Terre Sainte Mag et ses lecteurs bénis par le pape – TSM 678
Terre Sainte Magazine a été reçu par le pape François pour ses 100 ans. Impressions.
Jamais je ne me serais imaginée me trouver dans la salle Clémentine du palais pontifical du Vatican pour être reçue en audience privée par un pape. C’est une chose que je n’ai jamais rêvée, jamais même souhaitée et du reste à laquelle je n’aurais vu aucun intérêt.
Pourtant, le lundi 17 janvier 2022, j’y étais, avec 30 autres acteurs de la communication des franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Rédactrice en chef et membre unique de l’équipe de rédaction (assistée chaque année d’un(e) stagiaire ou volontaire différent(e) et de pigistes plus ou moins réguliers), j’étais accompagnée d’Émilie Rey qui ne travaille plus formellement pour la revue mais continue dans le cadre de ses fonctions au service de la Custodie à nous faire bénéficier de ses idées, coups de mains, réseaux, etc. ; de Claire Burkel qui depuis 10 ans cette année relit les épreuves avant impression et écrit depuis 2016 l’excellente rubrique Venez & voyez, le tout à titre gracieux ; et d’Hermine Fontaine qui depuis juillet essaie de trouver de nouveaux abonnés pour la survie de la revue.
Alors oui je peux bien vous le dire, c’est extrêmement émouvant de rencontrer le pape. Mais ce n’est pas nous que le pape a salués. Ou plutôt en nous, c’est le travail fait depuis 100 ans pour faire connaître et aimer la Terre Sainte et tous ses habitants, tisser des liens entre Orient et Occident, travailler avec passion à permettre qu’une présence chrétienne se maintienne là où le christianisme a pris naissance. En nous bénissant le Saint-Père vous bénissait vous aussi les lecteurs de la revue, vous qui conservez cet abonnement parce qu’un jour, même confusément, vous avez compris qu’il est bon et peut-être nécessaire de garder un lien avec cette terre.
Nous avons attendu le pape une demi-heure dans cette impressionnante grande salle. En l’attendant, je me suis quant à moi mise à prier pour mes prédécesseurs, pour tous ceux qui travaillent de près ou de loin à la revue et pour vous amis lecteurs et à toutes vos intentions.
Deux mois ont passé depuis cette rencontre, que reste-t-il ? Quelques belles photos souvenirs, mais surtout, un renouvellement dans la mission, la joie intime de savoir son travail béni et encouragé personnellement par le chef de l’Église (voir page 50 le discours qu’il nous a adressé), l’envie de continuer malgré les tempêtes qu’il faut affronter sur le terrain, l’espoir que d’autres viennent vivre l’aventure avec nous, rédacteurs et journalistes, bénévoles à Paris et en région pour seconder l’administration et le développement, et qu’ensemble nous méritions d’avoir beaucoup de nouveaux lecteurs qui découvriront, comme le dit le psalmiste, qu’”en Jérusalem sont toutes nos sources” (Ps 86).
Terre Sainte n. 2/2022 – Sommaire TSM 678
Rafi Ghattas : “Les jeunes sont le présent de cette terre. Pas son futur”
À 24 ans il vient de quitter sa position de secrétaire général des Jeunes de la patrie de Jésus, un mouvement qui rassemble plus de 3 500 jeunes chrétiens de Palestine. Charismatique, Rafi Ghattas incarne cette jeunesse avide de changement et en quête de reconnaissance de la part de l’Église de Terre Sainte.
Micah Goodman ou l’idée de « rétrécir le conflit »
Micah Goodman, philosophe de la pensée juive, est sorti de son champ d’études pour s’intéresser à la question israélo-palestinienne. Il en résulte un livre. Est-ce celui d’un penseur original de la sortie du conflit ou d’un homme voulant donner un visage sympathique au statu quo à l’avantage d’Israël. Lecture.
De la légende à la réalité : l’épée « de » Godefroy de Bouillon
Dans le récit de son adoubement à Jérusalem, Châteaubriand précise qu’"on tira du trésor du Saint-Sépulcre les éperons et l’épée de Godefroy de Bouillon". S’il est aujourd’hui établi que cette provenance prestigieuse est erronée, cette épée suscite encore bien des curiosités.
Un dimanche à Gaza
Un millier de chrétiens vivent encore à Gaza au milieu de deux millions de musulmans. Mais que vivent-ils au juste ? Samuel Forey est allé à leur rencontre. Reportage.
Dima Ezrohi : Le couloir étroit des chrétiens hébréophones
Dima a 27 ans. Israélien, il fait partie de la petite communauté catholique hébréophone de Jérusalem. Une identité à la croisée des chemins dans cette Église de Terre Sainte majoritairement arabe.
À Cana, les franciscains construisent un nouveau lycée
A quoi sert la Collecte pour les Lieux saints ? Voici un exemple. À deux pas du sanctuaire évangélique des Noces de Cana, les franciscains construisent un lycée. Il ouvrira ses portes en 2023, permettant aux élèves de la ville de poursuivre leur scolarité sur place. Un projet rendu possible en partie grâce à la collecte du Vendredi saint.
Les Palestiniens ont-ils souhaité un État (pour eux seuls) ?
Au moment où la solution dite "des deux États" prend l’eau de toute part, la rencontre avec les Palestiniens activistes d’hier et d’aujourd’hui rebat les cartes de ce que l’on croyait savoir sur leur propre attente. Et si vivre en paix sur la terre où ils ont toujours vécu, reconnus pour ce qu’ils sont, dans l’égalité des droits, suffisait aujourd’hui à leur bonheur ?
Shaul Arieli : « Une ‘bonne’ frontière entre Israël et la Palestine reste possible »
Ancien colonel de l’armée israélienne, Shaul Arieli est un expert reconnu du conflit israélo-palestinien dans lequel il a été très impliqué. Fervent défenseur d’une solution à deux États, il a réalisé une cartographie très précise de la Ligne verte et dédie aujourd’hui ses recherches à la définition de ce que pourrait être la frontière idéale entre les États israélien et palestinien.