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Le président Rivlin vient présenter ses voeux aux chrétiens

Terresainte.net
19 avril 2017
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Le président Rivlin vient présenter ses voeux aux chrétiens
A l'issue de la photo tout le monde s'est prêté au jeu de la photo solennelle ©Nadim Asfour/CTS

Pour la troisième fois, le président israélien Rivlin s’est invité en vielle ville de Jérusalem, pour présenter ses vœux aux chrétiens à l’occasion de Pâques. Cette année, la rencontre a eu lieu au patriarcat latin.


(Jérusalem) – Pour la troisième année consécutive, à l’occasion  de Pâques, le président israélien, Reuvin Rivlin s’est invité en vieille ville de Jérusalem à la rencontre des représentants des différentes confessions chrétiennes pour échanger des vœux. Cette année, la rencontre prenait place au patriarcat latin. C’est là que Rivlin fut accueilli par l’Administrateur apostolique, Mgr Pierbattista Pizzaballa, en présence du Patriarche grec orthodoxe, Theophilos III, du Custode de Terre Sainte, Fr Françesco Patton, et de Son Eminence, l’Archevêque Sevan Gharibian, le Grand Sacristain du Patriarcat arménien.

« Nous voulons vous remercier pour votre sensibilité envers la présence chrétienne en Terre sainte, la Ville sainte, et Israël en général, a débuté Mgr Pizzaballa. Il est important d’aller à la rencontre des communautés chrétiennes ici, à Jérusalem. Il est vrai que nous ne sommes pas nombreux, mais nous sommes partie intégrante de l’identité de la ville, une partie sans laquelle Jérusalem n’est pas la même.»

« Cette année, Pâques a coïncidé avec la pâque juive, a-t-il poursuivi. Malgré quelques problèmes inévitables d’organisation, il était amusant de voir les policiers israéliens, venus dans la Ville sainte en renfort, essayer d’élucider un grand mystère pour eux :  comprendre qui est catholique, qui est orthodoxe et où les orienter et dans le même temps diriger les juifs vers le Kotel et les Musulmans vers les mosquées.» Cette confusion «heureuse, typique de Jérusalem»  où une mosaïque de pèlerins du monde entier se retrouvent est « unique et doit être conservée » a-t-il souligné . « [Ces échanges de vœux]  ne sont pas le moment d’aborder les problèmes, nous aurons d’autres opportunités de parler de nos inquiétudes, mais pas aujourd’hui, pas maintenant.»

« Il n’était pas facile d’expliquer à nos fidèles, après les massacres survenus [en Egypte] en début de la Semaine sainte, que Jésus a vaincu le pouvoir de la mort. Il n’y a pas de foi sans espérance, aujourd’hui nos sommes libérés malgré la violence et la persécution. Al-Masih Qam!, le Christ est resuscité », a-t-il conclu en arabe.

Le Patriarche grec orthodoxe a de son C6oté souligné l’importance de Jérusalem comme une ville multiethnique où vivent plusieurs religions. Notant que Jérusalem pourrait être un exemple de coexistence harmonieuse et une synthèse de traditions et de civilisations. « En ces jours de célébrations communes, a-t-il indiqué, nous voyons la relation profonde qui unit les juifs et les chrétiens comme les enfants d’Abraham, ainsi que nos sœurs et nos frères musulmans.».

« La communauté juive vient tout juste de célébrer le fête de Pâque, débuta le Président Rivlin. Nous racontons comment Dieu nous a sortis de l’esclavage en Egypte et nous a conduits en terre promise; ces jours-ci, votre communauté célèbre Pâques, fête de la Renaissance.» Cependant, tout en fêtant ces deux fêtes de la renaissance, a-t-il souligné, « nous sommes obligés de faire face à un ancien mal», tout en se référent au attaques en Egypte et à la guerre en Syrie. Soulignant que le peuple juif, plus que tout autre, connait la signification de prier dans la peur. Rappelant qu’Israël s’était engagé à protéger la liberté de culte et les libertés fondamentales. Chose vraie, souligne-t-il, « il y a près de soixante-dix ans, lorsque David Ben Gurion a déclaré notre indépendance. C’est également vrai aujourd’hui comme c’était le cas il y a cinquante ans, alors qu’Israël réunissait la ville de Jérusalem, et les Juifs purent retourner dans la vieille ville, la ville sainte de Jérusalem.»

« De l’intérieur de ces anciens murs, a-t-il conclu, nous pouvons célébrer nos confessions ensemble, nous pouvons faire croître nos communautés, et – sur les traces du passé – nous pouvons construire un avenir commun, ensemble.»