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📺 SĹ“ur Marie de la TrinitĂ© Victime d’Amour pour le bien de l’HumanitĂ© !

Christian Media Center
1 octobre 2025
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Qui est Sr Marie de la Trinité, clarisse à Jérusalem au XXe siècle, dont la cause de béatification a été ouverte ? Le Christian Media Center a réalisé un documentaire de 20 minutes pour la présenter.


« Je parle à chaque âme ! Pour m’écouter, il est nécessaire de faire silence et de descendre au plus profond de son cœur. »

Sr Marie de la Trinité

La contribution œcuménique : un cri pour l’unité de l’Église.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Le chemin de Louisa Jaques a commencé sous le signe de la douleur.

À sa naissance, en 1901, en Afrique du Sud, sa mère meurt en la mettant au monde. Son père, missionnaire protestant de l’Église suisse, ramène alors les enfants en Suisse, où Louisa grandit. Elle grandit marquée par cette perte originelle, mais aussi par d’autres deuils, et par la maladie : la tuberculose, qui l’obligera à être hospitalisée à deux reprises, longuement, dans deux cliniques différentes. Cet état de santé précaire ne lui permet pas de poursuivre les études qu’elle aurait tant désirées. Ses idéaux — qu’ils soient d’ordre social, affectif ou intellectuel — se heurtent les uns après les autres à la déception. Et pourtant, Louisa est une âme intensément vivante, profondément créative, dotée d’une intelligence vive. Elle aurait aimé apprendre, étudier, … Elle aime passionnément la lecture, la musique, joue du piano, et attache une grande importance à l’amitié.

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Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Nous sommes tous appelés à la sainteté.

Il s’agit d’un appel universel, et pourtant profondément personnel, que le Seigneur adresse à chacun de nous, dès l’instant où nous avons été baptisés, dès l’instant où nous sommes devenus enfants de Dieu, membres de l’Église : nous sommes appelés à la sainteté. Cet appel trouve naturellement sa racine la plus profonde dans la Parole de Dieu. C’est le Seigneur lui-même qui nous y convie : « Soyez saints, comme votre Père céleste est saint. »

Parfois, nous avons cette idée, cette image, que la sainteté ou le saint, c’est celui qui fait des prodiges, des miracles, ou qui vit des situations extraordinaires qui manifestent sa sainteté ou son choix de vie. Mais non, nous sommes appelés à devenir saints surtout dans les replis les plus cachés de notre histoire, de notre quotidien.

C’est là que nous pouvons vivre, parfois de manière héroïque, cet appel à la sainteté. Il s’agit de laisser le Seigneur agir en nous, le laisser œuvrer en nous, car au fond, bien sûr, nous collaborons à la sainteté, mais c’est le Seigneur qui agit, c’est Lui qui fait et qui nous inspire.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

À vingt-cinq ans, elle atteint un point culminant de cette déception, si commune aux idéaux de la jeunesse — ces rêves déçus, avortés, inachevés.

Dans cette nuit de dĂ©sespoir, chez une amie, elle vit un moment qu’elle-mĂŞme relate ainsi : « Dieu n’existe pas, et la vie ne vaut pas la peine d’être vĂ©cue, tout cela n’est qu’une comĂ©die. » Elle poursuit, confiant : « Une longue chaĂ®ne de souffrances, de luttes inutiles m’a conduite Ă  cette amère sentence : Dieu n’est pas lĂ . » Mais prĂ©cisĂ©ment dans la nuit du dĂ©sespoir, au moment le plus sombre de sa jeunesse, en cette nuit-lĂ , elle fait une expĂ©rience très singulière, simple ; elle dit : « C’était lĂ©ger comme un rĂŞve, et pourtant elle a eu la force, le pouvoir de bouleverser ma vie. » Elle a simplement perçu la prĂ©sence d’une religieuse près de son lit, et elle avait peur, car elle ne comprenait pas ce qui se passait.

