Israël et la Palestine ont braqué vers elles durant quelques semaines les feux de l’actualité. Pensez-vous “il y avait de l’actu”, comme on dit dans le jargon journalistique, puisqu’il y avait des morts. C’est tout de même fou cette propension (pour ne pas dire cette habitude) de ne s’occuper des gens, de ne s’intéresser à eux que lorsqu’ils sont morts ou en passe de mourir ou menacés à terme.
Dans la période difficile que nous avons traversée en octobre, de nombreux groupes sont venus, maintenant leur pèlerinage en Terre Sainte malgré la situation. À ma connaissance, un seul a pu voir, depuis le bus, un attroupement alors qu’il revenait de Jéricho. à tous, nous disons un chaleureux merci de leur visite et de leur solidarité en acte, comme aussi de leur discernement. C’est la loi de la presse, on met le projecteur uniquement sur ce qui fait mal et si possible en le grossissant.
Mais rien ne se passait sur les circuits de pèlerinage (comme d’habitude). Pourtant, oui, les événements de cet automne sont graves. Ils montrent combien, malgré les accords de paix passés, nous nous éloignons de leur réalisation. Pourtant, en Israël comme en Palestine la vie a continué. Pas tout à fait la même puisque la peur des deux côtés était palpable, puisque des mesures de sécurité ont été prises, puisque des Israéliens et des Palestiniens ont été tués ou blessés, en trop grand nombre.
La question s’est posée à la rédaction, fallait-il traiter des événements dans ce numéro et sous quelle forme ? Il faut se rendre à l’évidence, un magazine qui parait tous les deux mois ne peut pas faire de l’actualité. Et en fait nous en sommes bien contents. Terre Sainte Magazine préfère continuer à creuser son sillon. Voir et regarder ce que la presse quotidienne ne prend pas le temps de mettre en lumière.
La vie quotidienne des gens d’ici qui, chacun à sa place, chacun dans son domaine, sont résolus à vivre et à avancer, en posant les jalons de la justice. Il est possible que la route soit longue. Elle est jalonnée d’obstacles sans aucun doute. Et elle est éprouvante. Mais qu’elle est belle la vie quand on la consacre à penser et vivre pour les autres.
Dernière mise à jour: 19/11/2023 11:37
Terre Sainte n. 6/2015 – Sommaire TSM 640
Société Saint Yves: des avocats au service des Palestiniens
Dalia Qumsieh Tawil, directrice du plaidoyer de la Société Saint Yves revient sur les problèmes que rencontrent les habitants de Jérusalem, mais surtout sur la façon dont l’association leur apporte gratuitement une assistance juridique pour affronter les tribunaux israéliens.
École « Hand in Hand »: à deux voix pour préparer la paix
Alors que pas un jour ne passait sans attentat à Jérusalem, l'école "Main dans la main" a fait le choix du bilinguisme : des cours en arabe et en hébreu, pour une plus grande ouverture.
La vie quotidienne au Saint-Sépulcre
Ils sont aux premières loges pour sentir battre le pouls du Saint-Sépulcre. Les religieux franciscains qui desservent nous livrent les secrets du quotidien des gardiens de la basilique de la Résurrection.
Méditation: avec des mots d’enfant
“Et toi, Bethléem-Éphrata, petite pour être parmi les clans de Juda, c’est de toi que sort pour moi celui qui doit gouverner Israël.” Mt 5, 1
« New Life », ou l’Église en mouvement
D’inspiration charismatique, la communauté New Life est la seule communauté en Terre Sainte de chrétiens arabes laïcs consacrés. Marquée par le souci de l’unité de l’Église, elle l’est aussi par l’inculturation de l’Église à la société arabe et arabophone.
À Tibériade, la pêche est une tradition bien actuelle
La pêche sur le lac de Tibériade est une tradition qui perdure, malgré la baisse progressive des espèces endémiques et surtout l’essor de l’élevage piscicole en Israël. Le poisson de Saint-Pierre, est ainsi toujours pêché ici par une poignée d’hommes passionnés qui perpétuent les gestes d’un savoir-faire millénaire déjà attesté dans les Évangiles.
Basilique de la Nativité: une restauration haute en couleurs
Depuis plus de deux ans, des échafaudages masquent les murs intérieurs de la basilique de la Nativité à Bethléem. Quand ils seront démontés, ils révéleront le résultat des travaux de restauration. Terre Sainte Magazine a confié sa plume et un casque de chantier à Claire Bastier pour vous dévoiler la primeur des nouvelles.
Passer notre amour à la serpillère !
À la Une du numéro 640 de Terre Sainte Magazine