
Trois sites archéologiques sont supposés être Bethsaïde, la ville perdue des apôtres Pierre et André. La découverte, à l’automne 2021, d’une église byzantine qui pourrait recouvrir la maison des deux frères, rend celui d’El-Araj, situé sur les rives nord du lac de Tibériade, plus prometteur.
Iota, alpha, kappa. IAK. L’inscription n’est que parcellaire, mais les archéologues sont formels. C’est bien le mot grec « diakonos », diacre, qui se détache du fragment de mosaïque qu’ils viennent de mettre au jour. Un peu plus loin, dans un autre carré de fouille, ils ont trouvé une belle dédicace à un évêque faisant état d’une rénovation de l’édifice. Le tout dans un style richement décoré propre à l’époque byzantine (IV-VIIe siècles ap. J.-C.). Les archéologues qui fouillent le site d’El-Araj depuis 2014 sont aux anges : « Il n’y a plus aucun doute, une église se dressait bien ici à l’époque byzantine », s’enthousiasme Mordechaï Aviam, le directeur des fouilles issu du Kinneret College. Et il ne s’agirait pas de n’importe quelle église : grande et décorée avec goût, elle pourrait recouvrir les restes de la maison de Pierre et André, disciples de Jésus originaires de la ville de Bethsaïde que l’on croyait perdue.
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À l’époque du Christ, c’est un petit port de pêche sans prétention qui acquiert le statut de polis par décision de Philippe le Tétrarque, gouverneur de la région en 30 ap. J.-C. L’historiographe Flavius Josèphe raconte que la ville est à cette occasion rebaptisée « Julias », en l’honneur de la fille de l’empereur Tibère. (…)
Retrouvez l’article entier dans le numéro 679 de Terre Sainte Magazine (Mai-Juin 2022).
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À Gaza, la résurrection d’un monastère
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