La Custodie de Terre Sainte a inauguré, le 3 juillet, le nouveau centre sportif et culturel de son lycée à Jérusalem. Doté d'une piscine et d'une petite exposition, c'est le premier du genre dans la vieille ville.
Un plongeon dans une piscine peut contribuer à développer le corps mais aussi l’esprit. C’est la philosophie du nouveau centre sportif et culturel de la Custodie de Terre Sainte. Baptisé « Capitale de la Résurrection », il a été inauguré lundi 3 juillet à Jérusalem.
Plusieurs autorités étaient présentes, dont le Délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine, le Patriarche de Jérusalem des Latins, le Custode de Terre Sainte et les représentants des agences qui ont financé la construction du centre.
Situé au sein de la Terra Sancta School, dans le complexe du monastère Saint-Sauveur, le centre est unique en son genre dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Développer ses compétences
L’accès à des complexes sportifs est un vrai défi pour les Palestiniens de Jérusalem-Est et des territoires Palestiniens. Un des drames des jeunes de la communauté arabe, ce sont les noyades quand ils vont sur les plages. « Ce Centre est une ressource offerte aux jeunes de la Vieille Ville, afin qu’ils puissent développer leurs compétences et s’épanouir », a déclaré le Custode de Terre Sainte, le Frère Francesco Patton. Le sport enseigne l’effort et l’engagement, la coopération, la confrontation.
Lire aussi >> A Bethléem, les franciscains veillent sur les jeunes chrétiens en difficulté
Des valeurs renforcées par l’offre culturelle : celle du Centre mais aussi celle de l’école, à laquelle il est intégré. « Eduquer à la culture, c’est aider les jeunes à cultiver l’ouverture au monde, à découvrir leur histoire et à apprécier leurs racines. » En tant que gardiens des lieux saints, les franciscains de la Custodie de Terre sainte ont à cœur le développement des communautés chrétiennes locales et multiplient les œuvres sociales en leur faveur.
Les travaux ont débuté entre 2017 et 2018, lors de la restauration de l’école. Les fouilles effectuées à cette occasion ont permis de mettre au jour les vestiges d’une église de l’époque byzantine. Une petite exposition permet de mettre en valeur les objets archéologiques trouvés sur le site. Des puits permettent aux visiteurs d’observer le sol de la Jérusalem antique, de plonger dans un passé qui continue d’être le fondement sur lequel on construit le présent.
« Une nouvelle vie »
« Aujourd’hui, nous inaugurons un Centre où les visiteurs peuvent s’immerger dans les profondeurs de Jérusalem », a déclaré le Frère Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte et directeur de l’Ecole Terra Sancta.
Le projet a vu le jour grâce au financement de l’Union européenne, du Consulat général de France à Jérusalem, de l’Agence française de développement et de l’organisation palestinienne NGO Development Center. Les représentants de ces organisations ont tenu à souligner leur plein soutien à de tels projets, orientés vers le développement des jeunes et de la société palestinienne.
Lire aussi >> Rafi Ghattas : “Les jeunes sont le présent de cette terre. Pas son futur”
Sur la peinture murale à l’entrée du Centre, le Christ embrasse symboliquement la Vieille Ville de Jérusalem. Le nom « Capitale de la Résurrection » rappelle l’histoire et la mission de Jérusalem, mais indique également que « le sport et la culture offrent aux jeunes de cette ville la possibilité d’une nouvelle vie ».
« Jérusalem, a déclaré le Frère Ibrahim, n’est pas un tombeau mais une résurrection, elle n’est pas humiliation mais dignité, elle n’est pas violence mais paix, elle n’est pas esclavage mais liberté ». Le complexe sportif est « un don pour Jérusalem et ses habitants ». L’événement s’est achevé par l’illumination des coupoles du Saint-Sépulcre pendant quelques minutes.
Cet article a été publié sur le site de la Custodie de Terre Sainte.
