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A Tabgha le couvent a pansé ses plaies

Terresainte.net
15 février 2017
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A Tabgha le couvent a pansé ses plaies
Le président israélien Rivlin accompagné de son épouse sont venus avec les Druzes entourer la communauté bénédictine de Tabgha ©GPO

Le sanctuaire de la Multiplication des pains et des poissons au nord-ouest du Lac de Tibériade a achevé les  travaux de restauration. Un incendie allumé par trois juifs extrémistes l'avait endommagé en 2015.


(Jérusalem/ap)- Dimanche 12 février dernier les cloches ont sonné sur la rive du Lac de Tibériade. Un an et demi après l’incendie, le sanctuaire de la multiplication des pains et des poissons a pansé ses plaies. La messe a été célébrée par  le cardinal Rainer Maria Woelki, président de l’Association Allemande de Terre Sainte à laquelle l’église appartient. Pour l’occasion, après huit mois de travaux au site de Tabgha, les autorités locales juive, druze et chrétienne étaient présentes avec les donateurs et bienfaiteurs de la restauration. Parmi ceux-ci, le président israélien Rivlin, qui a déclaré : « La dernière fois que nous étions ici, nous regardions les murs brûlés et recouverts de graffitis haineux » pourtant « la haine ne vaincra pas ».    

 « Après huit mois de travaux, l’atrium et l’entrée de l’église de la Multiplication est enfin accessible aux visiteurs du monde entier », a commenté le secrétaire général de l’Association Allemande de Terre Sainte Heinz Thiel. L’église de la multiplication est construite sur les traces d’un sanctuaire du Ve siècle où, selon la tradition,  a eu lieu le miracle de la multiplication des pains et des poissons. Le sanctuaire avait été endommagé par un incendie criminel en 2015. Trois juifs extrémistes ont été identifiés et tenus pour responsables, motivés par la « haine contre le christianisme ». Malgré cela, « aucune condamnation n’a été prononcée à ce jour » rapporte La Croix.

Heinz Thiel explique que « jusqu’à la fin, les fonds étaient incertains. La somme promise par l’Etat d’Israël, immédiatement après l’attaque, a été négociée pendant longtemps, pour au final être bien moins importante que celle initialement annoncée ». La reconstruction, qui a coûté 950.000 euros que pour l’atrium et l’entrée, a été possible grâce aux nombreuses donations. Le secrétaire général de l’association et le prieur de Tabgha ont chaleureusement remercié les donateurs, « sans lesquels ces coûts n’auraient jamais été couverts », explique Père Basilius Schiel, prieur du monastère de Tabgha. L’Etat d’Israël a fourni un tiers des financements, environ 350.000 euros. Mais « nous nous estimons que les dégâts s’élèvent au total à 1.3 millions », explique Père Basilius.

Le quotidien La Croix rapporte que le sanctuaire avait déjà été vandalisé en 2014, lorsque des jeunes juifs avaient profané une croix et un autel.

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