Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

L’apparent paradoxe de la Terre Sainte

Marie-Armelle Beaulieu
30 novembre 2019
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Nous sommes encore en octobre quand il faut écrire ces lignes qui vous parviendront dans la dernière semaine de novembre. L’avent n’aura pas encore commencé et cet éditorial devrait être tourné vers Noël.
Un Noël dont le dossier expliquera pourquoi, à Bethléem, il se prolonge jusqu’au 18 janvier avec les Églises orientales. Un Noël dont nous sommes en droit de regretter qu’il soit devenu une fête commerciale dont on nous bassinera bien avant le début de l’Avent. Alors y penser en octobre… Je suis candidate à la grève.
Pourtant en Terre Sainte, avec les pèlerins, nous vivons un apparent paradoxe. Nombre des groupes qui passeront aujourd’hui – votre aujourd’hui quand vous me lirez, le mien quand j’écris – célébreront le mystère de Noël en passant par Bethléem. Au printemps, en été, à l’automne, en hiver la Nativité est célébrée tous les jours de l’année à Bethléem comme souvent après – si ce n’est le lendemain – la Résurrection à Jérusalem.
Autant la liturgie dans les lieux saints nous enracine dans cette terre en soulignant les mots qui géolocalisent les événements de la vie de Jésus : ici, en ce lieu, dans cette ville. Autant la contemplation du mystère l’actualise.
Car les jours du Christ ne sont pas des jours ordinaires, ils nous ont ouvert les portes de l’éternité. Jésus né à Bethléem est vrai Dieu et vrai homme pour toujours et s’invite à naître en nous chaque jour. Comme il s’invite à vivre sa mort et sa Résurrection en nous chaque jour. Et c’est chaque jour une nouveauté qui nous dilate, pour un jour être capable de le contempler face à face.
En attendant, c’est un regard lucide et plein d’espérance que nous sommes invités à porter sur le monde qui nous entoure.
Avec ce numéro nous embarquons en direction du désert du Négev pour découvrir l’antique cité d’Arad, puis nous nous rendrons au Liban écouter battre le cœur des jeunes chrétiens du monde arabe. De retour à Jérusalem nous découvrirons la maternité Saint-Joseph où, fait unique, un personnel hospitalier palestinien accueille des familles juives “comme si de rien n’était”. Enfin nous nous attarderons à Bethléem vivre Noël avec les Églises orientales orthodoxes.
Ainsi vont la Terre Sainte et le magazine d’émerveillement en émerveillement, dès lors que l’on veut bien poser un regard curieux.

L’équipe de Paris se joint à celle de Jérusalem pour vous souhaiter, dès cet aujourd’hui éternel en Christ, un beau temps de l’Avent et de Noël.

Dernière mise à jour: 09/04/2024 12:23

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