Des clés pour comprendre l’actualité du Moyen-Orient

Gaza sous les bombes, le pape Léon XIV appelle la paroisse

Rédaction
11 septembre 2025
email whatsapp whatsapp facebook twitter version imprimable
10 septembre 2025. Un bombardement israélien détruit la tour Tiba à Gaza. ©Magdy Fathy/Flash90

Comme son prédécesseur, le pape Léon XIV utilise ce moyen simple pour se rapprocher, en plus de la prière, de la petite communauté chrétienne de Gaza. Pendant ce temps, de nombreux habitants de la capitale de la bande semblent décidés à rester, malgré les ordres d’évacuation.


(g.s./terrasanta.net) – Le pape Léon XIV appelle de temps en temps personnellement la paroisse de Gaza pour avoir des nouvelles directes de cette petite communauté de chrétiens. Elle survit au bord de l’abîme des bombardements en cours dans la bande. C’est ce que confirme le curé, le père Gabriel Romanelli, qui souligne le réconfort apporté par les appels du pape. Comme son prédécesseur François, Léon XIV peut aisément communiquer en espagnol avec les trois missionnaires argentins de l’Institut du Verbe incarné qui, avec deux religieuses de leur institut et des soeurs de Mère Teresa, sont présents à la paroisse de la Sainte-Famille.

Lire aussi Face à l’opération « Char de Gédéon II », les paroisses de Gaza-City resteront des refuges

Dans son vidéo-journal quotidien depuis la paroisse, le père Gabriel affirme que, dans une situation aussi catastrophique, la vie continue et qu’il ne manque pas de raisons de se réjouir : au sein de la petite communauté retranchée dans les bâtiments du complexe paroissial, un mariage a été célébré ces derniers jours ; un bébé est également né, que ses parents ont appelé Marco.

Une des nombreuses photos postées par le père Gabriel sur sa page facebook ©Paroissse de la Sainte-Famille/lpj

Malgré les ordres répétés d’évacuation donnés par l’armée israélienne – qui considère désormais la capitale comme un champ de bataille à conquérir ou à détruire – une grande partie de la population civile semble décidée à ne pas partir, rapporte le curé. De toute façon, dans la bande de Gaza, il n’existe aucun lieu sûr. Selon les autorités israéliennes, l’évacuation est entravée par les hommes du Hamas qui – ayant besoin de boucliers humains – menacent ceux qui voudraient plier bagage et n’hésitent pas à tirer sur ceux qui se mettent en route.

Voir aussi 📺 Gaza, Cisjordanie, le cardinal Pizzaballa s’exprime sur la foi nécessaire aux chrétiens pour rester

Une chose est sûre : depuis deux ans, les Gazaouis ont été contraints de fuir à plusieurs reprises. Certains, partis vers le sud, sont revenus au nord pendant les semaines de trêve entre janvier et mars, et refusent désormais d’être ballottés sans cesse.

L’armée a donné jusqu’au 7 octobre pour évacuer, mais en attendant, elle pilonne avec bombes et missiles. Jour et nuit, les frappes détruisent des bâtiments et tuent des dizaines de personnes.

Sur le même sujet
Le numéro en cours

La Newsletter

Abonnez-vous à la newsletter hebdomadaire

Cliquez ici
Les plus lus