Mais une lumière d’espérance, dit-elle, a commencé à pénétrer dans mon cœur, et j’ai dit : « Avant de désespérer, j’irai prier dans un couvent. »

Et de cette nuit-là est née en son cœur une irrésistible nostalgie du Cloître.

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Dès lors, dès les premiers temps de l’Église — et tout particulièrement Ă  l’époque oĂą prirent fin les persĂ©cutions contre les chrĂ©tiens — ceux-ci Ă©prouvèrent le dĂ©sir d’une consĂ©cration au Seigneur plus totale, plus radicale. Durant les persĂ©cutions des premiers siècles, le chemin idĂ©al et parfait pour devenir disciple du Christ — et ainsi saint — Ă©tait le martyre.

Mais après cette pĂ©riode, lorsque l’Église parvint Ă  une certaine paix, pour ainsi dire, mĂŞme avec les peuples environnants, et qu’elle put vivre sa foi dans la tranquillitĂ©, l’Esprit Saint fit naĂ®tre en son sein la vie monastique.

Ce furent alors des hommes et des femmes qui, fuyant les grandes cités, les métropoles, cherchèrent la rencontre avec Dieu dans le silence et la prière, principalement en des lieux désertiques. C’est ainsi que naît ce mouvement que l’on appellera le monachisme. À la base de cette quête se trouve le désir d’une rencontre personnelle et profonde avec Dieu, dans la prière et le silence.

Apparaissent alors les premiers moines : saint Benoît pour l’Occident, mais aussi saint Athanase, saint Antoine le Grand, et bien d’autres encore — tous ayant fait l’expérience intime d’une vie monastique, et d’une rencontre avec le Seigneur dans la prière et le silence du désert.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Elle n’avait pas encore tout compris ; un chemin était nécessaire.

Mais une lumière s’est levée en elle, qui l’a remise en marche, à la recherche d’un visage nouveau de Dieu. Car, en un certain sens, elle Le connaissait déjà — au sein de sa famille — mais elle ne L’avait pas encore rencontré de manière personnelle.

Les deux années qui suivirent furent marquées par une recherche simple, presque quotidienne, du visage de ce Dieu qui s’était rendu présent à travers des amitiés. L’une de ses amies, la seule catholique, lui parla de l’Eucharistie, et, dès cet instant, un profond désir de la recevoir naquit dans son cœur.

En Suisse, ne parvenant plus Ă  trouver de travail, elle partit pour Milan, en Italie, pour des raisons professionnelles.

En visitant les églises de la ville, elle se sentit attirée par ce mystère qui s’accomplit sur l’autel, sans pourtant en comprendre encore le sens. Lorsqu’elle demanda à un prêtre de se confesser pour recevoir l’Eucharistie, celui-ci l’adressa à une religieuse du Cénacle de Milan, afin qu’elle soit instruite dans la foi catholique. Pendant un an et demi, elle suivit un chemin de catéchèse, une initiation progressive à un mystère qui la dépassait. Et le 19 mars 1928, elle embrassa la foi catholique en déclarant : « Les questions qui me tourmentaient dans ma jeunesse ont enfin trouvé une réponse, et surtout un pourquoi. J’ai trouvé mon Dieu. »

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

« Notre cœur est sans repos, il est inquiet tant qu’il ne repose pas en Toi. » Telle est l’expérience du grand Augustin d’Hippone, et il l’exprime avec justesse dans ses Confessions.

Il adresse cette phrase au Seigneur, car elle résume son propre cheminement : celui d’un homme en quête, qui a cherché le sens de sa vie — et ne l’a trouvé qu’en Dieu. Il en va de même pour tous les saints, comme François d’Assise par exemple. Ils n’ont pu commencer un véritable chemin de conversion qu’en reconnaissant qu’il existe Quelqu’un capable de donner la paix au cœur, de le remplir, de donner sens à leur vie. Mais cela ne se comprend pas immédiatement. Tout commence souvent comme une étincelle.

