Retour à Capharnaüm : accueil et amitié, le début d’un nouveau temps !

En raison de la guerre, il n’a pas été possible d’organiser les pèlerinages franciscains avec la communauté locale dans la ville emblématique de Capharnaüm. Pourtant, le samedi 11 octobre, sur la rive du lac, l’arrivée des fidèles venus de Judée et de Galilée a ravivé le souvenir des foules qui, autrefois, se rendaient auprès de Jésus pour écouter sa parole et voir les signes qu’il accomplissait.

Fr. Tymoteusz Marszałek, Ofm – Responsable de Capharnaüm

Capharnaüm, la ville de Jésus. Capharnaüm où tant de miracles ont eu lieu. Nous étions attristés de ne pas pouvoir célébrer cette fête si importante, fête qui rassemble tous les miracles survenus à Capharnaüm, liés bien sûr à Jésus et aux apôtres. Nous nous souvenons de Saint Pierre, dont la maison se trouve ici. Il n’était pas facile, pour toutes les communautés religieuses et les chrétiens locaux, de traverser tous ces moments difficiles.

Les fidèles, bien organisés, ont participé avec joie à cette journée, en espérant que de tels moments puissent se reproduire à l’avenir.

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Mary Sisralian – Jérusalem

Nous sommes venues de Jérusalem spécialement pour participer à la messe. Nous aimons revenir ici chaque année pour recevoir les bénédictions de Jésus, de l’Église et du prêtre. C’est comme célébrer Noël : une sensation vraiment merveilleuse.

La célébration, présidée par le Custode de Terre Sainte, Frère Francesco Ielpo, a commencé par la proclamation de l’Évangile : « Jésus quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. »

Juste après la lecture, la procession s’est déroulée autour du sanctuaire et des fouilles de cette ville monumentale. L’église-sanctuaire, édifiée sur les ruines de la Maison de Pierre, s’est révélée trop petite face à l’affluence et à la ferveur des fidèles.

Dans son homélie, le Custode a commenté l’Évangile, qui commence par les mots : « À son retour ». Jésus, venant de Nazareth, trouve à Capharnaüm une demeure, un lieu d’accueil et d’affection parmi ses amis.

Fr. Francesco Ielpo, ofm – Custode de Terre Sainte

En entrant dans le village de Capharnaüm, on peut lire l’inscription « la ville de Jésus ». Nous savons que Jésus est en réalité de Nazareth, il y a grandi jusqu’à l’âge de 30 ans. Puis il descend dans ce village et commence à appeler ses premiers disciples, qu’il appellera « amis ». Capharnaüm devient ainsi la ville de Jésus car c’est là que vivent ses amis. Je crois que c’est déjà un premier grand message pour l’humanité, pas seulement pour nous, chrétiens de Terre Sainte : partout où se trouvent les amis de Jésus, là se trouve sa ville, là se trouve sa maison !

Un symbole particulièrement fort de cette célébration a été l’offrande, la bénédiction et la distribution des fruits de la terre, marquant l’ouverture d’une nouvelle saison que tous espèrent porteuse de réconciliation et de paix pour la Terre Sainte et pour le monde entier.

Fr. Francesco Ielpo, ofm – Custode de Terre Sainte

Aujourd’hui, nous avons besoin d’hommes et de femmes qui grandissent dans l’amitié avec Jésus, car seuls les amis de Jésus peuvent être dans le monde ce signe distinctif, cette nouveauté qui conduit à cette paix tant souhaitée par tous. Que cette fête de Capharnaüm nous aide vraiment à grandir dans l’amitié avec Jésus.

Fr. Tymoteusz Marszałek, Ofm – Responsable de Capharnaüm

Merci au Seigneur, merci pour l’aide de la Vierge Marie, merci à Saint Pierre, que nous vénérons ici, lui qui est passé de celui qui a renié Jésus à celui qui a donné sa vie pour lui. Nous aussi sommes appelés à être prêts à vivre en Terre Sainte non seulement dans les moments heureux, mais surtout dans les moments difficiles, pour protéger les lieux saints, afin qu’ils puissent rester ouverts aux pèlerins et continuent de transmettre la foi, quitte à donner, si nécessaire, notre vie pour Jésus.