Les Franciscains de la Custodie de Terre Sainte comptent dans leurs rangs quelques dizaines de frères arabes. Plusieurs parmi eux sont orientaux, car ils ont été baptisés dans une Eglise orientale. Frère Najib longtemps éloigné de son rite d’origine est heureux d’avoir renoué avec la pratique de celui-ci.
Père Najib, comment un libanais maronite entre-t-il chez les Franciscains ?
C’est saint François en premier lieu. J’avais à peine 14 ans quand j’ai lu sa biographie et j’ai connu les soeurs franciscaines missionnaires de Marie. J’ai travaillé avec elles à la catéchèse, j’aimais leur style de vie et, alors que je ne connaissais pas de franciscain, je leur ai demandé comment faire pour devenir Franciscain. Elles m’ont fait connaître notre couvent de Harissa. C’est le début. Mais c’est vraiment la figure de saint François qui m’attiré.
L’Ordre franciscain est plutôt latin, quel contact avez-vous pu garder avec votre Église d’origine ?
Le lien, il s’est longtemps maintenu grâce aux vacances passées dans mon pays. Les 15 jours, trois semaines estivales. Quand je suis arrivé en 1981 à Jérusalem pour étudier la théologie, les curés de notre paroisse de saint Sauveur étaient libanais d’origine maronite, père Georges et père Maroun. Ils m’ont invité à aller avec eux chez les soeurs maronites libanaises de Jérusalem pour des rencontres amicales. A la Flagellation, j’ai étudié avec un moine maronite libanais, avec lui et d’autres moines libanais qui venaient à Jérusalem soit pour des études bibliques soit pour servir la paroisse, j’ai maintenu des liens d’amitié. De même grâce à la fédération biblique au Liban avec laquelle je suis en contact et qui organise au Liban un congrès tous les deux ans.
Pour autant, j’avoue que j’avais oublié les paroles de consécration en syriaque, parce que je ne célébrais plus la messe maronite. Mais je suis retourné au rite maronite pour répondre à une besoin de l’Eglise maronite de Jérusalem. L’évêque, Mgr Paul Nabil Sahah, a demandé au Custode si un des frères franciscains maronites pouvait assurer le service à la paroisse Saint Maroun. Et j’aime bien dire la messe pour les gens ici. J’ai réappris les paroles de consécration en syriaque et antiennes à dire dans cette langue.
Dernière mise à jour: 19/11/2023 18:11
Terre Sainte n. 2/2010 – Sommaire TSM 606
Solidarité universelle
L’art de l’agriculture dans l’Ancien Testament
« Heureux les doux, ils hériteront la terre » (Mat 5, 4). Jésus a fait du don de la terre une béatitude. C’était bien dans sa culture biblique où la terre, ses fruits et son travail ont une part prépondérante, toujours en signe de bénédiction.
Béthanie la maison de l’amitié
Béthanie, le village de Marthe, Marie et Lazare c’est un peu le village de la tendresse de Jésus. De nos jours, les vicissitudes politiques de ce pays l’ont écarté du sentier des pèlerinages. Raison de plus pour suivre le guide.
La seule Église fondée par un moine
Après l’Église syriaque catholique, (La Terre Sainte Janvier Février 2010) nous poursuivons notre découverte des Églises orientales de Terre Sainte au cours d’un entretien avec Mgr Paul Nabil Sayah, archévêque de l’Église maronite de Terre Sainte et exarque à Jérusalem, en Palestine et en Jordanie.
L’Eglise maronite catholique depuis toujours
Les lineamenta ou « grandes lignes » du synode
A la mi-janvier, un document intitulé « Grandes lignes du synode » a été rendu public et depuis distribué aux communautés chrétiennes locales du Moyen Orient. Le père Delalande présente les points principaux de cet outil de travail préparatoire à l’Assemblée spéciale du synode des évêques pour le Moyen Orient qui se tiendra à Rome au mois d’octobre 2010.
Pourquoi dialoguer ?
Pour le père Frédéric Manns, la « religion des Droits de l’homme » aboutit à un humanisme sans horizon. Quoiqu’il en soit de ces difficultés, le dialogue entre judaïsme et le christianisme devrait aider à voir l’humanité comme un chemin.
Le syndrome de Jérusalem
Quel habitant de Jérusalem n’a jamais croisé le prophète Elie ou saint Jean le Baptiste voire le Messie ? Jérusalem comme tous les lieux saints au monde attire à elle des «originaux» mais elle les suscite aussi. Le syndrome de Jérusalem est un trouble psychique provoqué chez certains pèlerins par la fréquentation même des lieux saints.