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À Abou Gosh, les bénédictines ne renoncent pas à l’espérance

Constance Avenel
25 juin 2025
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Messe conventuelle dans l'abbatiale du XIIe à Abou Gosh ©Constance Avenel

De passage à Abou Gosh, Constance Avenel, pour la rédaction de Terre Sainte Magazine, a pris quelques nouvelles de la communauté des sœurs oblates bénédictines. Après deux ans de pandémie de Covid, 21 mois de guerre et quelques missiles balistiques, elles gardent le moral et l’espérance, mais rien n’est simple.


“Notre vocation ici est pour le meilleur et pour le pire”, affirme sœur Marie-Baptiste, la mère prieure de la communauté féminine du monastère bénédictin d’Abou Gosh. Depuis plusieurs années maintenant, la communauté vit une situation précaire et le conflit avec l’Iran n’a rien arrangé. 

Elle a vu les pèlerins déserter en 2020 quand la pandémie a frappé. S’il s’est écoulé en 2023 une année presque normale, l’abbaye s’est ensuite de nouveau vidée de ses visiteurs à partir du 7-Octobre. Depuis lors, à part une recrudescence de présence à Pâques 2025, elle reste à peu près vide de pèlerins. Pour la communauté, la guerre initiée contre l’Iran ruine les espoirs d’une reprise prochaine des pèlerinages. 

Financièrement les sœurs font face comme elles peuvent. Heureusement, “certaines sœurs âgées dans la communauté reçoivent des retraites” affirme la mère prieure. Elle ajoute que des amis français les soutiennent également. [Voir ci-dessous les coordonnées de l’association Les Amis de l’Abbaye d’Abu Gosh]

Le poids des attaques iraniennes qui ont débuté il y a dix jours se fait sentir sur la communauté. Située sur la route entre Jérusalem et Tel Aviv, les alertes y sont fréquentes.  Même si les environs immédiats n’ont été victimes d’aucune frappe, cette nouvelle guerre pèse sur le quotidien. La mère supérieure explique la routine rapidement adoptée par la communauté : “Chaque fois qu’une alarme retentit, nous descendons toutes dans l’abri”. Elles y ont même entreposé des psautiers : “Autant mettre ce temps à profit !”

Photo de groupe prise il y a quelques semaines ©Constance Avenel

Cependant, elle confie que la situation n’est pas facile pour tout le monde : “Le rythme des alertes commence à peser sur les sœurs anciennes, obligées de se lever presque chaque nuit pour gagner l’abri”. De temps en temps, les sœurs se réunissent après les laudes pour en discuter : “Chacune vit différemment la situation”. Concrètement, le but est le suivant : “Continuer sans s’épuiser”. 

Malgré tout, dans la tempête, la communauté bénédictine porte un message d’espérance. Sœur Marie-Baptiste en parle comme de “quelque chose de vivant”. “Ce n’est pas de l’espoir humain dont il s’agit, c’est quelque chose d’autre, de supérieur. Cette espérance se base sur une foi en la capacité des hommes et des civilisations de sortir des moments difficiles” ajoute-t-elle.  Les soeurs se nourrissent de leur amour pour cette Terre sainte où elles ont choisi de vivre. Un beau message pour l’année du jubilé de l’espérance. 

Pour sœur Marie-Madeleine, “Il s’agit d’une espérance dans un chemin pascal”. Comme sa sainte patronne, elle affirme avoir l’impression d’être au pied de la croix.

“Il faut espérer que Dieu peut tirer un bien de tout mal, il a des possibilités infinies et d’ailleurs l’espérance dépasse la destinée individuelle”. Ainsi, pour la communauté, il s’agit tous les jours d’accueillir la vie et l’imprévu, renchérit la mère prieure. Les sœurs sont comme mariées à ce pays, et “comme dans un mariage, y a des bons et des mauvais jours. ”

“Nos prières et présences peuvent rayonner malgré tout”, glisse sœur Marie-Madeleine pour conclure notre entretien.

Depuis que nous avons recueilli ces mots, le président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, a imposé un cessez-le-feu à Israël et à l’Iran. Il faut souhaiter que les pèlerinages reprennent à l’automne (voire avant) pour le bien de la communauté d’Abou Gosh comme de l’ensemble de la communauté chrétienne de Terre Sainte.


Vous pouvez aider les sœurs en leur adressant un don avec ou sans déduction fiscale

SANS directement par virement bancaire sur le compte des sœurs à la CIC

FR76 3006 6108 0200 0104 8310 162

Vous pouvez les informer de votre don ou leur mettre un mot gentil en écrivant à srmariebaptiste @ yahoo.fr

[ATTENTION des espaces avant et après le @ ont été ajoutés pour éviter que l’adresse ne soit « aspirée » par un robot]

—-

AVEC [à partir de 30 euros]

En passant par l’association qui les aide depuis la France « Les Amis de l’Abbaye d’Abu Gosh »

Par virement bancaire :

Les Amis de l’Abbaye d’Abu Gosh 

IBAN  FR 76 3000 3039 0100 0372 6583 852

Pour recevoir un reçu fiscal, vous devez adresser un courriel à l’adresse suivante

aeyssette @ yahoo.fr

[ATTENTION des espaces avant et après le @ ont été ajoutés pour éviter que l’adresse ne soit « aspirée »par un robot]

indiquant vos Nom, Prénom, Adresse, Code Postal, Localité, Pays, courriel

Par chèque :

Les chèques doivent être libellés, en Euros, à l’ordre de « Les Amis de l’Abbaye d’Abu Gosh »

Accompagnés d’un document indiquant vos Nom, Prénom, Adresse, Code Postal, Localité, Pays, courriel

Et adressés par courrier dument affranchi à :

Alban Eyssette

17 avenue de la République

17770 Burie

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