C’est pourquoi on parle de chemin de conversion, et — dans le contexte vocationnel — de chemin de discernement.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Ce fut un long chemin qui dura dix ans, jusqu’à ce qu’elle arrive au monastère des Clarisses de Jérusalem. Elle avait alors 37 ans lorsqu’elle est arrivée à Jérusalem et y a vécu seulement quatre ans. Ce n’est qu’après sa mort que les sœurs découvrirent la profondeur de sa vie intérieure.

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Peu d’années durant lesquelles le Seigneur lui a fait parcourir rapidement les étapes de la sainteté. Mais en relisant son histoire, on voit que le Seigneur a toujours été présent. Elle a beaucoup souffert, et le Seigneur l’a guidée aussi à travers des chemins d’obscurité, de ténèbres, de moments difficiles, de souffrance. Mais c’est précisément ici, à Jérusalem, que le Seigneur a accompli une œuvre grandiose dans sa vie, car c’est aussi là qu’elle reçoit la grâce d’être plus docile et plus obéissante à la voix du Seigneur.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Quand Marie de la Trinité arrive à Jérusalem, elle demande au Seigneur : « Mais pourquoi ne m’as-tu pas fait entendre plus tôt ta voix avec une telle clarté ? » Le Seigneur lui répond : « Toi seule devais apprendre à m’écouter, personne d’autre ne pouvait le faire à ta place, car c’est dans la liberté que je désire une réponse d’amour. »

Quand elle était jeune, elle disait : « Je suis farouchement indépendante, la liberté au-dessus de tout » — on comprend donc combien pour elle, découvrir la voix de Dieu et sa vocation, à l’intérieur d’une obéissance aux événements, une obéissance à la parole, une obéissance aux sœurs, une obéissance au confesseur, une obéissance à la voix de Dieu, fut un chemin lent et un travail patient de la grâce en sa vie.

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Ce qui frappe profondément, c’est que le Seigneur demande à Sœur Maria un silence encore plus grand, alors même qu’elle vivait dans un monastère où la règle imposait déjà rigoureusement le silence. Et cela étonne, car l’on pourrait se dire : si le monastère est déjà un lieu de silence, régi par des règles strictes, pourquoi donc le Seigneur insiste-t-Il encore pour lui demander le silence ? Cette question n’est pas banale et elle est aussi très pertinente pour nous, car au fond, le silence le plus difficile à faire n’est pas celui de l’extérieur, mais celui de l’intérieur. Alors, naturellement, pour écouter la voix du Seigneur, il faut faire beaucoup de silence dans notre cœur, apaiser, faire taire ces voix qui viennent de notre nature humaine, qui viennent aussi de notre histoire blessée, qui viennent aussi peut-être de notre expérience ou de notre histoire de péché ? Ce sont là les voix les plus difficiles à faire taire — telle fut aussi l’expérience de nombreux moines du désert : plongés dans un profond silence extérieur, ils comprenaient que leurs premiers ennemis étaient en eux-mêmes.

C’est un véritable combat, pour nous, que d’atteindre ce silence intérieur profond, en réduisant ces voix au silence. C’est là, pourtant, que nous apprenons à écouter le Seigneur. Nous percevons sa voix à travers ceux qui partagent notre vie ; le Seigneur nous parle par nos frères, par nos sœurs. Mais Il nous parle aussi d’une manière toute particulière dans la Parole de Dieu, et dans la liturgie.

La contribution œcuménique de Louisa Jaques : un cri pour l’unité de l’Église.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Il est significatif que le chemin de Louisa Jaques croise et rencontre celui de peuples et de confessions chrétiennes différentes. Ce parcours, à la fois géographique et biographique, a fait en sorte que, en elle-même et dans sa prière, s’exprime le cri pour l’unité de l’Église.

