Dans le contexte général qui prévaut, c'est anecdotique. Mais la mort du pape François et la guerre Israël-Iran ont des conséquences inédites dans l'histoire de la province franciscaine de Terre Sainte.
En Israël, en Palestine, chacun continue de compter ses morts. Les populations sont toujours sous le choc de la violence en cascade déclenchée par les actes terroristes du 7-octobre.
Il y a un avant et un après.
Il y a aussi une vie quotidienne. Et celle des Franciscains est touchée à divers niveaux. Il en est un moins attendu. Deux événements conjugués, la mort du pape François et la guerre ouverte par Israël contre l’Iran, sont venus gripper la nomination du custode et la tenue du chapitre triennal de juillet.
Le long processus de nomination du Custode de Terre Sainte, provincial des Franciscains pour Israël, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Chypre, Rhode mais aussi un couvent au Caire, d’autres à Washington, Milan, Rome, Montefalco, Naples, Madrid et Buenos Aires, devait arriver à terme vers Pâques. L’hospitalisation du pape François, la précarité de sa santé lorsqu’il reprit ses activités ont retardé la prise de décision sur ce dossier qui l’attendait.
À sa mort, quand bien même le processus était arrivé en phase finale et que le Pape ne devait plus que ratifier une des options qui lui était présentées par le Dicastère pour les Eglise orientales, les cartes étaient rebattues.
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Le préfet le Cardinal Gugerotti serait-il reconduit ? Quand le pape Léon XIV se verrait-il présenter ce dossier dans la somme de ceux qu’il a à découvrir ?
Cardinal Gugerotti a été reconduit, comme tous les préfets, « temporairement ». « La notion du temporaire au Vatican est à géométrie variable et peut durer plusieurs années », assure un vaticaniste consulté par terresainte.net.
De son côté, le pape Léon XIV déclarait le 12 juin en référence à sa gestion des activités et des nominations : « Je suis encore en train d’apprendre ».
Fin mai, à Jérusalem, on commençait à s’impatienter et à s’inquiéter. C’est qu’il y a une autre grosse machine à préparer, le chapitre triennal qui doit réunir 57 frères capitulaires venant d’une dizaine de pays et quelques autres qui assurent l’intendance.
En 2013, la Custodie était dans la même configuration. Le pape François avait été choisi au conclave au mois de mars précédent. Il avait déclaré qu’il prendrait son temps pour faire des nominations.
Frère Pierbattista Pizzaballa achevait, comme frère Francesco Patton aujourd’hui, son deuxième mandat et 9 (6+3) années à la tête de la Custodie. La nouvelle de sa confirmation pour un troisième mandat tomba à moins d’une semaine de la date prévue pour le chapitre.
Cette fois, la guerre déclenchée par Israël contre l’Iran, rendra impossible le même tour de force. Quand bien même l’actuel Custode serait reconduit, l’espace aérien israélien est clos et c’est la cohue aux postes frontières, les frères ne pourront arriver à temps. Le chapitre a donc été repoussé (dans un élan d’optimisme) au 27 juillet.
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En attendant, dans la Custodie chacun remplit ses fonctions avec le même zèle mais aucune décision engageant l’avenir ne peut être prise.
En plus de 800 ans de présence en Terre Sainte, les Franciscains ont appris à vivre au rythme de cette terre pour le meilleur et pour le pire et toujours pour que Dieu soit glorifié.
