100 ans d’enseignement biblique et archéologique à Jérusalem

« Ce que nous avons entendu, vu et touché, nous vous l’annonçons » : telle est la devise choisie pour le centenaire du Studium Biblicum Franciscanum. Pour célébrer ce moment important, ce matin du 15 janvier, plus d’une centaine d’invités ont assisté à une audience avec le pape François dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.

Parmi les professeurs, les étudiants et les collaborateurs présents se trouvaient également S.B. le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, le Frère Massimo Fusarelli, Ministre général de l’Ordre des Frères Mineurs, le Frère Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, le Frère Agustin Hernandez, Recteur Magnificus de l’Université Pontificale de Saint-Antoine, et le Frère Rosario Pierri, Doyen de la Faculté des Sciences Bibliques et Archéologiques.

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Dans son discours, le Pape s’est adressé à l’assemblée en déclarant : « Depuis [la date de la fondation du Studium en 1924], son histoire est liée à la présence des Frères Mineurs en Terre Sainte. Aujourd’hui, cent ans plus tard, je voudrais en rappeler quelques aspects.

Tout d’abord, le fait que le Studium, avec sa bibliothèque et son musée, a donné et continue de donner une impulsion à d’importantes fouilles archéologiques, sur différents sites. Les découvertes précieuses qui en ont découlé lui ont d’ailleurs permis d’obtenir, en 2001, la reconnaissance de la Faculté des Sciences Bibliques et Archéologiques. C’est ainsi qu’a été déterminée sa particularité, celle de combiner l’étude des Écritures Saintes avec celle des Lieux Saints et la recherche archéologique, qui lui a permis d’élargir et d’approfondir considérablement ses programmes et ses méthodologies. »

« Cet amour des textes bibliques est en effet un amour fondé sur la même volonté que celle de saint François, » a poursuivit le Saint-Père.

Le pape a également rappelé : « La situation actuelle de la Terre Sainte et des peuples qui l’habitent nous concerne et nous afflige. Elle est d’une gravité sans précédent. »

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S.B. Card. Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins

« Le Studium Biblicum Franciscanum exprime très bien la vocation de l’Église de Jérusalem. C’est le centre qui a fait savoir, à travers les fouilles archéologiques, que l’Incarnation n’est pas seulement une idée, mais quelque chose que l’on peut la toucher à travers les pierres témoins du passage de Jésus. C’est un centre qui a formé et aimé des générations de prêtres et de non-prêtres à l’égard des Saintes Écritures et de la Bible. Or ces deux éléments sont fondateurs de la vocation de Jérusalem, et s’expriment au centre d’une manière unique, dont nous sommes extrêmement reconnaissants. »

Fr. FRANCESCO PATTON, Ofm, Custode de Terre Sainte

« La rencontre avec le Pape est toujours un évènement spécial et stimulant. Le Saint-Père nous a invités à poursuivre ce service de recherche que nous effectuons par le biais du Studium Biblicum Franciscanum à Jérusalem. Je voudrais donc rappeler ici que l’amour pour la Parole de Dieu est exactement ce qui a amené saint François en Terre Sainte il y a huit siècles. Il ressentait un amour spécial – il le dit dans ses écrits – pour la Parole Éternelle du Père, née de Marie. Et pouvoir étudier cette Parole dans l’environnement dans lequel elle a été révélée, dans lequel elle s’est faite chair, donne à l’étude une profondeur tout à fait différente. Je dis toujours que celui qui lit la parole de Dieu, dans n’importe quel endroit du monde, la lit en deux dimensions, alors que celui qui la lit en Terre Sainte la lit en trois dimensions, parce qu’il ne lit pas simplement une feuille de papier, mais la Parole dans un environnement qui est précisément l’environnement biblique. »

Fr. Rosario Pierri, ofm, Doyen du Studium Biblicum Franciscanum

« Aujourd’hui, nous sommes venus en pèlerins de Jérusalem et de Rome. Habituellement, nous faisons le voyage en sens inverse. Mais ici, nous sommes sur les pas de saint Pierre et de saint Paul, afin d’apporter nos salutations au Saint-Père et écouter sa parole. Il nous a fait un grand honneur en nous accueillant et en nous transmettant une parole d’encouragement, qui a été la bienvenue en ce moment où la situation politique en Terre Sainte n’est pas très réjouissante. Avec la Custodie de Terre Sainte, nous accomplissons notre service d’apostolat, d’évangélisation. Nous avons toujours dit que l’étude des Saintes Écritures, comme l’a dit le Saint-Père dans son discours, c’est de l’évangélisation. Car c’est apporter la Parole de Dieu aux gens, aux pauvres, pour les encourager à vivre, et pour être proche d’eux. »