Des archéologues ont récemment fait trois découvertes uniques en Israël : un grand pressoir, une maquette en céramique d'une église du début de l’époque byzantine, et l'un des bains rituels les plus sophistiqués jamais trouvé.
(Milan/e.p.) – Des archéologues ont récemment fait trois découvertes uniques en Israël : un grand pressoir, une maquette en céramique d’une église du début de l’époque byzantine, et l’un des bains rituels les plus sophistiqués jamais trouvé.
Le pressoir a été découvert à Ashkelon en Israël, au début du mois d’avril. Il dépasse les 100 mètres carrés et se compose d’un grand espace pavé de carreaux de céramique, d’un socle de presse à vis utilisé pour presser les raisins, et de trois cuves de collecte avec des fentes sur les côtés qui permettaient de contrôler l’écoulement du liquide
Les archéologues ont remarqué que les cuves étaient recouvertes de chaux hydraulique de manière à empêcher le moût de s’infiltrer dans le sol. Ce pressoir permettait la production de vins de qualité ; un autre modèle était utilisé pour produire du vin ordinaire, appelé selon les sources rabbiniques «vin des pauvres». Trois pressoirs similaires ont été découverts dans la région au cours des dernières années.
Les archéologues de l’Autorité des Antiquités d’Israël (AAI) ont récemment mis au jour la maquette en céramique d’une église, également près d’Ashkelon.
La maquette, une perle rare dans la recherche archéologique, a été retrouvée près du pressoir. Elle ressemble à une boîte en argile, décorée de fleurs et de croix. Le toit du modèle représente un toit de tuiles pentu, et aux quatre coins, quatre boutons décoratifs accentuent les angles. Selon les archéologues, il s’agit de la miniature d’une église, étant donné la variété des décorations et le style architectural.
Une poignée fixée sur son toit permet de la suspendre ; ces objets étaient souvent utilisés comme des lanterne, une lampe à l’huile étant placée à l’intérieur. Selon les archéologues, ce type d’objets avait une utilisation habituelle et pratique. Ils étaient suspendus ou placés à l’intérieur des bâtiments. Les ouvertures étroites en forme de croix laissaient filtrer la lumière qui se projetait sur les murs en forme de croix.
Par ailleurs un bain rituel rare, ou « miqwe », de la période du Second Temple a été découvert à Jérusalem ce mois-ci. L’archéologue Benyamin Storchan, directeur des fouilles pour le compte de l’Autorité des Antiquités d’Israël, a déclaré que, bien que de nombreux bains rituels aient été découverts à Jérusalem au cours des dernières années, le système d’approvisionnement en eau de celui-ci était « unique et insolite », « plus sophistiqué et complexe » que les précédents.
Selon, l’AAI, le bain dépendait d’habitations de la période du Second Temple. « Vraisemblablement, en raison du régime des précipitations et les conditions arides de la région, les habitants ont cherché des techniques spécifiques qui permettraient de conserver chaque moindre goutte d’eau », explique Storchan.
«Il est intéressant de noter que ce bain est conforme à toutes les lois de la cacheroute : la collecte de l’eau se fait de manière naturelle, sans contact humain, et l’eau ne s’infiltre pas dans la terre, d’où l’utilisation d’un certain type de plâtre ».
L’AAI a déclaré s’efforcer d’assurer la conservation de la découverte pour le bénéfice des résidents de Jérusalem et pour celui des visiteurs.