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Vidéo : Saint-Sépulcre, des premiers pèlerins jusqu’aux fouilles archéologiques – 2

Christian Media Center
19 avril 2024
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Vidéo : Saint-Sépulcre, des premiers pèlerins jusqu’aux fouilles archéologiques – 2

Vous ne pouvez pas venir au Saint-Sépulcre en ce temps pascal ? Le Saint-Sépulcre vient à vous grâce au Centre des Médias Chrétiens. Voici le deuxième épisode de la visite avec les archéologues qui l'étudient actuellement.


Nous mettons à disposition le texte de la vidéo du Christian Media Center pour les personnes malentendantes

La basilique du Saint-Sépulcre est le lieu qui conserve la mémoire pascale de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ : des événements qui se sont déroulés et qui continuent à se dérouler mystiquement dans la foi, la liturgie et la mémoire des chrétiens, qui placent le mystère de la rédemption dans ce tombeau.

Fr. Eugenio Alliata, ofm archéologue du Studium Biblicum Franciscanum

« La basilique du Saint-Sépulcre est une construction ancienne, qui date en partie de l’époque des croisades, au XIIe siècle, et en partie d’une époque encore plus ancienne. »

L’histoire de la basilique a été bien documentée au cours des siècles, à travers de nombreux témoignages et récits qui nous aident à l’examiner et à la comprendre. Dans ce deuxième épisode, nous continuons à suivre les textes bibliques et les signes laissés par les premiers pèlerins, en retraçant les événements de ce Lieu Saint à travers l’étude des vestiges archéologiques, qui témoignent du passage des siècles.

Fr. Amedeo Ricco, ofm archéologue du Studium Biblicum

« Ces études sont très importantes pour nous, car elles aident les archéologues à cerner et comprendre les découvertes archéologiques du lieu. Et ces mêmes découvertes archéologiques nous aident aussi à mieux comprendre les récits des pèlerins de l’époque. Il s’agit d’une relation d’enrichissement mutuel continu entre les sources anciennes et la documentation archéologique. »

Détruite et reconstruite à plusieurs reprises, la basilique a été frappée en 1927 par un très fort tremblement de terre, qui a ravagé Jérusalem.

Plus tard, en 1960, des travaux de restauration ont débuté au Saint-Sépulcre. Ces travaux ont été documentés pas à pas pendant 20 ans. Les trois communautés présentes au Saint-Sépulcre ont élu comme archéologue responsable des travaux dans les parties communes le frère Virgil Corbo. Une tâche qui l’a occupé pendant 17 ans, du matin jusqu’au soir.

Vingt années de travaux archéologiques et de restauration ardus ont ainsi abouti à un résultat important. Dans sa présentation, le frère Virgil Corbo écrit : « Nous avons terminé notre travail de recherche, qui est prêt à être présenter aux érudits. Nous souhaitons qu’il soit lu avec amour pour Celui qui est la figure triomphante de ce monument. »

Fr. Rosario Pierri, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum

« Le travail d’étude franciscain s’inscrit dans une histoire beaucoup plus ancienne. Les frères, depuis qu’ils se sont installés en Terre Sainte, ont toujours cherché à cerner les traditions et aussi les caractéristiques des lieux saints, et leur étude ne s’arrête pas seulement avec la SBF. Il y a eu les travaux, par exemple, du P. Bernardino Amico et de François Carême, au XVIe siècle. »

Fr. Rosario Pierri, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum

Doyen du Studium Biblicum Franciscanum

« L’étude biblique franciscaine a considérablement contribué à la connaissance et à l’étude des Lieux Saints, surtout d’un point de vue scientifique. Grâce à l’étude des sources et aux fouilles effectuées sur les sites, elle a permis de faire connaître de nombreux lieux au monde entier. »

Grâce à un accord entre les chefs des trois communautés responsables de la basilique – Franciscains, Grecs Orthodoxes et Arméniens – de nouveaux travaux de restauration du sanctuaire du Saint-Sépulcre ont commencé au printemps 2016.

