Avez-vous déjà vécu la Semaine sainte à Jérusalem ?
La joie des Rameaux

C’est une forêt de palmes qui accueille le patriarche des latins de Jérusalem, le cardinal Pizzaballa, alors qu’il entre dans la basilique du Saint-Sépulcre pour y célébrer les Rameaux. Une manière de rejouer l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, avant la procession officielle, qui partira du mont des Oliviers plus tard dans l’après-midi.
Le patriarche brandit une croix fabriquée avec des feuilles de palmes tressées par les chrétiens de la Vieille ville. La technique se transmet de génération en génération chez les chrétiens du Moyen-Orient.
Le lavement des pieds au Cénacle


Jeudi saint : les franciscains de la Custodie de Terre Sainte accomplissent le rituel du lavement des pieds au Cénacle. Ancienne église croisée devenue mosquée, mais qui n’est plus vouée aujourd’hui au culte musulman, la “chambre haute“ n’est accessible à la prière chrétienne qu’à cette occasion. Plus tôt dans la journée, la messe chrismale et la messe de la Cène du Seigneur, se sont déroulées au Saint-Sépulcre
Le chemin de croix

Le Vendredi saint au matin, pèlerins et fidèles, transportent leurs croix en bois, sur les derniers pas de Jésus. Le tracé contemporain du chemin de croix est different de celui emprunté par Jésus. La dévotion, les mémoires, le trajet et le nombre de stations sur la Via ont considérablement évolué au fil des siècles. Ce sont les franciscains qui, au XVIIIe siècle, instituent le parcours actuel de la Via Dolorosa.
La Passion du Christ


Le Vendredi saint en Orient, les chrétiens célèbrent un office qu’on ne connaît pas en Occident. Il s’agit des funérailles du Christ. Ce n’est comparable à rien. Car cet office est un mime. Le mime de la déposition de Jésus de la Croix, de son onction et de sa mise au tombeau.
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Un mime qui se déroule sur les lieux mêmes de sa Passion, de l’autel du Calvaire à l’édicule du Saint-Sépulcre. Il ne s’agit pas d’une image juste de la Passion, mais juste d’une image pour nous aider à réaliser, si besoin est, que le Christ, le fils du Dieu Vivant, a connu la mort dans sa chair.
Vigile pascale

Samedi saint, premières heures du jour. Les cloches du Saint-Sépulcre rompent le silence. C’est déjà Pâques à Jérusalem ! En raison du Statu quo, qui régit les célébrations des différentes confessions chrétiennes qui se partagent les espaces de la basilique, la vigile à Jérusalem a lieu avant celle du reste du monde catholique.
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Ce qui confère à cette célébration un caractère unique, au point qu’elle est considérée comme “la mère de toutes les vigiles”. L’office est marqué par la liturgie de la lumière, devant l’entrée de la basilique : le nouveau cierge pascal, symbole de la gloire du Christ ressuscité, est béni.
Sur le chemin d’Emmaüs

Lundi de Pâques, les fidèles se rendent, parfois à pied, au monastère d’Emmaüs al-Qubeibeh, en Cisjordanie occupée, propriété de la Custodie de Terre Sainte. On y remémore cet épisode de l’Évangile, où juste après sa résurrection, Jésus se montre à ses disciples, qui marchent, et ne le reconnaissent pas. Le custode de Terre Sainte a pour tradition de distribuer des miches de pain à la fin de la messe.