Sa conversion au catholicisme n’a pas été facile ! À l’époque, avant le Concile Vatican II, c’était perçu comme une trahison. Sa famille a eu beaucoup de mal à accepter cette décision, mais l’a toujours respectée, car un amour profond unissait les membres de la famille. Marie de la Trinité portait dans son cœur la blessure de la division et, grâce au grand respect qui régnait entre eux et à sa quête incessante du cœur de l’unité — de ce que signifie réellement demander le don de l’unité dans l’Église — elle a pu avancer sur ce chemin. Au début elle disait « je demande la conversion des miens », et le Seigneur lui répondait : « ce n’est pas cela que tu dois demander, car beaucoup font partie de ma famille sans le savoir. Ce qui importe, c’est le salut et vivre selon mon Évangile, celui que j’ai vécu. » Elle est ainsi arrivée au cœur de l’unité et, dans son autobiographie, elle écrit : « nous sommes unis dans la charité, et la charité est le véritable moteur de l’action missionnaire dans l’Église. »

C’est magnifique : l’unité de l’Église est la condition de l’ordre et de la paix dans l’humanité. En ces jours si troublés en Terre Sainte, mais aussi dans de nombreuses régions du monde, c’est vraiment un message unificateur, car la vie unit, et la compréhension de la foi aide à faire en sorte que la prière pour l’unité de l’Église, pour la paix, dans la recherche de sa propre vocation personnelle ou dans ce que l’on vit au quotidien, dans chaque état de vie, trouve son unité uniquement en ce centre unique que Sœur Marie de la Trinité a trouvé en Christ.

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

L’Eucharistie est la « source et le sommet » de la vie chrétienne ; elle constitue le point culminant, l’origine et l’accomplissement de toute notre existence. Elle ne doit pas être considérée comme un simple acte de dévotion ou une habitude que l’on accomplit machinalement, ni comme une obligation dominicale à laquelle il faut se plier par conformité aux règles. Elle doit être une expérience profonde et vivante. L’Eucharistie ne se contente pas de nous nourrir : elle nous enseigne. C’est cette réalité qu’a vécue Sœur Marie de la Trinité, lorsque, en prononçant un vœu de victime, le Seigneur lui demanda, en quelque sorte, de revivre sa propre vie eucharistique. Mais que signifie vivre la vie eucharistique de Jésus ? Cela signifie vivre dans l’humilité, dans un silence absolu, dans une obéissance totale — à l’image de ce que Lui-même a vécu. « Vis comme je vis », lui dit le Seigneur.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Pour expliquer ce vœu de victime, je me réfère aux paroles du théologien Von Balthasar, qui l’exprime ainsi : il s’agit d’un degré suprême de disponibilité et de non-résistance à toutes les décisions de Dieu. Il semble que ce soit là, la plus belle définition de ce vœu — un Fiat, à l’image de celui de Marie. Il s’agit, selon lui, d’un abandon total à tout ce qui advient. Dans une parole extraite de leurs entretiens, le Seigneur dit à Marie de la Trinité : « Aime tout. Aime tout ce qui arrive, et dans tout ce qui arrive, aime ma volonté cachée — cette volonté dissimulée derrière les événements. »

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Une autre caractéristique essentielle est celle de vaincre le mal par le bien, à travers des gestes très concrets, car la charité que le Seigneur demandait à Sœur Marie de la Trinité — et qu’Il demande à chacun de nous — est profondément concrète. Il est frappant d’entendre le Seigneur lui dire : « Tu ne dois même pas soupçonner ta sœur ou ton frère ; ta miséricorde doit aller jusqu’à couvrir les défauts de ton prochain », tout en pratiquant bien sûr les corrections nécessaires, le moment venu. Elle disait toujours : « Mais tu sais coudre, tu sais faire ces petits travaux, donc tu dois aussi enseigner, laisse de côté ton orgueil, laisse de côté ta fierté, et enseigne. Si tes sœurs te demandent cette aide, fais-le, car c’est comme si tu le faisais aussi pour moi. » Ainsi, la charité, qui nous conduit à une vie eucharistique vécue en profondeur, est très concrète.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Ce qui surprend dans les écrits de Marie de la Trinité à propos du vœu de victime, c’est qu’ils sont d’abord des écrits personnels, qu’elle croyait destinés à elle seule. Et pourtant, à mesure qu’on les lit, on découvre que le Seigneur y adresse un message universel. Ce message ne s’adresse pas uniquement à elle, mais à chacun de nous. On peut y lire :

