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Vidéo : Saint-Sépulcre, des premiers pèlerins jusqu’aux fouilles archéologiques – 1

Christian Media Center
11 avril 2024
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Vidéo : Saint-Sépulcre, des premiers pèlerins jusqu’aux fouilles archéologiques – 1
Jour de Pâques 2024, durant la procession à l'issue de la célébration eucharistique, un rayon de soleil semble descendre sur le tombeau de Jésus ©Marie-Armelle Beaulieu

Vous ne pouvez pas venir au Saint-Sépulcre en ce temps pascal ? le Saint-Sépulcre vient à vous grâce au Centre des Médias Chrétiens. Deux archéologues du Studium Biblicum Franciscanum, la Faculté de sciences bibliques et archéologiques des Franciscains de Terre Sainte, assurent la visite.


Nous mettons à disposition le texte de la vidéo du Christian Media Center pour les personnes malentendantes

Chaque année, la célébration du dimanche des Rameaux attire les chrétiens locaux et les pèlerins du monde entier pour ce qui constitue l’une des célébrations les plus passionnantes du sanctuaire du Saint-Sépulcre.C’est ici que le pèlerinage des apôtres et des femmes a commencé, à l’aube du jour de la résurrection.

Le lieu saint le plus important pour le monde chrétien accueille chaque jour des millions de pèlerins du monde entier qui viennent vénérer le tombeau vide, lieu de la résurrection de Jésus. Un lieu vénéré par les rois et les papes, dont l’histoire est à la fois très ancienne et bien documentée.

Dans ce court reportage, nous essaierons de suivre les textes bibliques, ainsi que les signes laissés par les premiers pèlerins, en parcourant les vestiges archéologiques qui témoignent du passage des siècles.

Le sous-sol, les rochers taillés, les moignons de murs enfoncés sous le niveau constantinien, rappellent avec précision la topographie de ce lieu témoin du salut de l’Homme. Avec le frère Eugenio Alliata, nous étudions une partie de ce rocher, qui se trouve encore aujourd’hui dans la chapelle du Calvaire et qui descend vers la chapelle d’Adam, la chapelle de Sainte-Hélène et d’autres parties de la basilique.

Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Ce rocher est très intéressant, car il témoigne de tout cet environnement, qui s’est avéré être une grande carrière de pierre, une carrière de pierre utilisée dans l’antiquité, peut-être à plusieurs reprises. »

Ce type de rocher est appelé Malaki, ce qui signifie royal em langue locale. Selon les Évangiles, le Calvaire se trouvait à l’extérieur de la ville. Or, à la période de l’Ancien Testament, la ville de Jérusalem ne s’étendait justement pas jusqu’à cet endroit.

Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« À cette époque, cet endroit se trouvait en dehors de la ville de Jérusalem – même si ses murs et les maisons de la ville elle-même n’étaient pas loin. C’était donc l’endroit idéal pour extraire des pierres de construction, parce qu’il était proche de la ville, proche des bâtiments. Cette carrière est d’ailleurs omniprésente ici, même en dehors de la zone de la basilique. Plus tard, elle est devenue une simple zone en dehors de la ville, utilisée pour la culture. Puis, elle fut utilisée comme un genre de cimetière : le tombeau du Christ semble faire partie des funérailles qui s’y déroulaient alors. »

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Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« À cette époque, cet endroit se trouvait en dehors de la ville de Jérusalem – même si ses murs et les maisons de la ville elle-même n’étaient pas loin. C’était donc l’endroit idéal pour extraire des pierres de construction, parce qu’il était proche de la ville, proche des bâtiments. Cette carrière est d’ailleurs omniprésente ici, même en dehors de la zone de la basilique. Plus tard, elle est devenue une simple zone en dehors de la ville, utilisée pour la culture. Puis, elle fut utilisée comme un genre de cimetière : le tombeau du Christ semble faire partie des funérailles qui s’y déroulaient alors. »

Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Nous voici maintenant au Calvaire, c’est-à-dire sur la partie du roc qui s’élève à plus de quatre mètres au-dessus du niveau du sol. On dirait un rocher, un rocher en saillie, et c’est ainsi qu’on l’appelle dans les sources. »

Le frère Alliata cite des sources telles que saint Jérôme, qui mentionne de ce rocher. La pèlerine Egeria raconte quant à elle en détail les célébrations auxquelles elle a participé.

Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Ce que vous voyez aujourd’hui dans cette chapelle, connue sous le nom de chapelle d’Adam, et qui se trouve sous la chapelle du Calvaire, témoigne de ce récit. »

Du Calvaire, nous marchons jusqu’à la grotte de Sainte-Hélène, où fut trouvée la Croix de Jésus. C’est là qu’étaient jetées les croix des crucifiés du Calvaire.

Fr. Eugenio Alliata, ofm, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Nous nous trouvons dans l’un des endroits les plus profonds de la carrière, à douze mètres au-dessous du rocher de la Crucifixion. C’est également l’un des endroits qui a été fouillé, examiné et étudié par Virgilio Corbo, parce que la zone appartient aux Franciscains et que, avec l’autorisation de ses supérieurs, il a eu la liberté de procéder à des recherches archéologiques. »

À l’époque de l’empereur Hadrien, qui souhaitait effacer la mémoire juive et chrétienne de la ville, Jérusalem est reconstruite et rebaptisée Aelia Capitolina. Le site du Golgotha et du Sépulcre disparaissent alors sous la masse d’un nouveau temple, dédié à Vénus.

Fr. Amedeo Ricco, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« En 325, Constantin décide de démanteler ces constructions, ces temples, ces ouvrages publics de la ville Aelia Capitolina, et de construire à la place un grand sanctuaire glorifiant le lieu de la mort, de l’enterrement et de la résurrection de Jésus. Les fouilles qui s’ensuivent ont été importantes et longues, et il a fallu dix ans pour construire la basilique dans laquelle nous nous trouvons. »

Fr. Amedeo Ricco, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Ici, nous nous trouvons dans l’église de Sainte-Hélène ou chapelle Sainte-Hélène, qui est la propriété de l’Église arménienne et l’endroit où les grands travaux de construction de la basilique de Constantin ont commencé après le concile de Nicée, après 325. Nous pouvons clairement voir des entailles dans la roche de l’ancienne carrière abandonnée et une construction avec de grands blocs de pierre, certains issus de l’époque romaine antérieure.

Ce que nous voyons ici, c’est donc précisément la nef de cette grande basilique. Ces murs soutenaient la colonnade de la nef, large de plus de 13 mètres. Nous sommes ici dans les fondations, très profondes. Au moins à six ou sept mètres sous le niveau du sol de la grande basilique de Constantin. Elle a été construite entre 325 et 335 336, soit pendant une bonne dizaine d’années. »

Les murs anciens portent les traces du passage de nombreux pèlerins au cours des siècles.

Fr. Amedeo Ricco, Archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« Regardons un peu les murs médiévaux de cette crypte, cette église souterraine qui commémore la découverte de la Sainte Croix. Nous voyons toutes sortes de croix graffitées. Certaines se ressemblent, tandis que d’autres sont très différentes. Toutes témoignent du passage de tous ces pèlerins, tous ces chrétiens qui, au fil des siècles, sont venus ici portés par leur foi pour visiter la basilique du Saint-Sépulcre. »

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