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Depuis les ruines de la ville de Corazine, l’appel à la conversion

Christian Media Center
28 février 2021
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Corazine, la ville où écouter Jésus inviter ses disciples à la conversion.


Fr. ALESSANDRO CONIGLIO, ofm
Studium Biblicum Franciscanum
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. »

Ces mots, tirés de l’Evangile de Mathieu, parlent des villes condamnées par Jésus, dont Corazine.

Fr. ALESSANDRO CONIGLIO, ofm
Studium Biblicum Franciscanum
« La ville de Corazine, mentionnée dans les évangiles de Matthieu et de Luc, est un petit village situé au nord du lac de Galilée, à environ 3 km de la ville de Capharnaüm. »

Les miracles qui se sont produits à Corazine ne sont pas mentionnés dans la Bible, probablement parce qu’aucune communauté chrétienne ne les a répandus. Les découvertes archéologiques datent la fondation de la ville au premier siècle après J.-C.

Fr. ALESSANDRO CONIGLIO, ofm
Studium Biblicum Franciscanum
« Le village, d’après les découvertes archéologiques, est censé avoir été fondé vers le premier siècle. En fait, son développement maximal est placé par les sources rabbiniques dans la période que les archéologues israéliens appellent la période mishnaïque et talmudique, lorsque, vers le troisième siècle après J.-C., la ville de Corazine a connu sa plus grande splendeur. Un développement qui a duré un certain temps jusqu’à ce que, vers le VIIIe siècle, la ville soit abandonnée pour être reconstruite plus tard recréant un peuplement qui n’a existé qu’à l’époque mamelouke, c’est-à-dire au XIVe – XVe siècle après J.-C. »

Une des curiosités de l’endroit sont les maisons en pierre encore bien conservées, avec quelques colonnes.

La ville couvre une superficie de dix hectares et est divisée en quatre quartiers. Dans la zone centrale, il y a une synagogue.

Fr. ALESSANDRO CONIGLIO, ofm
Studium Biblicum Franciscanum
« Qu’est-ce qui est important du point de vue historique ? Ici, on a trouvé une synagogue, en particulier celle qui est visible aujourd’hui, mais ce n’est pas celle du temps de Jésus, ni celle de Corazine, ni celle de Capharnaüm. Elle remonte plutôt à la période dite mishnaïque talmudique, c’est-à-dire, nous dirions qu’elle remonte à la période byzantine, donc à une période postérieure au Nouveau Testament.
Cette synagogue de Corazine est importante car à l’intérieur on a trouvé une chaise faite de la pierre typique du lac, le basalte noir, dont est également faite la synagogue elle-même, chaise qui est appelée la chaire de Moïse. »

Conversion. C’est l’appel de Jésus à Corazine à ce moment-là, le même appel qu’il nous adresse aujourd’hui, surtout en Carême.

Fr. ALESSANDRO CONIGLIO, ofm
Studium Biblicum Franciscanum
« Nous pouvons dire que ce message, cette invitation à la conversion de la part de Jésus, nous concerne également. Nous sommes appelés à écouter la parole de Jésus, nous sommes appelés à prendre conscience de ces gestes de puissance que Jésus fait encore aujourd’hui au sein de son Église, au sein de l’histoire, et nous sommes donc appelés à donner une réponse adéquate en nous convertissant à Dieu, à son message, à l’Évangile. »

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