« Je désire une armée d’âmes apostoliques qui se consacrent à moi par le vœu de victime — mais non pour expier, par des épreuves extraordinaires, les péchés des autres. Non, telle n’est pas ma volonté. Je désire une grande armée d’âmes victimes qui s’unissent à mon apostolat dans ma vie eucharistique, qui s’engagent, par le vœu de victime, à suivre les mêmes voies que j’ai choisies : le silence, l’immolation, l’irradiation du triomphe de la vie de l’esprit, afin que mon Esprit se répande. Je désire que ces âmes soient la révélation de quelque chose de mon Royaume, ce Royaume auquel chaque âme est appelée, et dans lequel chaque âme est attendue. »

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

« Tu veux me suivre jusqu’au Calvaire ? Tu veux faire ce vœu, ce vœu de victime ? » — Et elle répond oui, naturellement. Sa vie était déjà parvenue à une maturité telle qu’un « oui » total, une consécration totale au Seigneur, en devenait l’évidence. Elle dit oui. Et c’est là, en vérité, le sens ultime et profond du vœu de victime : laisser faire le Seigneur. Lorsque nous lui permettons d’agir, lorsqu’en toute liberté nous nous rendons disponibles à sa volonté, alors Lui accomplit des merveilles dans notre vie. L’homme collabore en donnant sa disponibilité au Seigneur, puis le Seigneur accomplit ce qu’Il veut en nous. C’est ce que le Seigneur a réalisé dans les dernières années de la vie de Sœur Marie de la Trinité, ici même, au Monastère des Clarisses, à Jérusalem.

SĹ“ur Maria Chiara Bosco, osc – Membre de la Commission Historique de la Cause

Jérusalem est un lieu spécial, rempli de tant de grâce, car c’est le lieu même de la Rédemption. Pouvoir y offrir sa vie, là où Jésus a donné la sienne, est un privilège. Notre place est celle de la prière, et prier, c’est continuer à implorer et surtout participer à ce projet de Dieu, car Dieu continue de dire : « J’ai des projets de paix ». Que signifie donc prier pour la paix, sinon épouser le projet que Dieu a pour son peuple, pour l’humanité tout entière, faire nôtre ce projet ! Nous ne le connaissons pas dans sa totalité, mais nous savons que, plus nous accueillons l’amour, plus nous favorisons la réconciliation, la paix. Dans les gestes les plus simples du quotidien, nous participons à ce dessein divin qui porte la paix, une paix profonde, une paix qui est aussi notre salut. Car Jésus dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Ainsi, il nous faut, jour après jour, continuer à épouser les projets de paix de Dieu.

Fr. Ulise Zarza, ofm – Vice-postulateur – Custodie de Terre Sainte

Dans l’iconographie, sainte Claire est souvent représentée tenant un ostensoir à la main — signe de cet événement qui sauva la ville d’Assise par la puissance de sa prière. Ainsi, sainte Claire entre dans l’histoire comme cette femme qui intercède pour son peuple, qui traverse les moments difficiles en levant l’Hostie et en demandant à tous de regarder l’Hostie, d’où vient le salut. Les temps de Claire, tout comme les nôtres, furent marqués par le drame et l’angoisse. D’où nous viendra l’aide, sinon du Seigneur ? Tel est le sens profond de la vie monastique : prier, intercéder, veiller — être, à l’image des sentinelles sur les remparts. Comme sainte Claire, montrons l’Hostie, Jésus le Sauveur, et appelons chacun à ne pas perdre l’espérance. Il y a encore de l’espérance, car Jésus, Dieu, est de notre côté.

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