sont arrivés jusqu’à la grotte où l’enfant Jésus naîtra. Le chemin probablement emprunté par des mages, qui, suivant une étoile depuis l’Orient, arrivent à Bethléem chargés de cadeaux.

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Une voie longue de 712 mètres, devenue chemin de pèlerinage, foulée par des millions de visiteurs à travers les âges et par les Patriarches des différentes Eglises de Terre Sainte lors des processions de Noël. Une rue importante, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, avec la basilique de la Nativité, en 2012. Mais une rue éteinte.

D’un geste chaleureux de la main, Saïd, 70 ans, crâne nu mais œil vif, invite à entrer dans son échoppe de babioles touristiques, sur le rond-point de l’Action Catholique, au tout début de la rue. C’est l’une des seules à être ouverte. “Cette rue n’est plus que l’ombre d’elle-même, soupire le vieil homme qui habite le quartier depuis toujours. Jusque dans les années 1980, c’était l’artère principale de la ville avec des commerces, des cafés, des boutiques d’artisanat et de souvenirs. Ah ça oui, il y avait de l’animation !” Il rassemble ses souvenirs, le temps de verser les cafés.[…]


Retrouvez l’article entier dans le numéro 682 de Terre Sainte Magazine (Novembre-Décembre 2022).

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