À la faveur d’un cessez-le-feu qui semble tenir à Gaza, le maire de Bethléem, Maher Canawati, a annoncé le mardi 4 novembre que la traditionnelle illumination du sapin de Noël de la ville se tiendrait le 6 décembre prochain.
« Rejoignez-nous pour célébrer l’espoir, prier pour la paix et partager avec le monde le message indestructible de Bethléem : la lumière est plus forte que les ténèbres et l’amour est plus fort que la peur », invite l’édile dans une vidéo enregistrée en anglais.
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Depuis le 7-Octobre, aucun cœur n’était vraiment à la fête. En 2023, les autorités locales, en concertation avec les Églises de Jérusalem avaient décidé d’annuler les festivités qui entourent habituellement les célébrations religieuses de Noël. Une manière, “en tant que chrétiens, d’être solidaires de tous ceux qui souffrent de la guerre”, avaient justifié les Églises dans un communiqué.
« Dans les moments de douleur et même si Gaza saigne, la lumière ne s’est pas éteinte grâce à l’esprit de Bethléem », affirme aujourd’hui Maher Canawati, qui regrette que cette décision ait à l’époque été interprétée comme une « annulation » de Noël.
Début de retour à la normale
Cette année, les traditions populaires feront donc leur retour. En plus de l’illumination du sapin, un marché de Noël sera organisé du 12 au 14 décembre, ainsi qu’une « Nuit internationale », le 19 décembre, où les missions diplomatiques seront invitées à partager les traditions de Noël de leurs pays, détaille-t-on à la municipalité. La parade des scouts devrait également avoir lieu les 24 décembre et 6 janvier, et cette fois en musique.
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La ville de naissance de Jésus fait partie des localités de Cisjordanie occupée les plus touchées par les conséquences du 7-Octobre. L’absence de touristes, couplée à l’annulation des permis de travail en Israël, et à la banqueroute de l’Autorité palestinienne, ont mis à mal une population où le chômage s’élève aujourd’hui à 60%, estime la municipalité.
Les Bethléemites espèrent que ce début de retour à la normale convaincra touristes et pèlerins de revenir. Quelques groupes et visiteurs individuels se sont déjà annoncés pour Noël, mais les hôtels de Bethléem, Beit Sahour et Beit Jala restent majoritairement vides.
Dans le prochain numéro, qui arrivera en décembre en boîte aux lettres, nous vous donnerons des nouvelles plus détaillées de Bethléem et de ses habitants.
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