Un groupe d’intervention mis en place par l’Université d’Athènes, sous la direction du Professeur Antonia Moropoulou, a impliqué pas moins de cinquante professionnels, dont des professeurs et des techniciens de différentes spécialités.

Un moment historique à la fois pour le monde chrétien et le monde scientifique, dans une œuvre où la foi et la science se rencontrent.

En 2019, un nouvel accord a été signé entre les responsables des trois communautés pour entamer une nouvelle phase de travaux, afin de restaurer le sol de la basilique. Deux instituts italiens – le Centre de conservation et de restauration du patrimoine culturel La Venaria Reale, de Turin, en coopération avec le Département des Sciences de l’Antiquité de l’Université La Sapienza de Rome – ont étudié le sous-sol de la basilique pour un projet conjoint des travaux de restauration.

Grâce au travail de cartographie de tous les pavés, qui ont été enlevés pour permettre les travaux de rénovation, il a été possible de repositionner les dalles à leur emplacement exact, là où des millions de pèlerins ont marché au cours des siècles.

Pour le Dr Francesca Stasolla, le travail du frère Virgílio Corbo a été d’une grande aide pour développer cette phase des travaux.

Francesca Romana Stasolla, Archéologue de l’Université La Sapienza de Rome

« La contribution du P. Virgilio Corbo a été cruciale pour nos fouilles. Il a pu suivre le travail de l’administration jordanienne au cours d’une série de travaux d’utilité publique, qu’il a réussi à transformer en véritables recherches archéologiques. C’est une grande responsabilité que de mener de telles fouilles. C’est toujours une grande responsabilité, parce qu’il s’agit de restaurer, d’interpréter, et de restituer une partie de l’histoire. »

Un travail de grande responsabilité, effectué en synergie entre plusieurs institutions.

Francesca Romana Stasolla, Archéologue de l’Université La Sapienza de Rome

« Je dirais qu’aujourd’hui, la responsabilité est peut-être plus grande, parce qu’il s’agit d’essayer de comprendre, d’interpréter et de restaurer une version de l’histoire qui est aussi une histoire sacrée. Et en cela, je me sens très chanceuse, parce qu’il y a en place une équipe extraordinaire, non seulement d’archéologues mais aussi de chercheurs d’autres disciplines, qui collaborent sur ce projet. Je suis donc confiante que tous ensemble, avec tous ceux qui soutiennent ce projet en tout cas, nous réussirons. »

Fr. Rosario Pierri, ofm Doyen du Studium Biblicum Franciscanum

« Je voudrais également mentionner les excellentes relations qui ont été établies entre l’équipe qui dirige les travaux et les Franciscains qui y collaborent activement, notamment le P. Alliata et le P. Amedeo Ricco. »

Fr. Amedeo Ricco, ofm archéologue du Studium Biblicum

« C’est une chance extraordinaire pour tout chercheur de pouvoir faire partie de cette équipe, qui est composée non seulement d’archéologues, mais aussi d’histo-riens, de philologues… Toute une grande équipe au service de la compréhension des sources anciennes et des découvertes archéologiques. C’est une grande oppor-tunité et nous sommes tous conscients que nous faisons un travail qui n’est pas le nôtre, mais qui est celui de toute l’humanité et de toute l’histoire de l’humanité, parce que ce lieu est un lieu important, et parce que la foi des chrétiens a également été décisive pour l’histoire de l’humanité. »

Au début de cette année, une nouvelle phase de travaux s’est ouverte au Saint Sé-pulcre, après l’achèvement de ceux autour de l’édicule. Le Dr Stasolla a ainsi déclaré : « Il sera très intéressant, dans les années à venir, de voir les études qui seront publiées à ce sujet : des études qui résumeront le travail des archéologues et des restaurateurs qui ont travaillé ici. »

Retrouver la première partie ici

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