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L’école de la Sainte-Famille bombardée à Gaza

Cécile Lemoine
8 juillet 2024
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Des centaines de civils ont trouvé refuge à l'école de la Sainte-Famille depuis le 7 octobre ©Wafa

Au moins 4 personnes sont mortes dans le bombardement de l'école du Patriarcat latin, située à quelques kilomètres de l'église de la Sainte-Famille, alors que l'armée israélienne intensifie ses activités dans le nord de Gaza.


Murs éventrés, toit perforés, affaires déchiquetées… L’école de la Sainte-Famille de Gaza abritait des centaines de réfugiés du nord de l’enclave lorsqu’elle a été prise pour cible par l’armée israélienne dimanche 7 juillet. Au moins quatre personnes sont mortes dans les bombardements, dont Ihab al-Ghusain, vice-ministre du Travail du Hamas, a précisé la défense civile de Gaza.

Construite en 2001 par le Patriarcat Latin de Jérusalem pour répondre à une forte demande d’inscriptions que la première école de la paroisse, fondée en 1974, n’arrivait plus à assurer, l’école de la Sainte-Famille est devenue l’une des meilleures de l’enclave. « Située à 4 km de la paroisse, elle a été attaquée deux fois d’après les informations que nous avons, explique le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse latine de Gaza. Depuis le début de la guerre, des centaines et des centaines de personnes étaient venues s’y réfugier : des civils, des familles musulmanes… »

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L’armée israélienne, qui intensifie ses activités dans la ville de Gaza ces derniers jours, a déclaré avoir frappé « la zone de l’école » dans la ville de Gaza, ajoutant que le complexe scolaire était utilisé comme cachette de militants et abritait « une usine de fabrication d’armes du Hamas ».

Fermeture de l’hôpital anglican

Soulignant son « inquiétude » face aux nouvelles de ces raids meurtriers, le Patriarcat latin a condamné, dans un communiqué « le ciblage des civils ou toute action belligérante qui ne garantit pas que les civils restent hors de l’arène des combats ». C’est la deuxième fois en deux jours qu’une école est visée par l’armée israélienne dans le nord de Gaza, après celle de l’UNRWA, où 16 réfugiés sont morts samedi.

Construite en 2001 sous la houlette du Patriarcat latin, l’école de la Sainte-Famille a permis de répondre aux demandes croissantes d’inscriptions. Une partie de ses bâtiments ont été bombardés le 7 juillet ©Wafa

Ce lundi 8 juillet au matin, l’armée israélienne a émis un nouvel ordre d’évacuation de plusieurs « zones rouges » de la ville de Gaza, notamment les quartiers de Sabra, Rimal, Tel al-Hawa et Daraj. Les résidents ont reçu l’ordre de se diriger vers une « zone humanitaire » située à al-Mawasi, une zone à l’extrémité sud de la bande de Gaza.

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L’hôpital anglican Al Ahli Arab a été contraint par l’armée de fermer ses portes et d’évacuer tous ses patients. Hosam Naoum, l’archevêque anglican du diocèse de Jérusalem, proteste « dans les termes les plus forts possibles » dans un communiqué publié le 8 juillet : « En période de guerre et de grandes souffrances, il est essentiel que les services de santé d’urgence soient maintenus pour soigner les blessés et les mourants. Nous appelons les forces israéliennes à nous permettre de poursuivre notre ministère sacré de soins médicaux. Nous plaidons pour qu’il soit mis fin aux attaques contre les civils et toutes les personnes vulnérables et exigeons que toutes les parties acceptent un cessez-le-feu immédiat. »

Soucieux d’aider ses fidèles et les habitants du quartier qui entoure la paroisse latine de Gaza, le patriarche des Latins, Mgr Pizzaballa, avait déclaré dans une interview à Vatican News, qu’un camion de « plusieurs tonnes de nourriture et de biens de première nécessité devait entrer dans l’enclave à compter du 26 juin ». Pas de nouvelle de cette livraison à ce jour, sans aucun doute rendue compliquée par le regain de combats dans le nord de Gaza.

« La situation est très mauvaise dans la zone de Zeitun, il y’a beaucoup de bombardements, surtout la nuit, mais nous allons bien, assure le père Gabriel, dans une série de petits messages vocaux. Nous continuons de prier pour un cessez-le-feu. »

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