Nouvelles des travaux au Saint-Sépulcre : plus qu’une petite année

Ce document dresse le bilan de la première phase du projet, qui comprenait notamment d’importantes fouilles archéologiques réalisées sous le sol d’origine.

Ces travaux ont permis d’obtenir un aperçu précis de la situation archéologique à l’intérieur de la Basilique, révélant une chronologie historique s’étendant de l’âge du Fer jusqu’au début du XXᵉ siècle.

Pr. Francesca Romana Stasolla – Archéologue – Université La Sapienza, Rome

Lire toute l’extraordinaire histoire de cette ville et de ce lieu à travers les traces matérielles s’est révélée d’une grande richesse. Cette longue continuité historique constitue sans doute l’un des aspects les plus importants du travail. Certains éléments se distinguent par leur caractère particulièrement évocateur, comme la découverte de zones cultivables entre le Calvaire et le tombeau — exactement comme le rapporte l’Évangile selon saint Jean.

La professeure Stasolla explique que les travaux de restauration ont mis en évidence que le Saint-Sépulcre était autrefois entouré de bâtiments datant de l’époque d’Hadrien, bien avant que l’empereur Constantin et l’évêque Macaire n’y fondent le premier complexe chrétien. Le site s’est développé en deux grandes phases : la première a consisté à aménager la zone de la rotonde afin de permettre aux pèlerins de participer aux liturgies ; la seconde, à la fin du IVᵉ siècle, a conduit à l’achèvement de la grande rotonde, qui demeure aujourd’hui encore un puissant témoignage de foi.

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Fr. Dobromir Jasztal, ofm – Responsable du projet

En observant également ses effets concrets, on saisit l’importance de ce projet non seulement pour le lieu lui-même, mais aussi pour la présence chrétienne à Jérusalem. Il s’agit du cœur de la chrétienté, le lieu de la Résurrection de Notre Seigneur, reconnu par toutes les communautés. L’enjeu du projet dépasse donc la simple dimension historique ou matérielle : il est avant tout spirituel, et l’on espère qu’il contribuera à renforcer les relations et à faire progresser la vie de l’Église en Terre Sainte.

Les travaux de remblaiement et de compactage du sol dans les zones archéologiques à l’intérieur de l’église ont commencé, suivis de la pose du pavement autour de la rotonde avec de la pierre rouge, reflétant à la fois le caractère spirituel du lieu et sa valeur archéologique.

Najib Nasser – Directeur du projet de restauration de la Basilique du Saint-Sépulcre

Nous avons commencé cette semaine par le remblaiement en couches et le compactage du sol. D’ici deux semaines, nous terminerons la zone de fouilles et les travaux qui y sont liés. Nous poursuivons actuellement les travaux d’infrastructure près de la zone de Marie-Madeleine. Ensuite, nous continuerons avec la pierre dite « Gamain ». Nous utilisons d’anciens blocs que nous restaurons directement sur place. Chaque pierre Gamain a une épaisseur de 15 centimètres et pèse environ 200 kilos. C’est un chantier important. Nous en sommes vraiment à la première phase de l’installation, et il est très probable que l’ensemble des travaux soit achevé d’ici un an.

Avec l’annonce de la fin de la première phase des fouilles, la professeure Stasolla a confirmé que l’équipe d’archéologues poursuivra ses travaux à Jérusalem afin de mener de nouvelles recherches et études sur le terrain.

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Pr. Francesca Romana Stasolla – Archéologue – Université La Sapienza, Rome

Nous resterons à Jérusalem pour analyser les données, poursuivre les études, documenter et restaurer les vestiges archéologiques, ainsi que pour produire des supports d’information destinés à aider fidèles, pèlerins, visiteurs et touristes à mieux comprendre cette réalité.

Fr. Dobromir Jasztal, ofm – Responsable du projet

À travers ce travail, nous avons découvert que nous sommes capables d’accomplir de grandes choses ensemble. Nous pouvons travailler en paix et dans un esprit de fraternité. Nous avons beaucoup appris et progressé dans nos relations, la confiance mutuelle s’étant renforcée. Ce lieu revêt également une grande importance pour toute la chrétienté, puisque les pèlerins continuent d’y affluer comme toujours et continueront de le faire dans cet espace rénové. Ici, les trois communautés vivent en paix et en fraternité, au service des pèlerins venus du monde entier.

Najib Nasser – Directeur du projet de restauration de la Basilique du Saint-Sépulcre

C’est une expérience émouvante. Chaque jour, nous renouvelons notre foi en ce lieu, en travaillant avec cœur et passion. Chaque pierre est posée avec une grande dévotion, afin de garantir que la structure perdure pendant des siècles et que cette Basilique représente véritablement l’Église et les chrétiens du monde entier. Ce travail est accompli avant tout avec le cœur, et c’est une grande fierté pour nous, chrétiens locaux, de participer à un projet d’une telle importance.