Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Méditation: il y a de quoi fêter

David Grenier, ofm
29 mai 2015
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Lorsque vient le temps de penser à ce que je vais vous écrire, la première chose que je fais est de me demander quelles sont les fêtes liturgiques qui se présenteront durant les mois couverts par le prochain numéro du magazine. Par la suite, je me mets à méditer un peu sur les mystères qui y seront célébrés.


Je dois dire que pour cette édition-ci, j’avais l’embarras du choix. Outre le temps pascal qui continue ses 50 jours de célébrations, viennent à notre rencontre les fêtes de l’Ascension, de la Pentecôte, de la Sainte-Trinité et du Très-Saint-Sacrement. S’insère à travers cela le mois de Marie, qui se termine par la mémoire de la Visitation le 31 mai. Puis, fin juin, dans la même ville d’Ain Karem, se célèbre la naissance de Saint-Jean-Baptiste, si cher aux Québécois. Sans oublier saint Pierre et saint Paul qui souhaitent aussi qu’on se rappelle d’eux le 29 juin.

Comme si cela ne suffisait pas, la Terre Sainte a ses solennités qui lui sont propres pour enrichir ce temps festif : l’Invention de la Croix le 7 mai, jour où sainte Hélène avait retrouvé au Saint-Sépulcre la vraie croix de Jésus, et Saint-Antoine-de-Padoue, patron de la Custodie de Terre Sainte, qu’on commémore le 13 juin.

Bref, il y a beaucoup à célébrer et il y aurait beaucoup à méditer. Dire qu’il suffit que s’approchent Noël et le Jour de l’An pour qu’on considère se retrouver dans le “temps des fêtes”. Comment devrait-on appeler cette période de l’année ?

En réalité, entre ces deux “temps des fêtes”, un lien se tisse comme un long sentier qui unit le premier et le dernier pas posés par Notre Seigneur sur cette terre qu’il a sanctifiée par sa présence, un parcours qu’on nomme tout simplement “Évangile”. C’est cette Parole qui avait pris chair déjà à Nazareth et qui se fera entendre de façon éloquente sur le Mont des Oliviers au jour de l’Ascension, lorsque, se dérobant aux regards de ses disciples, Jésus leur dira :“Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.” (Mt 28, 20)

C’est alors qu’on comprend que l’Emmanuel, ce “Dieu-avec-nous”, qui déjà nous émeut dans la crèche, n’est pas seulement ce Dieu qui s’abaisse pour se faire homme, et même enfant, qui se couche sur la paille d’une étable par amour pour l’humanité. Dieu ne s’est pas seulement abaissé jusqu’à la mangeoire, il s’est abaissé jusqu’à monter sur une croix, jusqu’à reposer dans un tombeau et même jusqu’à descendre aux enfers pour que même là et même alors, il soit “Dieu-avec-nous”.

L’Emmanuel devient donc également ce Dieu qui souffre à Gethsémani, qui n’abandonne pas l’humanité quand celle-ci l’abandonne, qui demeure avec nous dans les moments d’angoisse, de solitude et de défaite, malgré nos trahisons et nos lâchetés.

C’est aussi ce Dieu qui prend sur ses épaules notre croix et nous demande, comme Simon de Cyrène, de l’aider à la porter un tant soit peu selon nos capacités, pour qu’encore une fois, nous puissions être ensemble, peu importe ce que la route ou l’avenir nous réserve.

L’Emmanuel, c’est ce Dieu qui, sans partager nos péchés, reste avec nous lorsque nous avons à en assumer les conséquences, lorsque la mort nous enveloppe, que la souffrance nous coupe le souffle et nous donne le sentiment que Dieu est absent de nos vies. Lorsque nous élevons vers Lui notre cri pour demander : “Mon Dieu, pourquoi ?”, même alors, il demeure l’Emmanuel, le “Dieu-avec-nous”, celui qui fera que tout soit accompli pour qu’on puisse, comme le bon larron, être avec lui au Paradis.

L’Emmanuel, c’est donc ce Dieu qui embrasse la mort pour qu’elle nous laisse en paix, et qui descend jusqu’aux profondeurs de la terre afin de nous permettre de monter avec lui dans les Cieux.

Comment douter alors de cette Parole, qui comme toute Parole de Dieu ne peut être que vérité : dans nos joies comme dans nos peines, partageant avec nous la coupe des noces de Cana et le calice du Jeudi saint, Dieu incarné ou présent dans l’Esprit saint donné à la Pentecôte, comme Trinité et dans son Très-Saint-Sacrement que nous célébrerons ces jours-ci, il est et sera toujours l’Emmanuel, “Dieu-avec-nous”, tous les jours jusqu’à la fin des temps.

Dernière mise à jour: 19/11/2023 11:37

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