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Hippos-Sussita, la ville païenne qui va ravir les pèlerins

Cécile Lemoine
1 décembre 2021
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Hippos-Sussita, la ville païenne qui va ravir les pèlerins
Les colonnes de la basilique romaine, bâtiment public incontournable de l’urbanisme du Ier siècle ap. J.-C. Celle d’Hippos pouvait contenir jusqu’à 500 personnes ©Cécile Lemoine/TSM

Perché sur une montagne, le site archéologique d’Hippos-Sussita, plus grosse cité chrétienne aux alentours du lac de Tibériade, est intéressant à bien des égards. Ses cinq églises, ses vestiges gréco-romains et son panorama en feront une alternative aux sites touristiques bondés de Galilée.


Fouler les premières dalles en basalte du Decumanus Maximus, la voie principale d’Hippos-Sussita, c’est être happé par la sensation vertigineuse de marcher sur l’Histoire. Droit devant, vue plongeante sur le lac de Tibériade. De part et d’autre, les ruines d’une ville qui s’est effondrée sous les accoups d’un tremblement de terre en 749 de notre ère. Traces de cette violence, les colonnes de la cathédrale d’Hippos gisent dans un émouvant alignement figé par le temps, témoins de la grandeur passée de la cité.

Hippos (aussi appelée Antioche de la Décapole, ou Sussita en hébreu), devient le siège d’un évêché dès 359 ap. J.-C. Soit 25 ans seulement  après la christianisation de l’Empire Romain. Des fouilles menées depuis 2000 par le “Zinman Institute of Archaeology” de l’Université d’Haïfa dans l’espoir de trouver une synagogue, ont permis de mettre au jour pas moins de cinq églises sur les sept potentiellement construites au cœur d’une ville aux dimensions intimes.

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Du haut de son mont, la cité domine la rive orientale du lac de Tibériade et offre une vue époustouflante sur la région où Jésus s’est installé pour son ministère public. Autant d’éléments qui font dire à l’actuel directeur des fouilles, Michael Eisenberg, que Hippos a été une “ville chrétienne majeure” et un “lieu de pèlerinage central pour les premiers chrétiens” durant la période byzantine : “C’est la seule grande ville aux abords du lac. Les autres ne sont que des villages”, expose l’archéologue.

Son équipe de bénévoles bourdonne autour de lui, s’activant dans la poussière des ruines de la cathédrale. (…)


Cet article se lit en entier dans le numéro 676 de Terre Sainte Magazine (Novembre-Décembre 2021). Il est accessible à l’unité sur notre boutique.

Terre Sainte n. 6/2021 – Sommaire
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