Alors que traditionnellement le programme d’une visite papale est dévoilé 45 jours avant la venue du Saint Père, c’est la complexité de l’organisation du voyage de François en Terre Sainte qui a incité les autorités ecclésiales le présenter à quelque 60 jours à l’avance simultanément à Rome et à Jérusalem.
(Jérusalem/MAB) – Alors que traditionnellement le programme d’une visite papale est dévoilé 45 jours avant la venue du Saint Père, c’est la complexité de l’organisation du voyage de François en Terre Sainte qui a incité les autorités ecclésiales à le présenter quelque 60 jours à l’avance simultanément à Rome et à Jérusalem.
A Jérusalem, c’est au patriarcat latin, que SB Mgr Fouad Twal lut un message résumant les principaux axes et lieux du pèlerinage du quatrième pape de l’ère moderne à se rendre en Terre Sainte.
Le texte de l’intervention du patriarche comme le programme sont disponibles sur le site internet officiel de la visite papale.
Unité des chrétiens, soucis des pauvres et des souffrants seront donc les maitres mots de la visite du pape François en Terre Sainte. Et quand le patriarche fut interrogé sur le caractère politique de la visite, il répondit prudemment que l’on verrait bien après avoir entendu ce que le pape allait dire.
Mais les journalistes se montrèrent préoccupés par l’actualité israélienne et la grève au Ministère des Affaires Etrangères qui « handicape » la préparation. Le ton à Jérusalem fut moins rassurant mais aussi plus ferme qu’à Rome. Là où le porte-parole du Saint Siège assurait : « La préparation du voyage se poursuit comme prévu », à Jérusalem Mgr Twal indiquait que si la grève devait durer au-delà de deux autres semaines, il se pourrait que la partie israélienne soit annulée mais que le voyage aurait bien lieu en Jordanie et en Palestine. Une réponse qui ne manque pas de susciter d’autres interrogations que les journalistes étonnement ne posèrent pas « mais quid alors de la rencontre avec Bartholomée ? » ou encore « l’Eglise tient-elle Jérusalem pour israélienne ? »
Du côté des autorités chrétiennes, on se bornait à parler « d’affaires internes israéliennes » « qu’on l’assurance des plus hautes autorités israéliennes que la visite était garantie.
Plongées dans la lecture du programme, les journalistes soulevèrent quelques points. « Le jour de la visite sur l’Esplanade des mosquées à quelques heures de la commémoration du « voyage nocturne du prophète » (Lailat al Miraj) a-t-il été choisi à dessein ? » « Non c’est le hasard, mais la visite a été planifiée très tôt et en accord avec le Waqf (en charge du lieu saint) le matin pour ne pas déranger fête ». « De même en Jordanie, c’est un hasard si le pape se rendra dans le pays le jour où celui-ci fête son indépendance ».
« Les chrétiens de Galilée expriment une certaine frustration de ne pas voir le pape ? » « Je suis d’accord avec eux », répondit le patriarche qui veut espérer que cette première visite du pape François ayant pour but de commémorer les 50 ans de la rencontre entre Paul VI et du patriarche œcuménique Athenagoras, une prochaine pourrait avoir lieu qui lui laisse le temps de rencontrer d’avantage les chrétiens locaux.
Pour l’heure, c’est un voyage marathon qui s’annonce pour le pape François. Son programme est d’une rare densité et les rencontres vont se succéder à une vitesse vertigineuse. Quant à la ville de Jérusalem, entre la multiplicité des événements, leurs localisations et leur enchainement, il apparait qu’elle devrait être bouclée la journée du 26 mai.