A l’heure de boucler ce numéro, un frère franciscain, le père Aziz Dihya, manque à l’appel en Syrie. Arrêté par un groupe d’hommes affiliés au Front Al-Nosra, nous sommes sans nouvelle.
Cette information pèse de tout son poids sur la rédaction d’un journal qui ne paraît que tous les deux mois. C’est dans ce contexte, que nous apportons les dernières corrections aux pages sur la ville d’Alep. Avec le cœur serré. Quand vous lirez ces lignes, peut-être la ville sera-t-elle tombée aux mains des djihadistes. Car les nouvelles ne sont pas bonnes. Déjà, à la mi-juin, un journal suisse titrait : “60 000 chrétiens d’Alep promis au martyre”.
Mais on n’est pas martyr parce qu’on meurt. On est martyr par ce que l’on a vécu, envers et contre tout et quand, au moment de mourir, notre dernier souffle rend encore hommage à la vie, à celui auquel on a cru : le Christ.
C’est ainsi qu’elles ont vécu, les deux saintes palestiniennes canonisées en mai dernier. Le martyre en moins mais le Christ toute leur vie. Avant que d’autres articles ne reviennent, dans le futur, sur le rayonnement de ces saintes, un très long article situe le contexte dans lequel cette canonisation intervient. Le constat semble assez négatif. Mais le message que portent les deux saintes est un encouragement. La sainteté est imitable.
Vie radicalement donnée
Cette sanctification personnelle est d’autant plus importante que la foi chrétienne est malmenée et par les conflits, et par des groupes religieux hostiles qui, de plus, déclarent leur hostilité. Qu’il s’agisse de juifs, comme on l’a vu avec l’incendie du couvent bénédictin de Tabgha, ou de menaces proférées à Jérusalem par des partisans de Daesh (l’État islamique) contre les chrétiens.
La seule réponse qui vaille, c’est une vie radicalement chrétienne, radicalement donnée, radicalement enracinée dans le Christ. L’exemple des deux nouvelles saintes, l’exemple du père Aziz, irakien, qui a répondu à l’appel du Custode pour venir en aide aux chrétiens de Syrie, sont une invitation à nous lever : ici (comme ailleurs) la réponse chrétienne devant le mal c’est la sainteté ou rien.
Dernière mise à jour: 19/11/2023 21:53
Terre Sainte n. 4/2015 – Sommaire TSM 638
Chrétiens d’Alep, croire malgré la guerre
Depuis le début du conflit, Alep ville fait tristement la Une des journaux et synthétise à elle seule toute la complexité et l’horreur de la crise syrienne. La mosaïque religieuse aleppine, qui incarnait jusqu’alors la pluralité confessionnelle de la Syrie, est en train de se disloquer et à quel prix ?
Volontaires en Terre Sainte avec la DCC
Pour la troisième année consécutive Terre Sainte Magazine accueille un/e volontaire de la Délégation catholique pour la coopération. Nous avons demandé à Hélène d’aller à la rencontre de ses “collègues” pour nous faire connaître la variété de leurs missions et de leurs expériences.
Les écoles chrétiennes en Israël se rebiffent contre l’Etat
Depuis les années 2000, les écoles chrétiennes estiment faire l’objet de discriminations croissantes, qui se traduisent par la réduction des subventions à elles attribuées et l’exclusion de certains programmes gouvernementaux.
Deux saintes palestiniennes pour aujourd’hui
Les Palestiniens ont fait de la canonisation de deux des leurs une victoire nationale. Est-ce bien cela, n’est-ce que cela ? L’aspect politique n’a-t-il pas pris le pas sur le message spirituel ? Et si Le message de la canonisation était une piqûre de rappel faite à l’Église de Terre Sainte sur son appel à la sainteté ?
Filles d’une Terre de sainteté
Quel émoi sur la place Saint-Pierre. Deux nouvelles saintes d’ici, sainte Marie-Alphonsine et sainte Marie-de-Jésus-Crucifié, canonisées par le pape François.
Génocide arménien: reconnaissance, repentance, réparation
Cent ans après le génocide des arméniens, la Turquie est-elle prêtre à assumer la vérité ? Entre espoir et désillusion, la soif de vérité et de justice progresse. Pascal Maguesyan, témoin engagé de cette évolution, journaliste et auteur-photographe, était à Istanbul au mois d’avril.
Terra sancta Museum : le projet prend corps
Au printemps 2013 la Custodie de Terre Sainte dévoilait son projet : ouvrir à Jérusalem le Terrasancta Museum, “le seul musée au monde consacré aux racines du christianisme et à la conservation des Lieux Saints”. Les travaux sur les bâtiments, ainsi que ceux sur les pièces à exposer, ont commencé.
La dernière couverture, une provocation ?
La dernière couverture représentant un homme portant deux cochons était-elle une provocation ?La question se pose : qui aurions-nous voulu provoquer ? La réponse est personne.
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